ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Et voilà… le moment fatidique est arrivé. Nous publions aujourd’hui le dernier article sur notre périple au Sri-Lanka. Mais ne vous y trompez pas, cela ne signifie pas l’arrêt de notre projet humanitaire, bien au contraire. Nous avons beaucoup réfléchi sur la meilleure manière de garder ce projet viable et sur un moyen de le pérenniser tout en étant retournés dans notre pays d’origine. Ainsi, tous les ans, nous ferons une collecte aux alentours de juin-juillet pour ramasser des fonds qui nous permettrons de subvenir à une liste rédigée par nos contacts sur place (Anton, Yvonne et Lahiru). De ce fait, nous reviendrons vers vous, bénévoles et donateurs, pour continuer à aider ces enfants qui auront toujours besoin de nous. Nous aimerions aussi, au travers de ce dernier article, faire passer un message important. En effet, lors de notre voyage humanitaire au Sri-Lanka nous avons appris énormément de choses que nous aimerions partager avec vous. Pendant 2 mois, nous sommes sortis de notre zone de confort habituelle, nous avons quitté nos familles et nos jolies maisons pour essayer de comprendre et de vivre les habitudes et la culture Sri-Lankaises. Pour nous, c’est une mission réussie. Cependant, nous en sortons avec beaucoup d’incompréhensions et une certaine colère face aux inégalités que nous pouvons observer sur une même planète, même au sein d’un pays. Premièrement, l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. D’un côté, les plus grandes puissances du monde ne cessent de grandir, d’engranger de l’argent, d’exploiter les « petits pays » pour leurs richesses. D’un autre côté, dans un pays comme le Sri-Lanka, le Sénégal ou encore la Somalie, beaucoup de citoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Comment, sur une même planète, deux pays voisins peuvent avoir des préoccupations totalement différentes à tel point que pour l’un les questions préoccupantes sont de savoir quand sortira le nouvel Iphone ? Ou encore de savoir quelle sera la prochaine destination pour partir en vacances? Et dans l’autre, les interrogations sont de savoir si chaque jour, il sera possible de nourrir sa famille et de pouvoir permettre à ses enfants d’aller à l’école ? Nous quittons le pays avec un peu de colère car nous pensons que si chaque citoyen d’un pays développé donnait un peu de sa personne (financièrement et/ou physiquement) comme vous, bénévoles, et comme nous, le monde serait relativement meilleur. Nous pensons aussi qu’une meilleure répartition de la nourriture est primordiale. Personnellement, nous allons essayer de gâcher encore moins après avoir vécu cette expérience à l’étranger. Deuxièmement, nous avons aussi appris que nous n’avions pas le droit de nous plaindre pour certains problèmes mineurs que nous rencontrons dans notre quotidien européen. Pendant notre séjour au Sri-Lanka, nous avons vraiment été immergés dans la vie d’orphelinats, de crèches et même de familles locales. Nous avons retenu 3 mots primordiaux qui ressortaient sans cesse au travers des actions du quotidien : entraide, persévérance et jovialité. Nous avons vu la misère, la pauvreté et la faim mais nous avons aussi vu des sourires, de la joie et de l’entraide. Ceci est un paradoxe qui est résumé en quelques mots : « Ils n’ont rien mais ils donnent tout ». Les enfants et les familles nous ont beaucoup enseignés. Tout le monde essaye de voir la vie de la meilleure des façons malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Certains orphelins, ont été battus, abandonnés. Certains ne mangent pas tous les jours, ne connaissent pas leurs parents ou dorment par terre mais ils essayent tous de garder de l’espoir et de voir le bon côté des choses. Une des filles nous disait qu’elle n’avait pas de parents mais avait une grande famille avec 22 sœurs et 2 mamans à l’orphelinat. Les garçons nous disaient que plus tard, ils aimeraient être policiers ou même pilotes pour certains. Leur état d’esprit est irréprochable. Ces enfants ne se plaignent jamais, même quand ils ont faim. Ils sont heureux de pouvoir aller à l’école et de pouvoir être éduqués. Ils ont un respect fou pour les professeurs et les gens comme nous qui supportons une association et qui viennent apporter des affaires puis SURTOUT passer du temps avec eux. Ils veulent oublier leurs problèmes, ils veulent s’amuser, s’évader. Pendant nos derniers jours, nous avons été couverts de petits souvenirs. Les enfants ont tous trouvé quelque chose à nous donner même s’ils ont très peu d’affaires. Certains nous ont même fait des dessins somptueux ou écrit des petits mots. Nous avons créé de réelles amitiés autant avec les familles (chez Anton et Yvonne ou chez Lahiru) qu’avec les enfants. Nous avons toujours été accueilli à bras ouverts, quelle que soit notre religion, notre origine ou encore notre nationalité. Plusieurs fois, on nous a dit que nous étions comme leurs enfants (dans les familles où nous avons habité) ou même comme leurs frères et sœurs pour les enfants des orphelinats. Nous vivons sur la même planète et nous devons prendre soin les uns des autres. Maintenant et après avoir vu, de nos propres yeux, la pauvre qualité de vie d’un pays sous développé, nous n’acceptons plus de telles disparités et nous ferons de notre mieux (à notre échelle) pour essayer de donner un peu de confort et de plaisir à ces familles. Finalement, nous conseillons à tout le monde de vivre une telle expérience au moins un fois dans leur vie. Sortir de sa zone de confort et « jouer collectif » dans un monde où les préoccupations ne sont presque plus que personnelles. Vivre des rencontres comme celles-ci, nous a vraiment motivé à faire de notre mieux (professionnellement et personnellement) mais surtout à ne pas oublier d’être heureux quoi qu’il se passe et de s’entraider au lieu de se défier. Nous n’avons pas tous la même mentalité et personne n’arrivera jamais à unifier tout le monde mais le but est d’arriver à un point où il y a plus de personnes responsables que d’irresponsables. Ce voyage a confirmé nos aspirations et nous les défendrons autant que nous le pourrons. Merci à chacune des personnes ayant contribué de près ou de loin à cette aventure. Nous sommes fiers d'avoir pu mener à bien ce projet et espérons qu'il sera le plus efficace possible. ISTOUTI - MERCI - THANK YOU: Élèves et Maîtresses de l’école élémentaire d’Aussonne Cathy Laspalles Monique et Guy Lalande Carine et Gérard Elissalde Cyrille, Cyrille et Enzo Gourg Eric Ascaso Eric Thonann Benoit Denptos Géraldine Riflade Equipe de New Holland Preignac: Eric, Aldric, Axel, Philippe, Alain, Mathieu, Jean-Noël, Laurent et Thierry Michèle et Robert Ouvrier Béatrice, Benoit, Clara et Laurine Bordes Laura Dolfi Tom Deamers Adrien Clot Maria et Antonio Di Cairano Manon Rouquette Jérôme et Sandrine Courrègelongue Philippe et Florence Rossi Valérie, Daniel, Hugo et Théa Diez Pépita le Chat Niko Jendrich Cécile, Raphaël, Tom, Malo et Eliot Buissière-Paccard Dave Dodd Famille Ouvrier d’Aix Mr Ellis Janine et Jean Sierra Maxime Rossi Eléonore Sourzette Sixtine Prédal Zoé David François Raybaud Marine Cavaniol Stephan Wranghede Famille Marie-Pierre Emma Ouvrier Angela, Thierry, Léa et Sandra Ouvrier Sabine Lhuissier Sylvie et Patric Ouvrier Danièle Porterie Céline et Pierre Lanson Zézé Pérès Véronique Courrègelongue, Philipe et Margot Raoux Ronan Courrègelongue Sandra, Thierry, Lauriane et Nicolas Colomiers Maxime Elissalde Association Bibliothèque Sans Frontières Crédit Agricole La Roseraie-Toulouse Et pour terminer, voici deux petits diagrammes récapitulatifs de la récolte et des dépenses effectuées pendant cette mission: - THE END -
(enfin jusqu'à la prochaine fois ! ;) )
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ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Nous espérons que tout va bien pour chacun d’entre vous et que les récents évènements français ne vous concernent pas directement… A la fin du long précédent article, nous vous avions laisser sur notre départ d’Hikkaduwa. En effet, lundi était notre jour de départ de ce petit coin paisible mais surtout le jour de quitter cette famille qui nous a accueilli à bras ouverts. Le matin nous avons donc préparé nos sacs, seulement c’était l’une des journées les plus chaudes depuis notre arrivée et le gouvernement avait coupé l’électricité dans la ville pour réaliser des travaux. Alors autant vous dire, faire ses bagages avec 40°C ce n’est pas des conditions idéales ! Nos backpacks de 20 kilos chacun étant prêts, nous partons déjeuner pour la dernière fois au bord du lagon. C’est alors que nous entendons un bruit dans les buissons mais plus fort que d’habitude. Un « petit » copain varan venait tranquillement se mettre à l’ombre sur la berge de la famille de Lahiru. L’animal mesurait plus de 2 mètres et c’était vraiment impressionnant à voir ! C’est le plus gros que nous avons jusqu’à présent ! Parce que quelques heures plus tôt lorsque nous faisions les sacs, nous avions entendu un petit éternuement. En regardant par la fenêtre, nous étions surpris de voir la provenance de ce bruit. Les animaux venaient nous dire au revoir. Vers 14h30, il a fallu dire au revoir à cette famille en or. Nous avons pris quelques photos souvenirs avant de se serrer dans les bras et de s’embrasser très rapidement et pudiquement. C’était touchant car nous sentions qu’ils voulaient vraiment nous montrer qu’ils tenaient à nous seulement la culture sri-lankaise n’est pas la plus connue pour son expression des sentiments. Lahiru nous a gentiment accompagné à la gare avec son tuk-tuk et nous a dit au revoir aussi rapidement que sa famille, cependant il a rajouté que nous méritions d’être sri-lankais. Cela nous a beaucoup touché car ils sont très fiers de leur pays et être considéré comme un membre à part entière représente beaucoup. Après un dernier au revoir de la main jusqu’à que Lahiru disparaisse dans le trafic sri-lankais, nous avons acheté nos billets de train direction Ratmalana. Pour un ticket 2nd classe, nous avons payé 1,5€ pour deux et pour 100km de trajet, ce qui nous change un peu de la SNCF. Après c’est sûr, nous avons passé les 2 heures de trajet debout mais pour nous ce n’était qu’une seule fois dans nos vies, contrairement aux locaux qui empruntent ce trajet surpeuplé quotidiennement. Quelques stations avant notre arrivée, une australienne assise juste à côté de nous, nous a prévenu de faire très attention à nos sacs car cela faisait deux fois qu’elle demandait à un monsieur d’arrêter de toucher son sac qui était à ses pieds. En effet, l’homme faisait mine de faire ses lacets et il tentait de tirer le sac vers lui. Nous l’avons remercié mais c’est vrai qu’au moment de descendre et dans l’effet de foule nous l’avons vu tenter de nous prendre quelques choses. Mais il s’est frotté aux mauvaises personnes, déjà parce que nous avions mis les bâches anti-pluies sur nos sacs à dos pour justement éviter les vols, et aussi car nous savons très bien lancer des regards assassins qui ont eu pour effet de le faire changer de cible. Lorsque nous sommes arrivés à la gare de Ratmalana, nous étions fiers d’être descendu à la bonne station sans s’être trompés. Les gares ne sont effectivement pas écrites sur les quais. Beaucoup de tuk-tuk attendaient les touristes à la descente du train, ce qui tombe bien vu que nous devions en prendre un. Quand nous avons demandé à un conducteur à combien était la course, il a fait mine de nous dire que c’était très loin donc cela nous reviendrait à 350 roupies. Il faut savoir que les prix des tuk-tuk sont plus chers dans le sud, au vu de l’importante présence de touristes, ainsi quand les trains depuis le sud débarquent dans le nord, les conducteurs augmentent leur prix car ils pensent que les touristes n’y verront que du feu. Certes cela fonctionne, mais pas avec nous ! Pour ce trajet de 4km que nous avions fait plus d’une dizaine de fois, nous savions que le prix se situait entre 100 et 150 roupies (à titre d’information les locaux ne payeraient que 70 roupies). Nous lui avons dit qu’il était fou et que nous n’étions pas des simples touristes qu’il pouvait arnaquer. Du coup nous avons fait mine de partir et il nous a rattrapé pour dire que son dernier prix était 200 roupies, ce que nous avons fini par accepter (soit 1,20€). En arrivant à Ratmalana, nous avons été accueilli par des enfants à la fois heureux et surpris. Ils n’avaient pas réalisé que nous reviendrons les voir ! Ils couraient partout et ne faisaient que crier, ça nous a fait chaud au cœur de voir qu’ils ne nous avaient pas oublié et même que nous leur avions manqué. Yvonne et Anton étaient très contents de nous retrouver aussi. Nous n’avions pas pu communiquer autant que nous le souhaitions pendant notre mois à Hikkaduwa, à cause de la fermeture temporaire des réseaux sociaux. Nous les avions prévenus de notre arrivée par le biais de Sasha, leur « petite fille » adoptive. Seulement, ils ne l’avaient pas cru et la veille de notre arrivée elle est allée leur demander s’ils étaient impatients de nous revoir, et c’est à ce moment-là qu’ils ont réalisé qu’elle ne blaguait pas ! Leurs premières questions concernaient notre alimentation chez Lahiru, si c’était épicé ou non haha. Mais surtout ils ne cessaient de poser des questions sur les orphelinats et la manière dont nous avions distribué les fonds. Ils étaient très suspicieux des endroits où nous étions allés et nous répétaient qu’il y avait de fortes chances que l’argent n’aille pas où nous le voulions etc… Mais nous leur avons bien prouvé qu’ils avaient tords et que nous avions créé des liens des confiances avec les gérantes d’établissement, qu’elles nous avaient directement demandé comment nous voulions qu’elles utilisent l’argent et que Lahiru veillerait à cela. Ils ont été rassuré, mais nous avons été surpris par les histoires qu’ils nous ont raconté par la suite. Par exemple, une dame qui est venu visiter la crèche il y a quelques années, a dit à Yvonne que si elle gardait l’endroit moins propre ils auraient plus de dons. Cette façon de penser nous a choqué, tout comme Yvonne qui l’a remise à sa place en lui disant qu’avant tout ce qu’il compte c’est le confort et le bien-être de ces pauvres bambins, et qu’ils trouveraient un moyen de les combler sans jamais tricher. Pendant le diner, nous leur avons raconté nos aventures et eux les leurs. Nous avons été mis à jour en quelques sortes sur la crèche et les évènements du mois de mars. En effet, c’était l’anniversaire d’Yvonne il y a peu de temps et elle l’a fêté avec ses copines, ce qui nous a fait très plaisir à entendre au vu de sa dévotion totale à la crèche. Mais nous lui avions préparé une petite surprise le lendemain pour aussi fêter ça ! En effet, après avoir organisé notre planning de la semaine, mardi matin nous sommes allés faire quelques courses pour concocter des tartes tatins pour célébrer l’anniversaire d’Yvonne. Il faisait extrêmement chaud encore ce jour-là et nous avions peur que la glace à la vanille ne soit qu’un milkshake en arrivant à la maison (ah oui nous n’avons pas fait les choses à moitié voyons !). Et puis, pour les connaisseurs (pas nous), pâtisserie et 40°C ça ne fait pas bon ménage mais bon nous sommes des aventuriers ou non ! Après avoir fait la pâte, nous sommes allés jouer avec les enfants pendant qu’elle reposait. Beaucoup de petits sont malades en ce moment, beaucoup de nez qui coulent et de toux. Depuis quelques temps il pleut un petit peu en soirée et il fait très chaud la journée, ces gros changements ne sont pas bien appréciés par le corps des petits et vu qu’ils passent leur journée à jouer ensemble, ils se transmettent les microbes. Cependant cela ne les empêchent pas d’être à mille à l’heure et d’être adorables. Lorsque les derniers petits loups sont rentrés chez eux, nous sommes repartis aux fourneaux pour réaliser notre dessert du soir. Et encore une fois nous n’étions pas peu fiers. Nous en avons fait trois pour être sûr que tout le monde puisse en avoir. D’ailleurs, Anton nous a demandé d’en faire aussi pour un de ses meilleurs amis à qui ils rendent visite toutes les semaines car il est gravement malade. Aucun feedback n’a été négatif alors nous verrons si les critiques françaises seront aussi clémentes ! Mercredi nous sommes allés retirer les derniers dons de la cagnotte pour pouvoir les confier à Yvonne et Anton, encore une fois très heureux, ils vous remercient grandement. A la crèche tout est déjà bien rôdé et notre rôle est d’amuser les petits loups et de faire quelques tâches ménagères, ce qui fait que nous nous sentons moins actifs qu’avec Lahiru. Du coup, nous cherchons à aider au maximum que ce soit dans la maison ou dans la crèche, car nous ne pouvons rester sans rien faire. Ainsi, le couple nous a confié que nous étions jusqu’à présent les personnes les plus aidantes et actives qu’ils avaient reçu parmi eux et que notre départ allait laisser un très grand vide dans la maison. Yvonne nous a aussi dit que lors de notre départ à Hikkaduwa, après que le taxi soit venu nous chercher, elle ne voulait plus monter dans la maison car elle savait qu’elle allait y ressentir notre manque. De savoir tout cela, nous a tellement touché car cela implique qu’ils sont beaucoup reconnaissants de notre projet et de nos investissements. Ce jour-là, nous avons aussi rencontré une dame qui vient une fois par semaine chercher de quoi à manger pour le midi ainsi que des médicaments. En effet, cette dame vit dans une toute petite chambre avec sa fille, et cette dernière n’a aucun respect pour sa génitrice et fait même dormir sur le sol sa mère de 75 ans affectée par l’arthrose. C’est une dame extrêmement gentille et souriante que nous avons rencontré, et cela nous a fendu le cœur de savoir comment elle était traitée… Encore un fois, la crèche n’est pas qu’un simple lieu pour les enfants, mais un lieu qui fait vivre de nombreuses personnes et permet d’offrir une oreille attentive à ceux dans le besoin. Nous n’avons pas trop vu Anton et Yvonne ce mercredi car ils étaient occupés avec le recrutement d’une nouvelle secrétaire administrative. Celle qui occupe actuellement le poste est enceinte de 8 mois et lorsqu’elle aura accouché elle souhaite rester avec son enfant et donc démissionner. Ainsi, ils sont obligés de retrouver quelqu’un mais d’après ce que nous avons compris, les entretiens se sont bien passés et une candidate correspondrait au poste. Après un dernier tour au magasin de souvenirs, nous avons donné une des tartes tatins aux filles qui travaillent avec les enfants et nous avons joué avec ces derniers. Jeudi, en remplissant notre gourde comme d’habitude nous avons pensé qu’il faillait que nous vous expliquions le processus pour avoir de l’eau potable. Car oui, boire de l’eau au Sri-Lanka demande 4 étapes et quelques heures si vous souhaitez boire de l’eau au moins à température ambiante. Le matin Yvonne a voulu nous amener dans un grand magasin de vêtements pour que nous puissions faire des emplettes avec elle. Nous sommes donc partis pour la capitale économique : Colombo. Sur le chemin nous avions l’impression d’être dans un autre pays. Les routes étaient bordées de trottoirs, les rues étaient propres, de grands arbres étaient alignés les longs de voies, les magasins étaient « rangés » les uns à la suite des autres sans ce mélange incompréhensible qui caractérise le pays. C’est là que nous avons pris conscience de la fracture entre les villages et les villes administratives. Par exemple, nous avons vu des magasins de voiture de luxe (Lamborghini), alors que le salaire moyen n’est que de 250 euros. Après quelques recherches, nous avons quand même constatés que seulement 2 sri-lankais dans tout le pays en possèdent une. Et puis rien que le magasin dans lequel Yvonne nous a amené marquait cette fracture : 4 immenses étages où nous pouvons trouver des vêtements, du matériel de camping, des ustensiles de cuisine ou des vélos ! Il y avait même un monsieur qui était là juste pour guider les gens pendant leur manœuvre pour se garer, ce qui serait très utile pour Cléa (article écrit par Cléa) … Peut-être que si nous y étions allés dès notre arrivée, nous n’aurions pas été autant choqués par les lieux, mais après 2 mois à vivre dans le pays, c’était différent. Nous avons profité de ce shopping pour acheter des petits cadeaux aux quatre membres de cette généreuse famille ainsi qu’à nos familles. Sur le trajet retour, Yvonne nous a raconté l’histoire de ce grand magasin. Il y a 20 ans, un couple et ses enfants se sont installés à Colombo et n’avait pas un sou. Ils avaient des métiers qui ne rapportaient rien mais ils utilisaient la majorité de leur argent pour racheter des vêtements dans les manufactures et les revendaient dans des marchés. Petit à petit, les travailleurs des manufactures les connaissaient de mieux en mieux en finissaient par leur donner les vêtements en avance avant qu’ils ne payent ! C’est comme ça qu’en économisant les bénéfices, ils ont pu mettre assez de côté pour ouvrir une boutique avec des prix très bas et devenir tellement célèbres qu’ils possèdent maintenant 5 boutiques dans l’Asie avec à chacune plus de 4 étages de produits. En rentrant nous avons joué avec les petits, et Alexis s’amusait à imiter Sanuli (la petite fille de 2 ans qui parle déjà comme une grande). Dès qu’elle faisait quelque chose, Alexis faisait exactement pareil, Cléa et Geetah (la dame qui travaille et vit à la crèche) ont beaucoup ris car un même mouvement fait par une petite de même pas un 1 mètre et un bonhomme de 1mètre 80 cela ne rend pas pareil mais c’était très très drôle ! Seulement le jeu a « dérapé » et Sanuli a abimé le t-shirt d’Alexis. Rien d’important mais les assistantes maternelles ont demandé à la petite de s’excuser. Mais celle-ci est très fière ! Et elle disait que e n’était pas elle qui avait fait ça ! Pendant le quart d’heure qui a suivi, elle essayait de revenir vers Alexis mais elle ne s’était pas excusée alors pour l’embêter il l’ignorait, ce qui l’a tellement énervée qu’elle a fini par venir lui faire un bisou d’excuse. Vendredi, était un jour que ne nous savions déjà pas joyeux. En effet, c’était notre dernier jour avec les petits loups qui ont conquis notre cœur en une fraction de seconde (non non nous ne sommes pas culcul !) mais aussi la fin de notre aide pour ces deux derniers mois. Nous avons voulu passer le plus de temps possible avec eux alors une fois le petit déjeuner finit, nous sommes vite allés les rejoindre. Ce qui est bien quand nous sommes avec eux le matin c’est que nous nous sentons utiles. Les filles ont beaucoup à faire et nous pouvons les aider. Il faut laver chaque enfant et bébé, leur donner le petit déjeuner, le déjeuner et le bibi, les changer etc.. Et 4 pour 23 enfants, ça fait du travail ! Donc c’est avec plaisir que nous participons. Nous avons même fait un concours de celui qui arrivait à endormir le plus d’enfants mais cela s’est terminé sur une égalité. Pendant leur sieste, nous sommes partis acheter des épices avec Yvonne et nous en avons profité pour en ramener à nos proches, juste à titre d’information nous avons payé 13 euros pour 15 sachets d’épices de plus de 150 grammes. Ducros, tu nous décarcasses oui ! Lorsque nous sommes rentrés, les enfants venaient de se réveiller et ils étaient tout mous c’était super drôle. Pour le réveil, il faut compter 30 secondes entre le moment où une des filles dit le nom de l’enfant et le moment où elle le met debout. Du coup plein de petits zombies tentaient d’émerger quand nous sommes venus les retrouver. Mais ça leur a vite passé et nous avons encore apprécié ce bel après-midi à jouer aux puzzles, ballons, poupées etc.. Chaque après-midi nous avons droit à du jus de fruits « pour les vitamines » ! Cet après-midi-là nous avons eu un jus de papaye mais surtout des petits gâteaux salés et épicés offerts par les filles qui travaillent à la crèche ! C’était extrêmement gentil de leur part ! Les enfants partaient un à un et nous faisait un petit bisou. Nous avons passé de super moments avec eux et cela nous rendait triste … La dernière à partir était Sanuli. Pendant plus de trois-quarts d’heure il n’y avait plus qu’elle et nous. Cela nous a fait plaisir, car au vu de sa maturité c’est la petite avec laquelle nous avons le plus tissé de liens. Parmi les jouets, nous avons trouvé un lézard en plastique super réaliste. Mais c’est surtout le fait qu’ici il y en a partout des lézards comme celui-ci ! Au début Sanuli s’amusait à nous le jeter dessus et ça la faisait rire. Mais quand ça a été à notre tour, elle faisait moins la maline ! C’était très drôle car dès que nous lui mettions sur l’épaule, elle sursautait et après rigolait à moitié pour faire comme si elle n’avait pas peur. Dernier au revoir avec Sanuli et avec l’équipe de filles. Elles ont toujours été adorables avec nous et ont pris soin de nous à chaque instant. Très pudique mais plein d’émotions, nous leur avons fait un câlin à chacune avant qu’elles ne prennent la route pour rentrer chez elles.
Ce week-end, nous préparons notre départ et profitons de notre famille sri-lankaise. Nous avons échangé de jolis moments ainsi que reçu de magnifiques cadeaux inoubliables de la part de toute la famille. Ainsi se terminent nos aventures au Sri-Lanka, du moins nous espérons les premières. Cependant, un douzième article un peu spécial sera posté en début de semaine. Merci de nous avoir suivi avec tant de soutien. Alexis & Cléa ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Dans cet article, nous écrivons nos dernières aventures dans le sud du pays et plus précisément dans la ville d’Hikkaduwa. Effectivement, aujourd’hui nous repartons dans la ville de Ratmalana et dans la crèche d’Anton et Yvonne jusqu’au dimanche 25 Mars. Installez-vous confortablement car c’est l’article le plus long que nous avons écrit jusqu’à présent ! Pour commencer, les tensions dans le pays se sont calmées depuis notre dernier article et les touristes recommencent à faire surface dans tout le pays. Il n’y a, pour l’instant, plus rien à craindre de ce côté-là. Ensuite, dans le dernier article, nous nous sommes arrêtés au lundi 12 Mars. Le lendemain, donc mardi, nous nous sommes levés aux aurores (à 5h du matin) pour aller distribuer le petit-déjeuner, concocté par la maman de Lahiru, aux garçons de l’orphelinat. Ce matin-là, au menu il y avait des sortes de croque-monsieur aux oignons et aux pommes de terre ainsi que des nouilles de riz et des bananes. Vers 6h30, ils ont donc mangé avant de partir pour l’école vers 7h00. L’école au Sri-Lanka débute à 7h30 peu importe le niveau. Avant de partir, c’était un peu la cohue dans l’établissement. Et oui, s’occuper de 13 garçons qui viennent de se réveiller ce n’est pas toujours facile surtout avec des petits de 6 ans ! Il fallait donc les habiller en uniforme bleu et blanc, les coiffer, leur donner à manger… Ce qui est fascinant c’est que les plus grands s’occupent énormément des petits pour soulager les deux gérantes qui ont beaucoup de boulot. Ce matin-là, c’était la première fois à l’orphelinat pour la sœur et la maman de Lahiru. Elles étaient un peu timides et choquées de voir l’état de l’endroit et la pauvre qualité de vie de cette bande de minots. Vers 7h30, nous sommes donc partis de l’orphelinat pour aller faire le marché et acheter les ingrédients pour concocter à notre tour leur repas de midi. C’était en effet, notre jour de « nourriture » et donc nous devions préparer les repas du matin et du midi pour les garçons. Le lendemain, normalement, c’est à un autre bénévole d’amener de la nourriture à l’orphelinat. Malheureusement, comme nous l’avions énoncé précédemment, beaucoup de personnes oublient ou annulent et les enfants se retrouvent sans nourriture pour toute la journée… Pour le repas du midi, la maman nous a énormément aidé. À vrai dire, c’est elle qui a fait 90% du travail…. Mais bon, difficile pour nous de préparer des repas typiques sans aucune aide ! Pour commencer, elle nous a dressé une liste de course que nous sommes allés chercher avec Lahiru et sa sœur. Au programme, Papadam (sorte de petites chips), riz frit, dahl (purée de lentilles corail), poulet, légumes et glaces pour 20 personnes. Le total a été de 23 euros pour 20 personnes. Soit presque 1 euros par personne. De plus, ce menu est considéré comment étant un repas de mariage et de fête. Les enfants ne sont absolument pas habitués à manger des repas comme ceux-là. Après s’être concertés avec la famille, nous voulions vraiment leur acheter un repas qu’ils ne mangent pas habituellement, pour leur donner un peu le sourire et goûter à nouveau à des saveurs presque oubliées. Ceci est toujours grâce à votre soutien et votre engagement car le repas a été financé par l’association. Pendant toute la matinée, nous (ou plutôt la maman de Lahiru) avons cuisiné, nous avions vraiment l’impression de faire partie de la famille, c’était agréable. Vers 13h30, nous sommes partis en direction de l’orphelinat. Pourquoi ci-tard vous nous direz ? Bonne question ! En fait, nous ne pouvions pas y aller avant car l’école se termine à 13h30 et le temps que les enfants rentrent (en bus ou en tuk-tuk), ils ne peuvent commencer à manger qu’à partir de 14h. Nous en avons profité aussi pour apporter un grand filtre à eau et nous l’avons installé pour que les garçons aient de l’eau potable au moins pour 24h. Au moment du repas, les pitchouns étaient vraiment heureux de voir ce qu’ils allaient manger. Ils ont TELLEMENT mangé que nous en avions presque plus pour nous, pour une fois, les rôles étaient inversés. En plus, cette journée était spéciale pour eux… En effet, certains enfants ne sont pas orphelins mais les parents n’ont plus la garde soit à cause de violences, soit à cause d’emprisonnements... et ce jour-là, l’établissement et le gouvernement organisaient une réunion de rencontre entre les enfants et les parents. Ceci arrive seulement quelques fois pendant l’année et c’était l’occasion pour les enfants de « profiter » de leurs parents. Néanmoins, nous avons observé deux comportements différents en fonction de l’âge des enfants. Les plus grands, ayant plus de 14 ans, fuyaient leurs parents et ne voulaient absolument pas les voir. Nous pouvions donc imaginer les traumatismes causés avant leur arrivée dans l’établissement. En revanche, concernant les plus petits, ils étaient très heureux de voir leurs parents et de pouvoir, ne serait-ce que 2/3 heures pouvoir rester avec eux. C’était donc très dur de voir les parents s’en aller au fur et à mesure de l’après-midi et de voir les petits pleurer et être de nouveau abandonnés. Pendant cette journée, nous sommes donc restés un peu en retrait et nous ne restions qu’avec ceux qui rejetaient leurs parents ou avec ceux pour lesquels les parents ne sont pas venus ou sont malheureusement décédés. Avec eux, nous avons joués au volley, au cricket et nous avons joué au fameux « Carrow », une sorte de jeu de dames local. Les gérantes nous ont aussi fait gouter une mangue que nous avons trouvé délicieuse malgré le fait que nous ne sommes pas fan de ce fruit habituellement. Le goût est totalement différent de celui que nous pouvons trouver avec les mangues de nos supermarchés et les fruits sont beaucoup plus sucrés ! Pour finir, vers 18h nous sommes rentrés chez Lahiru et nous avons encore une fois, pris un orage sur la tête pendant 2 bonnes heures. Le jour suivant, mercredi, a été pour nous un des jours les plus difficiles émotionnellement depuis notre arrivée dans le pays : dernière fois avec les filles. Cette journée pleine d’émotions, a démarré par une visite dans un magasin pour nous renseigner sur le prix d’une armoire en acier que nous voulions offrir à la maternelle voisine. Après l’avoir réservé, nous sommes également allés acheter des jeux éducatifs pour les enfants de la maternelle. Ils manquaient de jeux pour apprendre à compter ou pour apprendre l’alphabet Anglais. Après avoir mangé un « fried rice » local dans un petit restaurant d’Hikkaduwa, Lahiru nous a donc amené, vers 14h, à l’orphelinat des filles pour notre dernier cours d’anglais hebdomadaire. Dès notre arrivée, nous avions compris qu’il s’était passé quelque chose. En effet, toutes les filles étaient affolées et la gérante courrait dans tous les sens. Nous avons très vite été informé que la plus petite pensionnaire était tombée dans les escaliers et s’était blessée à la tête. Une des gérantes et donc partie à l’hôpital avec la petite pendant que nous devions nous occuper du reste des filles avec la professeure d’Anglais qui venait, elle aussi, d’arriver. Pour essayer de changer les idées aux filles, nous avons commencé une activité en anglais pour présenter les magasins, les restaurants, les pharmacies ainsi que d’autres types de lieux afin de créer un livret et le donner à l’école d’Aussonne. Au début, les filles n’arrivaient pas à se concentrer sur cette activité à cause de l’accident mais au fil du temps, nous avons réussi à attirer leur attention et l’activité s’est montrée très efficace. Elles nous ont donc énoncé les types de magasins vraiment typiques et dans les jours suivants, nous sommes allés prendre des photos pour les montrer aux enfants français. Après cette activité et avec la collaboration de la professeure d’Anglais, nous avons chanté, nous avons fait des dessins et les filles NOUS ont fait des couettes et de tresses (Oui oui, à Alexis aussi) c’était bien drôle. À la fin du cours, la professeure nous a offert des petits ornements à ramener en France, ce qui nous a énormément ému. Elle nous a confié, qu’elle avait été touché par notre engagement et notre sympathie avec elle ainsi qu’envers les filles de l’orphelinat. Ces petits cadeaux nous remémorerons de beaux souvenirs passés avec elles. En voyant cela, toutes les jeunes filles, ont été « jalouses » de la maitresse et sont toutes allées dans leur dortoir pour nous ramener un petit chouchou, un petit bracelet ou toute sorte de petits souvenirs. Nous étions couverts de cadeaux et cela nous rendait vraiment heureux. Surtout que nous savons que ces filles n’ont pas énormément de jouets mais trouvent quand même un petit quelque chose à nous donner. À ce moment-là, nous avons reçu des nouvelles rassurantes de la petite blessée et tout le monde était euphorique, ce qui nous confirmait que ces filles étaient réellement devenues des sœurs au fil du temps et qu’elles prenaient toutes très soins les unes des autres. Du coup, nous avons profité de cette joie pour rédiger des lettres de remerciements. Nous en avons écrit une pour la professeure et une pour la globalité des filles. Nous avons vraiment pesé nos mots et nous voulions vraiment faire passer un message à ces filles fantastiques et pleines de bonne volonté. Dessus, nous avons aussi laissé nos contacts si un jour elles parviennent à nous écrire un petit mot ou en cas de besoin. Voici la lettre que nous avons écrite aux filles (Traduite de l’anglais au français) : Chères filles fantastiques, En écrivant cette lettre, le premier mot qui nous vient à l’esprit est MERCI. Nous sommes vraiment honorés d’avoir pu vivre des moments aussi enrichissants avec vous. Nous voulions vraiment vous remercier pour votre sympathie, pour votre accueil et pour votre sourire. A travers cette lettre, nous voulions aussi vous faire passer un message. Nous voulions que vous vous rappeliez toujours que chacune d’entre vous est courageuse, belle et extrêmement talentueuse. Dans cette grande famille, vous avez la chance d’avoir des valeurs que beaucoup de personnes ne connaissent pas : l’entraide, la sympathie et l’amour et ceci est un réel avantage. Nous vous souhaitons le meilleur du monde et rappelez-vous bien que nous serons toujours présents si vous avez besoin de quoi que ce soit. Voici nos coordonnées : Email : [email protected] Tel Cléa : 0643481501 Tel Alexis : 0611824852 Du fond du cœur, merci Cléa et Alexis La professeure a traduit mot pour mot cette lettre en Sri-Lankais (Cinghalais) pour que les filles comprennent parfaitement. C’était un moment très émouvant et nous avons eu le droit à beaucoup de câlins et de sourires, c’était un moment magique. Nous avons aussi rédigé une lettre personnelle pour la maitresse, ce qui lui a mis les larmes aux yeux. Ce jour-là, et c’est ce qui a rendu les « au revoir » encore plus douloureux, Lahiru a dû retourner chez lui car il venait de recevoir des clients pour un tour du lagon. De ce fait, le dernier jour, nous sommes restés jusqu’à 20H chez elles, et nous nous sommes vraiment attachés à elles et vice et versa. Elles ont pris pleins de photos avec nous, nous avons joué à trap-trap, nous avons assisté à leur prière quotidienne, nous avons chanté ensembles la Marseillaise et leur hymne national, nous avons montré l’emplacement de la France sur une carte et bien d’autres choses… Elles nous ont même fait promettre que si un jour on se mariait, on devait venir le faire ici et toutes les inviter !! :p À ce moment-là, des chinois sont arrivés et sont réellement restés 15 minutes, ce qui a le don d’énerver les filles. Elles nous ont confié qu’elles détestaient le fait que des gens viennent leur apporter des choses et s’en vont directement sans apprendre à les connaître ou même jouer avec elles. Depuis le premier jour, nous avions remarqué cela, en fait, elles préfèrent des gens qui passent du temps avec elles et qui écoutent leurs histoires plutôt que des personnes qui viennent juste déposer des fournitures pour « la bonne cause » et qui s’en vont directement en suivant. Du coup, nous avons décidé de les faire rire pendant que les chinois déposaient les affaires. Nous faisions des grimaces et des imitations dans le dos de bénévoles pour les faire rire. C’était rigolo à voir car elles devaient se retenir mais avaient vraiment envie d’éclater de rire. Les chinois ont pris (comme à leurs habitudes) 10000 photos et elles faisaient exprès de ne pas sourire et de se cacher, c’était hilarant ! Une fois les bénévoles partis, les filles sont venues exploser de rire devant nous, c’était vraiment un bon moment. Ensuite, nous sommes allés regarder la télé avec elle et au programme, un Bollywood ! C’était notre premier ! Eh bien en 20 minutes, il ne se passe absolument rien, que des gros plans suspens sur les acteurs mais toujours la même scène, pas très divertissant mais c’était une expérience. Vers 19h30, des gens ont amené le dîner et les filles voulaient que nous mangions avec elles mais nous ne pouvions pas dire oui, elles n’ont pas assez de nourriture pour cela. Vers 20h, Lahiru est revenu nous chercher. C’était l’heure des « au revoir ». Un moment très triste autant pour nous que pour elles. Elles nous ont dit que nous étions comme leurs parents pour elles ou comme des frères et sœurs. Elles voulaient absolument que nous revenions l’année prochaine pour passer les voir. Elles nous ont fait beaucoup de câlins, elles nous tenaient par la main et certaines se sont même misent à pleurer (dont une demoiselle nommée Cléa Courrègelongue). C’était vraiment un déchirement. Les laisser comme ça, ne plus pouvoir passer des moments avec elles et les aider a été très dur à vivre mais nous savions que nous avions vraiment été utiles autant sur le plan financier que sur le plan affectif et c’était le plus beau des cadeaux pour nous. Avant de partir nous avions déposé une enveloppe avec des roupies pour que l’établissement puisse au moins payer les factures ainsi que quelques petits plaisirs pour les prochains mois. Autant vous dire que le trajet du retour en tuk-tuk a été très silencieux et très riche en émotions… Pour reprendre de nos émotions, le lendemain nous sommes partis de bonne heure faire du snorkeling (plongée avec masques et tubas). Lahiru nous avait organisé tout cela comme un chef avec un petit bateau uniquement pour nous. Et comme par hasard, le soleil rayonnait de nouveau dans le ciel sri-lankais, disparu depuis deux semaines. Quelle organisation ! Au moment de choisir l’équipement, de grandes illustrations indiquaient ce que nous pourrions rencontrer dans l’eau : les gentils et les méchants, très rassurant… Le guide, Lahiru et Alexis ont dû pousser le bateau pour le mettre à l’eau, pendant que Cléa était dessus tranquillou. Après s’être éloignés du rivage, nous avons jeté l’ancre près d’un îlot sur lequel se trouve un temple. Le guide a jeté du pain dans l’eau, pour le petit déjeuner des poissons, et hop nous voilà dans l’eau. Malgré l’eau un peu trouble à cause de la pluie des derniers jours, nous étions entourés de poissons perroquets, poissons de récifs, coraux… C’était magnifique. À un moment notre guide a plongé d’un coup et toute l’eau autour de nous est devenue noire en un instant. Lorsqu’il est remonté à la surface, il nous a brandi fièrement son trophée : un poulpe de 60cm d’envergure ! Impressionnant ! Problème, au moment de l’attraper, il a aussi au passage rencontré un oursin et s’est fait piquer à trois endroits différents sur les mains. Pendant qu’il remontait son butin au bateau, nous barbotions seuls paisiblement. Mais Lahiru s’est mis à nous crier quelque chose. Il nous faisait des signes, mais nous ne comprenions pas très bien ce qu’il voulait dire. Enfin si, Alexis a compris rapidement lorsqu’il a mis la tête sous l’eau de nouveau : une tortue géante nageait juste à côté de lui. Quel bonheur de pouvoir nager avec un si magnifique animal et de pouvoir les toucher ! C’était la première fois que nous en observions une dans son habitat naturel loin des côtes. Par contre nous étions surpris par la vitesse à laquelle elle se déplaçait ! Rien à voir avec la fable ! Pour Cléa Lagaffe se fût une autre histoire. Avec la buée dans son masque et son tuba troué, elle ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait et pensait même que Lahiru les prévenait de la présence d’un requin. Mais quand elle a vu la tête d’Alexis, elle tenta une dernière fois de regarder sous l’eau et elle se trouva nez à nez avec Madame Tortue (ou monsieur d’ailleurs). Des étoiles plein la tête et l’estomac remplit d’eau salée, nous rentrons sur la terre ferme. Après une petite douche au magasin de plongée, nous sommes partis en direction d’un centre d’éclosion de tortues. Au Sri-Lanka (et comme dans beaucoup d’autre pays), les œufs de tortues sont très prisés et dès qu’elles viennent les pondre sur la plage, des hommes viennent leur voler pour les revendre et les manger. Mais beaucoup de centres sur la côte sud du pays, se sont fixés comme objectif de sauver l’espèce. Alors ils rachètent les œufs au prix fort pour les ré-enterrer dans le sable, les laisser éclore puis les relâcher dans l’océan. Ce type d’endroit recueille aussi les tortues handicapées par les filets ou les pâles de bateaux. Visiter ce lieu a été une de nos meilleures activités. Avant de partir, les gérants nous ont annoncé que vers 17h30 le jour même ils allaient relâcher certains bébés tortues et que nous pouvions venir y assister ! Sans hésitation, nous lui avons confirmé notre présence. Pour conclure notre matinée « visites marines », nous nous sommes arrêtés au musée photo du tsunami. Pour le petit rappel, le 26 décembre 2004, l’Asie de l’Ouest a été frappé par un séisme de magnitude 9,1 soit un des plus forts jamais enregistrés, et créant un tsunami faisant plus de 400 000 morts. La chose étant, à cette époque personne ne savait réellement ce qu’était un tsunami et la manière de prédire son arrivée. Maintenant, nous savons que lorsque les animaux domestiques ont un comportement anormal, que lorsque les oiseaux fuient et que l’océan se retire sur 1km, et bien un tsunami est en approche. Cependant, nous ne le savions pas en 2004 (du moins en Asie du Sud). La fracture terrestre a eu lieu au large des côtes indonésiennes (près de Sumatra) et a mis 2 heure et 17 minutes pour atteindre le Sri-Lanka, avec une vitesse de 800km/h. C’était le lendemain de noël et une journée de poya (pleine lune/jour férié), ainsi touristes et locaux profitaient paisiblement du lever du soleil et « admirer » ce phénomène de retrait de l’océan sans comprendre les raisons. À 7h30, la première vague a fait son entrée. Puis, 20 minutes plus tard, la seconde. Chacune 10 mètres de hauteur. Le pays est le deuxième plus touché après l’Indonésie et compte 50 000 morts et 800 km de côtes détruites. Plus de 1500 orphelins recensés et des familles entières détruites. Un témoignage d’une mère qui tenait son bébé dans les bras comme elle le pouvait tout en s’accrochant à un cocotier nous a brisé le cœur, car la force de l’eau lui a fait échapper l’enfant des bras et elle ne l’a jamais revu, tout comme ces deux autres fils… Après la première vague, des locaux et touristes ont tenté de fuir par le train. Mais la seconde déferlante a eu raison d’eux. 1500 personnes se sont retrouvés pris au piège et ont péri. C’était ici, à Hikkaduwa. 3 jours après le tsunami, Lahiru est allé aider avec son père à sortir les corps de l’épave. À l’endroit où le train a été renversé, réside désormais une statue de bouddha de la taille de la vague. C’est un cadeau offert par le gouvernement japonais en hommage aux victimes. Dans le musée, nous avons pu voir beaucoup de photos qui nous ont choqué et touché, autant des corps que de la destruction. Des messages aussi étaient inscris un peu partout sur les murs nous rappelle sans cesse que certes l’Homme est puissant, mais la Nature l’est encore plus. Le gouvernement a aussi été remis en question après cette évènement, pour ne pas avoir prévenu sa population malgré la réception de messages d’alertes par des centres d’enregistrement sismique et pour ne pas avoir assez aidé après le tsunami (déblayer les corps, reconstruire les maisons…) La dernière partie du musée était basée sur le renouveau. Des dessins d’enfants, des messages positifs, des photos de bénévoles du monde entier etc. Lahiru nous expliquait que malgré cet évènement, ils n’ont pas peur de l’océan et au contraire, le remercient. Que cette étendue d’eau leur donne à manger, du travail, du divertissement… À la fin, nous avons compris que ce musée était à l’emplacement de la maison de la dame qui le tenait. Qu’elle avait été entièrement détruite par la première vague et qu’elle avait été « reconstruite » (seulement quatre murs et des tôles en guise de toit) pour devenir un musée du souvenir. Nous non plus nous n’avions pas peur de l’océan, il arrive que la Nature reprenne ses droits mais si nous la respectons et que nous ne la traitons plus comme notre propriété, il n’y pas de raisons de s’en méfier, non ? Nous avons donc choisi de profiter de ce retour du soleil à la plage. Alexis, comme à son habitude, est parti observer les poissons au bord de l’eau et cette fois-ci il s’est fait un copain de plage, comme quand nous étions petits ! Sauf qu’Alexis à bientôt 22 ans et que le monsieur lituanien en avait facile 40, mais bon c’était bien drôle à voir de loin pour Cléa et une bonne rencontre pour Alexis. Le monsieur était très intéressé par notre aventure et notre engagement, et que s’il avait eu un jour l’opportunité de le faire il l’aurait fait, mais malheureusement il ne connaissait personne d’aussi aventureux pour l’accompagner. Pour terminer cette magnifique journée, nous sommes « vite » revenus au centre des tortues pour assister à leur remise en liberté. Vite est un grand mot, car en effet nous devions y être pour 17h30 et nous avons pris le tuk-tuk le plus lent de tout le Sri-Lanka… Il roulait à 20km/h et faisait que nous parler du coup il ralentissait parce qu’il réfléchissait à comment traduire en anglais ce qu’il voulait dire. Il était vraiment adorable, le problème c’est que nous sommes arrivés au centre à 17h40 et que nous avons couru jusqu’à la plage et qu’il ne restait plus qu’un bébé tortue à voir partir… Mais vu que Alexis est le meilleur chéri du monde entier (non non ce n’est pas Cléa qui écrit cette partie ;) ), il a de suite couru vers le monsieur du centre et ce dernier lui a donné le bébé tortue pour la relâcher sauf que Monsieur Ouvrier l’a confié à Cléa… Et elle a pu vivre un des meilleurs moments de toutes sa vie. Voir ce tout petit être retrouver sa maison, c’était attendrissant et rigolo car la force des vagues la ramenait sans cesse sur le rivage. Mais Tartaruga (tel est le nom que nous lui avons donné) aura une belle vie de tortue, barbotera paisiblement dans l’Océan Indien et aura pleins de bébés tortues. The END (of the day). Ce vendredi symbolisait la fin de notre engagement caritatif à Hikkaduwa, c’était en effet la dernière fois que nous allions à la maternelle et chez les garçons. Du coup à 9h30 nous étions avec nos petits loups de la maternelle en train de faire du coloriage quand l’armoire en acier que nous leur avions commandé est arrivée. Ils étaient super contents, mais plus des jeux que de l’armoire ! ;) Ensuite, nous avons dansé avec eux ce qui comme d’habitude les fait beaucoup rire, d’ailleurs nous ne savons pas trop comment le prendre ! La maîtresse et Lahiru nous ont informé qu’un garçon de l’école a été abandonné par son papa (parti se remarier en Suisse à sa naissance) et que le père d’un autre est décédé récemment. Ainsi ils ne vivent plus qu’avec leur mère, ce qui est très difficile financièrement parlant et bien sûr sentimentalement parlant aussi. Cette discussion a permis à Lahiru de aussi s’ouvrir un peu plus à nous. En effet, lorsque nous voyons sa famille, leur business et leur maison, nous voyons une classe « moyenne » sri-lankaise. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Lorsqu’il était petit, son père était pécheur (le métier le plus difficile financièrement du pays) et sa maman couturière pour le village. La professeure actuelle de la maternelle était déjà celle de Lahiru à l’époque, elle était au courant de la situation de la famille et a fait en sorte que l’enseignement de Lahiru soit le moins cher possible et elle venait donner des cours de soutient gratuitement l’après-midi, car la famille ne pouvais pas payer un cours normal… Ensuite, nous avons assisté à une petite compétition de chaises musicales, passé le balais et il était déjà l’heure de dire au revoir à cette généreuse professeure et à son adorable classe. Sur le chemin du retour, nous marchons toujours avec nos deux petites voisines et leur maman car nous vivons vraiment juste à côté. Elles sont vraiment mignonnes et une ressemble beaucoup à la cousine d’Alexis. Nous leur avons donné un dernier petit paquet de bonbons et nous sommes rentrés retrouvé notre petite famille sri-lankaise. L’après-midi, nous nous sommes rendus pour la dernière fois à l’orphelinat des garçons. Mais cette fois-ci nous étions accompagnés d’une coiffeuse, qui s’est proposée de venir tous les deux mois pour couper gratuitement les cheveux des 13 garçons. Ou plutôt 14. Car en effet, un petit nouveau était arrivé le matin même. Il était vraiment triste et il ne faisait que pleurer… Il était tout perdu et tout timide, ce qui est normal quand vous arrivez dans ce type d’endroit, d’autant plus à 5 ans. Lahiru avait acheté une antenne pour remplacer l’ancienne, qui avait bien fait son temps, comme vous pouvez le voir sur les photos. Patric y’a du travail au Sri-Lanka si tu veux exporter TéléValbonne à l’international ! Elle était juste fixée sur une perche, elle-même attachée avec des bouts de tissus puis plantée dans le sol. Ils étaient super contents car ils allaient pouvoir regarder le cricket d’autant plus qu’il y avait Sri-Lanka vs Bengladesh le soir même, c’est-à-dire le match entre le premier et le second mondial. Dès que chaque garçon s’était fait couper les cheveux, nous les avons pris en photo en prévision de leur imprimer afin qu’ils aient un petit souvenir d’eux jeune. En fin d’après-midi, Cléa a réussi à faire une activité de coloriage avec les plus petits pour l’école d’Ausonne avec des crayons de couleurs que nous leur avions apportés, pendant qu’Alexis jouait au volley avec les plus grands. Ensuite nous avons tous regardé un film humoristique sri-lankais, qui les faisaient pleurer de rire et qui pour nous ressemblait à l’humour de Charlie Chaplin. C’est peut-être anodin pour vous, mais pour nous ça nous prouvait encore une fois l’écart « générationnel » en quelque sorte que nous pouvons ressentir dans le pays sur beaucoup de points. La gérante nous a offert de la soupe et des pâtes, c’était tellement gentil de sa part mais nous n’avons pas pu terminer tant elle nous en avait donné ! Avant de partir, nous avons donné une enveloppe d’espèces à la gérante pour pouvoir payer les factures et l’école des garçons pour les prochains mois. Elle nous a fait un petit reçu et s’est excusée de ne pas en avoir fait un par don car nous avions amené beaucoup trop d’affaires pour faire un document par objet. C’était le moment de dire au revoir aux garçons. Ils se sont tous agenouillés à nos pieds, ce qui nous a mis très mal à l’aise car en tant qu’occidentaux nous pouvons voir ce geste comme un certain acte de « soumission », mais ici c’est la coutume comme nous vous l’avions montré dans une photo d’un article précédent. C’était moins émotionnel qu’avec les filles mais tout aussi fort de les voir pour la dernière fois (avant un bon moment). Sur le chemin du retour, nous avons appris que l’un des plus grands allait peut-être travailler avec Lahiru lorsqu’il aura 18 ans afin de les aider sur les tours du lagon vu que le papa de Lahiru commence à fatiguer. La famille de Lahiru s’engage même à le nourrir et à le loger. Lahiru nous a dit qu’il allait prendre soin de lui comme si c’était son petit frère. Cependant, la coiffeuse a rajouté que le plus âgé des garçons (qui va faire 18 ans dans quelques jours) lui avait confié ne pas vouloir retourner chez ses parents. En effet, lorsqu’un enfant devient majeur, il doit quitter l’établissement car c’est illégal. S’ils ont encore des parents, ils peuvent retourner chez eux (si la justice le permet) ou essayer de commencer leur vie de leur côté. Pour ce jeune homme, il veut tenter de continuer ses études et de trouver un petit job à côté pour vivre. Lahiru n’en savait rien et va tenter de trouver une solution pour lui. Dernier week-end à Hikkaduwa. Samedi matin nous avons pris le temps d’apprécier le lagon et nous sommes octroyer un peu de détente avant de s’attaquer à l’administratif de l’association. En effet, notre engagement caritatif s’étant terminé la veille, nous avons retranscrit et récapitulé nos actions. Nous vous en ferons part bientôt. Nous avons aussi imprimé les photos prises des garçons la veille, certaines avec les filles et quelques-unes de nos visites avec Lahiru pour en donner un peu à tout le monde. Une après-midi shopping/souvenir se profilait tandis que le soleil recommençait à jouer à cache-cache. Mais cela ne nous a pas découragé, muni de nos plus beaux k-way nous sommes partis dépenser nos payes des semestres derniers (Attention : EXAGÉRATION). ;) Notre voisinage nous apprécie beaucoup, nous prenons le temps tous les jours de les saluer et de discuter avec eux. Du coup un de nos voisins, nous amène toujours au centre-ville avec son tuk-tuk pour des prix bas ! Le truc c’est qu’on doute du fait qu’il est vraiment le droit de transporter des gens dans son véhicule à trois roues, mais bon ! Cette fois-ci, il a voulu nous faire visiter sa maison et nous a même offert une mangue de son jardin. Nous voici donc en centre-ville en train de sillonner les petites échoppes, mais nous ne détaillerons pas bien-sur ! Surprises. Nous sommes rentrés dans une magnifique boutique d’art local et en ressortant il avait plu et les nuages commençaient un peu à se dissiper. Nous n’étions pas peu fiers de notre timing ! Samedi n’était autre que la saint Patrick ! Donc bonne fête (un tout petit peu en retard) aux Patrick et Patric ! Nous avons fêté ça avec un gouter à la bière et aux pancakes, très typique comme après-midi. Avant de rentrer, nous souhaitions offrir un petit cadeau à la famille de Lahiru qui nous a accueilli pendant ces 3 magnifiques semaines. Nous avons acheté un jeu de Carrow car il nous avait confié vouloir en acheter un pour jouer en famille quand ils auraient un peu d’argent pour s’en acheter un, et aussi nous avons pris des chocolats. Lorsque nous sommes rentrés, Lahiru nous a vu avec la planche de jeu et pensait que nous l’avions acheté pour la ramener en France. Quand nous lui avons dit que c’était pour lui, il était très surpris et super content, ça faisait chaud au cœur vraiment. En plus, il venait de rentrer d’un tour du lagon qu’il avait dû faire gratuitement car ils ont dû rentrer plus tôt à cause de la pluie. Il nous a dit qu’à chaque fois qu’ils joueront ça leur rappellera des bons souvenirs avec nous. Pour finir cet article beaucoup trop long, dimanche, c’était notre dernière journée complète dans la ville d’Hikkaduwa. Du coup, nous voulions profiter de la plage et de sa faune une dernière fois avant de retourner vers la capitale. Nous sommes arrivés à la plage vers 9h30. À notre bonne surprise, la marée était très basse et nous avons donc pu observer beaucoup d’animaux dans de magnifiques aquariums naturels. Nous avons vu des langoustines, des murènes, de magnifique poissons et une dernière fois les immenses tortues qui s’approchent du rivage car les touristes les nourrissent. Nous en avons aussi profité pour faire un dernier bain de soleil sur les magnifiques plages du sud du pays. Vers midi, nous sommes allés dans un petit restaurant où nous avons mangé un plat, un dessert et une boisson chacun pour seulement une dizaine d’euros. Et pas n’importe quels desserts attention ! Un banana split pour Cléa et un ananas split (oui ça existe) pour Alexis. C’était vraiment un délice surtout que depuis notre table, nous pouvions apercevoir beaucoup de poissons et quelques petites têtes de tortues marines. Sur le chemin du retour, nous avons pris les photos pour l’activité réalisée pour l’école d’Aussone puis nous sommes rentrés pour commencer à faire nos sacs et faire les dernières lessives. À vrai dire, nous sommes rentrés aussi parce qu’il y avait le match Nice-Paris et il est impossible pour nous de louper cette confrontation ;) ! À notre bonne surprise à la mi-temps du match, la maman est venue nous chercher car elle nous avait concocté une petite surprise pour nous remercier du séjour. Au menu, friandises maison, thés et gâteaux au chocolat, nous nous sommes vraiment régalés. En plus, la maman, toute émue nous a confié que pour elle, nous étions comme ses enfants. C’est une femme très gentille et très généreuse. Ce petit mot nous a vraiment touché Hier, nous sommes repartis vers 15h pour Ratmalana et nous avons encore une fois pris un train pour s’y rendre. Nous vous raconterons les détails dans notre dernier article ce weekend. En espérant que cet article extrêmement long ne sera pas trop ennuyeux. Nous en profitons aussi pour vous remercier de votre soutien et de votre engagement envers notre association !
Et une petite pensée pour Patric, le papa d’Alexis qui a subi une petite opération hier et qui est maintenant en pleine forme ! À très vite pour les dernières aventures de Cléa et Alexis au Sri-Lanka ! Adishatz ! Ciao ! ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Enfin remis de notre incroyable randonnée vers le pic Adam, nous sommes heureux d’écrire ce nouvel article qui sera déjà un des derniers. Et oui, malheureusement notre voyage se termine dans deux semaines et il ne nous restera plus que deux articles résumant nos derniers moments. Cette semaine est un peu différente des autres. Rien d’alarmant mais plusieurs conflits ont éclaté dans le pays. Pour l’instant les conflits restent figés au même endroit et loin de nous, à Kandy dans le centre du pays, mais nous devons quand même être plus vigilants et plus attentifs. Pour se situer dans le contexte, il y a maintenant 9 ans, la guerre opposant les cinghalais bouddhistes (70% du pays) et les tigres tamouls (18%) a prit fin. Les tamouls voulaient obtenir un état indépendant dans l’est et le nord du pays, là où la majorité des tamouls hindouistes résident. Ce conflit a causé plus de 70 000 morts et plus de 140 000 disparus et était basé sur des rivalités intercommunautaires entre religions. Les religions sont très importantes au Sri-Lanka. Par exemple, les étudiants sont obligés de suivre des cours du dimanche en fonction de leur religion. Malgré tout, ces religions sont la principale cause de conflits même après cette guerre civile. Tout ça pour vous dire, que cette semaine, de nouveaux incidents entre Bouddhistes et Musulmans ont explosé, créant une atmosphère de haine et obligeant le gouvernement à proclamer l’état d’urgence dans tout le pays et à mettre un couvre-feu dans le district de Kandy. Ces mesures ont été prises après qu’un citoyen bouddhiste fût tué dans un conflit avec un musulman. Très rapidement des incidents contre la religion musulmane ce sont produit dans ce coin du pays. Certains bouddhistes extrémistes auraient mis feu à plusieurs mosquées ainsi qu'à plusieurs magasins musulmans. En voulant intervenir, 3 policiers auraient aussi été blessés. Ce n’est pas la première fois que ces conflits émergent au Sri-Lanka et les politiciens sont beaucoup remit en question après ces altercations. Ils ont, par exemple, largement perdu les élections départementales (par district) au profit de l’opposition. Pour l’instant nous n’avons pas plus de nouvelles car le gouvernement a bloqué l’accès aux réseaux sociaux pour éviter la propagation de messages de haine et les réunions. De notre côté, il n’y a pas à s’inquiéter, nous sommes dans une ville très touristique, et nous logeons dans un coin reculé des villes et donc des potentiels rassemblements. De plus, nous nous sommes déjà renseignés pour se rapprocher de l’aéroport et de l’Ambassade Française si jamais les conflits deviendraient plus préoccupants. Malgré tout cela, nous nous focalisons sur notre mission première, l’aide aux orphelinats. De ce fait, mardi nous avons organisé les futures activités avec les enfants et en même temps nous avons fait une énorme lessive avec nos vêtements de randonnée. L’après-midi, nous sommes allés à l’orphelinat des garçons. Nous avons donné des cours d’anglais car Lahiru nous a confié que leur niveau était vraiment médiocre et qu’il fallait remédier à cela. Ensuite nous avons joué à un jeu de société local, le Carrow. C’est un mélange entre les dames et le billard, c’est très amusant. Nous avons aussi distribué les affaires achetées grâce à vos dons (tasses, parapluies, légos, rasoirs, bonbons, nourritures…) et nous avons fait des activités extérieures : Volley-ball, Cricket… Les petits nous apprécient vraiment, ils nous posent pleins de questions : « Quand allez-vous revenir » « Êtes-vous frère et sœur » « Pouvez-vous nous lire des histoires » … Un des petits, Pasindou (5 ans), aime même nous faire du vent avec des branches d’arbres pour faire fuir les moustiques. C’est vraiment très amusant. Ces enfants ont vraiment une enfance difficile, ils vivent dans la misère, sans parents et leur niveau d’éducation scolaire est assez faible. Il n’est pas rare que nous corrigions des copies avec des 7/100 en Anglais ou bien 7/20 en d’autres matières. Nous sommes ravis de pouvoir leur offrir un petit moment d’amusement, un petit break dans leur combat pour s’en sortir. Même si nous ne nous comprenons pas toujours, nous voyons sur leurs visages de la joie et du respect pour nous, ce qui nous réjouis du fond du cœur. Par exemple, le mardi 13 mars, nous allons leur apporter à manger pour le repas. En effet, comme nous l’avions dit précédemment, l’orphelinat établit un planning pour des bénévoles qui veulent aider à apporter un repas de temps en temps. Cependant la majorité ne tient pas ses engagements et les petits se retrouvent sans manger en rentrant de l’école. Ce jour-là, une dame avait énoncé qu’elle amènerait les 3 repas de la journée mais au dernier moment elle a annulé, laissant les enfants sans aucune nourriture. Les gérantes ont dû remuer ciel et terre pour trouver de quoi manger. Au final, elles ont trouvé un bénévole avant notre arrivée pour cuisiner du riz et des lentilles et les apporter aux enfants. Le jour suivant, mercredi, nous avons fait un petit tour de bateau sur la rivière Madu. Cette excursion était la moins intéressante et la moins plaisante pour nous jusqu’à présent. Nous espérions être plongés au cœur de la mangrove pour observer des animaux sauvages mais ce n’était pas du tout le cas. En effet, les bateaux à moteurs polluaient énormément et ils étaient complétement rempli de touristes, surtout chinois. Grâce à notre superbe organisation et négociation, nous avons réussi à être seuls sur un bateau et en plus pour le même prix ! Tout de même, pendant le « River safari », nous avons vu des singes noirs, un varan, un énorme écureuil mangeur de bananes et des beaux paysages. Nous avons aussi, une nouvelle fois, visité un temple bouddhiste. Durant l’escapade, les ponts étaient tellement bas que nous devions vraiment baisser la tête au risque de se cogner. En plus de ça, les capitaines de bateau conduisent comme sur les routes, il faut donc vraiment être vigilant. Nous avons aussi découvert la technique des pécheurs pour attraper des crevettes. Ils construisent d’énorme barrière en osier et, avec le courant, les crevettes se font prendre au piège. La balade a duré une bonne heure et demie et nous sommes rentrés manger un morceau avant de se rendre à l’orphelinat des filles qui se trouve être assez éloigné de chez Lahiru. Avec les filles, nous avons aussi donné des cours d’anglais et aidé à faire leurs devoirs (texte à trou, lecture, grammaire…). Leur niveau est largement meilleur que celui des garçons et nous sommes en cours avec les plus grandes qui ont entre 15 et 17 ans. De ce fait, nous avons préféré montrer le livre élaboré par l’école d’Aussonne (en France) aux filles plutôt qu’aux garçons. Nous avons pensé que faire quelque chose du même acabit serait plus envisageable avec elles. Lors de ce cours, nous avons rencontré une petite fille un peu différente. En effet, avant de venir à l’orphelinat elle s’est faite brulée par ses parents sur tout le corps. Elle a donc d’énormes cicatrices sur les bras, les mollets et même le haut du corps. Ce qui était fascinant c’est que cette petite était ébahie devant les photos d’un terrain de foot Français (dans le livre d’Aussonne). Elle n’avait jamais vu de complexe sportif aussi bien entretenu et attirant. Lors de ce cours, où une vraie maitresse bénévole enseigne, nous avons eu le droit au titre de meilleurs élèves de la journée. C’était rigolo de voir les filles « Jalouser » des éloges de la professeure envers nous. Après le cours, nous avons distribué déodorants, huile pour les cheveux, « lunch box » et autres objets du quotidien. Nous avons toujours le droit à de grands mercis pleins d’entrain. C’est vraiment gratifiant. Avant de rentrer, nous avons fait un petit détour pour ramener notre super professeure d’Anglais chez elle. Elle n’a pas de moyen de transport et doit donc gérer ce problème au jour le jour. Sur le chemin du retour, nous avons discuté avec Lahiru des conflits qui émergent dans tout le pays en ce moment et de bien d’autres sujets. Il nous a par exemple exposé le fait qu’il avait été gravement affaibli par la maladie de la dingue en janvier dernier et avait failli y rester. En effet, cette maladie est transmise par les moustiques et cause des « fuites » de sang dans tout le corps. Le seul moyen de guérir est de se reposer énormément. Au contraire, si l’on continue son train de vie habituel en travaillant dur et en ne ménageant pas ses efforts, les fuites internes de sang s’intensifient et cela peut devenir très dangereux. En cas de fièvre, même quelques temps après notre retour, il faudra vraiment vérifier l’état du sang car cette maladie ne surgit qu’aux moments où nous sommes faibles et donc nous pouvons l’avoir sans s’en rendre compte. Ne vous inquiétez pas, aucun danger ! Dans le cas où nous l’aurions, ce qui est très peu probable, cette maladie se soigne très bien avec du repos et en consultant un médecin rapidement. Au fil de la discussion, nous avons aussi appris que l’homosexualité et l’avortement sont illégaux au Sri-Lanka. Même dans le cas d’un viol, la femme doit garder l’enfant et l’éduquer. Chose qui nous a assez choqué ! Les lois et le gouvernement Sri-Lankais sont vraiment différents de leurs équivalents Français et c’est à ces moment-là que nous nous rendons compte de la chance de vivre dans un pays aussi civilisé que le nôtre. Jeudi matin, nous sommes allés, pour la première fois, dans une nouvelle maternelle. L’endroit était très joliment décoré avec les travaux manuels des enfants. Il y avait énormément de petits, au moins 40, encadrés par 4 assistantes. Nous avons dansé, chanté avec les enfants. Ils étant vraiment fiers de nous montrer leur dernière chorégraphie. Le seul petit bémol était que les enseignants ne parlaient pas du tout Anglais et la barrière de la langue se faisait, pour la première fois, vraiment ressentir. Les « pitchouns » à 3 ans, s’amènent déjà leur gamelle avec, à l’intérieur, une pomme de terre ou un petit repas local à base de riz (comme toujours). Avant de manger vers 11h, les enfants vont se laver les mains dans un énorme bidon d’eau car l’établissement ne possède pas l’eau courante. La gérante était vraiment enthousiaste à l’idée de nous montrer les photos souvenirs de cérémonies ou d’évènements passés. Petite anecdote, une fois en rentrant d’Hikkaduwa en Tuk-Tuk nous avions offert deux petits paquets de bonbons à deux petites filles habitants près de chez Lahiru et sa famille. Nous avons eu la bonne surprise de les reconnaître à la maternelle ! Elles étaient toutes timides et n’osaient plus venir nous dire un petit mot. D’ailleurs l’une d’elle est la copie conforme de la cousine d’Alexis, Romane. La ressemblance est vraiment frappante. Nous n’avons pas encore les photos des enfants de la maternelle mais elles devraient arriver, c’est promis ! Pour la deuxième partie de la journée, nous sommes retournés à l’orphelinat des garçons pour jouer avec eux, faire du sport et les aider dans leurs tâches quotidiennes. Cet après-midi-là, nous avons eu la visite de bénévoles qui venaient apporter des affaires et de la nourriture depuis Colombo. Au fur et à mesure de l’après-midi, nous avons compris qu’une personne du groupe de bénévoles étaient un ancien résident de cet orphelinat et voulait aider les enfants tout en leur montrant que c’était possible de s’en sortir, comme dans son cas : il a maintenant deux petites filles et travaille dans une entreprise de caméras de surveillance. Vers 18h nous sommes rentrés et nous avons, comme presque tous les jours, connu un orage tropical. Vendredi a été une journée plutôt tranquille pour nous. En effet, nous n’avons pas pu aller aux orphelinats car ils avaient tous quelque chose de prévu. Nous en avons donc profité pour finaliser nos documents administratifs (comptes, écoles, liste des besoins etc) et manger en ville pour se reposer un petit peu. Même si le temps n’était pas très ensoleillé, nous sommes allés faire un tour à la plage. Comme la marée était encore basse nous avons pu observer de magnifiques « Aquariums naturels » contenant de splendides étoiles de mer, des bernard-l’ermite ou encore des oursins. Juste avant de partir, Cléa devait se changer pour échanger son maillot contre des sous-vêtements et une tenue de « ville ». A ce moment-là, nous avons eu la surprise de voir un citoyen local arriver, il voulait nous aider à tenir la serviette car selon lui nous avions les mains trop remplies. Bien essayé collègue mais on en a vu d’autres des comme toi. Encore une fois en partant, nous avons essuyé une petite averse et nous en avons profité pour finir la liste des besoins pour les orphelinats (coconut grinder, table à repasser, cuillères, balais/râteaux et filtre à eau). Le reste des fonds récoltés sera directement reversé aux orphelinats pour qu’ils puissent payer les factures et assurer la maintenance de leur établissement pour un petit moment au moins. En fin de journée, nous sommes rentrés nous reposer dans la chambre car le lendemain nous partions tôt. En effet, réveil 5h du matin pour un safari dans la réserve naturelle d’Uda Walawa dans le sud du pays (loin de Kandy ne vous inquiétez pas). Après un bon petit déjeuner préparé par la maman de Lahiru, nous voilà partis pour 4 heures de route afin de rallier le parc. Sur le chemin nous avons acheté de quoi manger pendant le safari : bananes, maïs, biscuits … Nous avions vraiment insisté auprès de Lahiru sur le fait que nous aimions beaucoup les animaux, ainsi il a doublé le temps que nous passerions dans le parc naturel ! Lorsque nous sommes arrivés à l’entrée de la réserve, une énorme Jeep aménagée nous attendait. Le conducteur/guide était adorable et nous a conduit pendant près de 4 heures aux 4 coins de la réserve. Grâce à ce temps supplémentaire, nous avons vraiment pu prendre le temps de voir les animaux et de « se faire oublier » auprès d’eux afin de les voir évoluer dans leur habitat naturel. Tout d’abord, nous avons croisé énormément de paons ! L’oiseau royal est un symbole du Sri-Lanka et la race pullule dans la réserve. Lahiru a précisé que plus il y a de paons à un endroit, plus il y a de serpents ! Mais pour le plus grand bonheur de Cléa, nous n’avons pas pu en apercevoir. Ensuite, les éléphants. Cette réserve est réputée pour être celle avec le plus de pachydermes dans le pays, à peu près 650. Nous avons pu voir des mâles et des femelles âgés de 30 ans voire même 70 ans pour les plus vieux. Mais le plus beau moment, a été la découverte parmi les broussailles d’un petit bébé d’à peine 1 mois. Il se cachait car il n’était pas habitué à se promener au milieu de la jungle et surtout à la présence humaine. Mais le chauffeur a éteint le moteur et pendant 30 minutes nous nous sommes fait tout petit pour admirer. Nous avions décidé de faire un concours de la plus belle photo de la journée, et à l’unanimité Alexis a remporté le prix « Uda Walawa Safari 2k18 » avec le superbe cliché suivant : *Applaudissements* Nous avons aussi pu approcher une quantité impressionnante de buffles ! La vache étant sacrée au Sri-Lanka, il est interdit d’utiliser son lait. Donc les petites bufflonnes font le job. Au début le goût est assez puissant (similaire à la faisselle en France) mais quand c’est mélangé au sirop de cocotier… Non non vous pouvez être rassurés, nous n’avons pas perdu un gramme ! Quelle chance aussi de voir paisiblement endormis nos amis les crocodiles. Dans la réserve, nous pouvons retrouver plusieurs points d’eau, très large et peu profonds : un paradis à « kimboula ». Nous avons failli voir des chats sauvages, mais ils sont extrêmement craintifs et il est très rare de pouvoir les observer. Une des Jeeps qui nous devançait a pu en apercevoir un, mais quand nous sommes arrivés, l’animal s’était déjà enfui. Néanmoins, grâce aux yeux de lynx d’Alexis, nous avons aussi eu la chance d’apercevoir des biches Sri-Lankaises. Alors, elles n’ont rien de différent avec celles qui aiment gambader dans les jardins montaigutois, mais Lahiru n’en avait jamais vu pendant ce safari alors qu’il y vient environ une fois par mois. Bien vu Canio ! Pour terminer, pendant les 4 heures d’observations, nous avons aussi aperçu beaucoup d’oiseaux : martin-pêcheur, mouettes, aigles, colibris, toucans, pélicans… Mais aussi deux bêtes sauvages non identifiées.... Après en avoir pris plein les yeux, nous sommes sortis de la réserve vers 14h. En chemin pour retourner à Hikkaduwa, nous nous sommes arrêtés afin de déjeuner. Une information tourne dans le pays selon laquelle les restaurateurs de confession musulmane auraient rajouté (à une seule reprise) une pilule stérilisante dans la nourriture avant de la servir aux cingalais bouddhistes. Ainsi, avant de s’installer pour manger, Lahiru a dû vérifier que dans la salle du restaurant, il y avait bien une statue de Bouddha et des offrandes (comme à chaque fois où il mange à l’extérieur). Nous ressentons énormément l’importance de la religion dans le pays, rien ne marche sans, même les gouvernements ce qui est vraiment différent de la France et nous fait passer pour des extraterrestres auprès des locaux. Après un bon « fried rice » avec rien de vivant dedans cette fois-ci, nous avons repris la route pendant 3h30 environ, toujours dans un trafic de fou furieux. Dimanche, c’est le jour où Lahiru et sa famille se repose et où nous ne pouvons pas aller aux orphelinats. Nous en avons donc profité pour aller manger en ville à Hikkaduwa et y acheter le reste des articles demandés par les gérantes de chaque établissement. De ce fait, nous sommes allés acheter un filtre à eau, car l’eau n’est pas directement potable à la sortie du robinet, il faut d’abord la filtrer. Nous en avons aussi profité pour préparer les activités de la semaine pour les filles et les garçons. Nous avons donc fait des photocopies d’animations (un grand merci à Cathy de l’école d’Aussone et à sa classe Ulysse) pour que les enfants Sri-Lankais puissent exposer leur pays aux enfants Français. Pour cela, nous avons aussi acheté des enveloppes, des feutres et des ciseaux. Nous vous montrerons le résultat c’est promis ! La semaine qui arrive est la dernière avant notre départ d’Hikkaduwa et donc la dernière avec les enfants des orphelinats. Nous allons essayer de passer encore plus de temps avec eux. Ils sont tellement heureux de nous voir arriver à chaque fois… Après avoir fait les derniers achats (quasiment), nous voulions faire un petit tour à la plage mais c’était sans compter sur la pluie qui est venu tracasser nos plans. Du coup, nous sommes restés une dizaine de minutes avant de rentrer rapidement en Tuk-Tuk. Cette journée a été assez tranquille et nous a permis de bien nous organiser pour la semaine à venir. Du côté des conflits, depuis 2 jours aucun incident n’a été à déplorer et il paraît que les tensions se calment, ce que nous espérons de tout cœur. Pour le dernier jour de ce nouvel article, nous voulions vraiment nous concentrés encore plus sur la charité. Du coup, lundi matin, après le petit-déjeuner, nous sommes allés à la maternelle avec la sœur de Lahiru qui faisait la liaison entre la maitresse (qui ne parle pas anglais) et nous. Nous avons chanté, dansé et aidé à passer le balai, ranger la salle de classe… Les petits enfants nous ont chanté des chansons et nous ont fait un petit spectacle assez amusant. Ils devaient suivre une chorégraphie mais ils avaient, pour la plupart, un peu de mal avec la coordination bras/jambes. C’était assez marrant à voir ! La maitresse est maintenant très à l’aise avec nous, elle essaye de discuter et de nous raconter quelques histoires passées à cet endroit. Ils étaient tous habillés en uniforme et étaient très mignons tout en blanc et rouge. Ce qui est assez remarquable c’est que les enfants à 3/4 ans sont déjà hyper autonomes, propres et aident par exemple à passer le balai ou ranger les chaises. Vers 11h30, c’est la fin des « cours ». Les parents viennent chercher les enfants et certains ramènent plusieurs enfants aux parents du même quartier, ce qui donne des scènes assez rigolotes avec un tuk-tuk remplit de petites têtes qui dépassent. Preuve à l’appui : Les enfants nous demandent tous à chaque fois quand nous allons revenir et nous appréhendons déjà le dernier jour dans chaque établissement… L’après-midi nous sommes allés à l’orphelinat des filles, avec comme d’habitude une pluie battante sur le chemin… Cette fois-ci, nous avons amené une table à repasser, des balais, des coconut grinder et nous terminons la liste des filles avec l’achat d’une grosse armoire pour le bien commun de l’orphelinat et pour laquelle ils nous ont remercié au moins 15 fois chacun. Après avoir fait la distribution, nous avons fait la fameuse activité pour qu’elles puissent se présenter aux enfants français. C’était marrant de voir les filles sourire et rougir quand elles voyaient les photos des écoliers français. Elles ont donc présenté leur couleur préférée, leur repas préféré, leur pays préféré, et se sont dessinées. Nous avons vraiment apprécié partager un moment comme celui-ci avec elles, nous avons bien rigolé et elles nous ont fait des tresses (Oui oui même à Alexis) ! Pendant l’activité, nous nous sommes vu offrir un café/chicoré, quel plaisir après 2 mois sans café ! Ensuite nous avons pris des portraits des filles pour agrémenter les petites présentations. C’est alors que la responsable de l’orphelinat nous a demandé s’il était possible de les réaliser sur un fond rouge, comme ça elle pourra les utiliser elle aussi pour faire les papiers d’identités des filles. C’était assez rigolo comme moment car elles étaient nerveuses et se sont toutes bien habillées pour la photo. Avant de partir, nous avons appris les paroles d’une chanson et elles nous ont écrit les paroles en phonétique pour que nous l’apprenions et que la prochaine fois nous leur chantions. Ce n’est pas gagné d’avance ! En rentrant, nous avons fait un arrêt à la poste. Non pas pour vous envoyer des cartes postales (désolé mamie…) mais pour déposer les lettres que les filles avaient écrites aux bénévoles qui sont prévus pour amener le repas au cours du prochain mois, pour être sûr qu’ils n’oublient pas. Mais visiblement cela ne suffit pas, car le jour même nous avons appris qu’elles n’avaient pas eu de dîner…
Ainsi se termine notre neuvième (long) article ! Toujours un grand merci pour votre soutient, et à très vite pour de nouvelles aventures hautes en couleurs! Alexis & Cléa ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Dans ce nouvel article, nous allons vous raconter notre plus grande aventure jusqu’ici : l’ascension du pic Adam. Nous sommes vraiment ravis de recevoir beaucoup de messages de soutien et d’encouragement à travers le blog et les réseaux sociaux. Cela nous pousse à profiter au maximum de ce séjour au Sri-Lanka autant sur le plan humanitaire que sur le plan touristique. Nous nous étions arrêtés au vendredi soir où nous étions en train de préparer nos affaires, ou plutôt notre sac pour cette expédition. Samedi matin, nous avons fini de préparer notre sac commun pour 2 ou 3 jours, nous ne savions pas exactement le moment où nous allions rentrer. Tout dépendait de la météo, de la motivation des participants et des courbatures. Comme nous nous déplacions à moto, notre seul sac à dos allait contenir toutes nos affaires pour ces 2 ou 3 jours (médicaments, trousse de toilette, habits de pluie et d’été, pull pour le sommet, chargeurs de téléphones et repas pour l’ascension). Autant vous dire, il a fallu jouer à Tétris mais nous y sommes arrivés. Après s’être préparés et avoir écrit notre dernier article « NonStop », nous avons mangé un rapide repas Sri-Lankais histoire de ne pas avoir le ventre vide sur la route. Sur les coups de 13h nous sommes partis à moto, Cléa avec Asanka (un copain de Lahiru ayant 27ans) et Alexis avec Lahiru. Une grande première pour Cléa qui prenait la moto pour la première fois de sa vie. Auparavant bien sûr, nous nous sommes assurés que les conducteurs étaient sérieux et responsables. Après 5 minutes de stress pour Cléa, se déplacer en moto se révélait être très plaisant, une véritable révélation ! Vers 14h, toute la bande de motards était rassemblée : 7 motos avec chacune deux personnes dessus. Le groupe contenant 14 personnes allant de 18 ans à 29 ans avec 12 garçons et 2 filles. Nous étions les seuls touristes du groupe, mais comme d’habitude, tout le monde a tout fait pour nous accueillir chaleureusement et pour nous mettre de suite à l’aise. Ce groupe était composé d’étudiants et de travailleurs se rassemblant régulièrement pour partir en séjour ou faire de l’humanitaire. L’ambiance était vraiment à la rigolade quand nous sommes partis pour un long voyage jusqu’au Pic Adam dans la ville de Ratnapura. Pour vous expliquer, le Pic Adam est un réel pèlerinage pour tout Sri-Lankais bouddhiste. En effet, en haut du pic le plus haut de la région a été construit un temple où se trouve l’empreinte du pied du Bouddha. Toute personne croyant en cette religion se doit de faire le pèlerinage au moins une fois au cours de sa vie. 70% de la population Sri-Lankaise est Bouddhiste, autant vous dire que ce lieu est très réputé et fondamental pour la majeure partie du pays. Dans ce temple, toutes les prières seraient exaucées. L’ascension se fait toujours de nuit, pour deux raisons. La première est que la température est intenable en pleine journée et la deuxième est que vers 6h du matin, si nous arrivons à être au sommet, nous pouvons apercevoir une vue imprenable à 360° sur toute la région avec un splendide levé de soleil. Cependant, le temple se trouve à 2300 mètres d’altitude et la randonnée commence à 150 mètres d’altitude. Ce qui signifie : pas moins de 13000 marches à grimper, 3 vallées à traverser et tout cela avec une température avoisinant les 30°C tout en traversant une jungle dense et humide. Pour atteindre le sommet, il existe 4 chemins partant de 4 villes/villages différents. Nous avons décidé d’emprunter la voie la plus difficile car notre but était de nettoyer le chemin et autant le faire là où le nettoyage est moins régulier. Lors de notre voyage en moto, Alexis portait le gros sac commun et avait en plus, entre ses jambes, le sac de Lahiru. Et oui, au Sri-Lanka on se débrouille comme on peut. Cléa portait aussi le sac de son conducteur, nous étions chargés comme des mules. Dans le groupe, certains conducteurs étaient un peu fous (passager arrière debout sur le scooter, dépassement dans les virages etc..) et nous nous sommes fait quelques frayeurs mais apparemment, il ne fallait pas nous inquiéter, c’est comme cela que l’on conduit dans ce pays. À l’aller, nous avons mis 7h pour faire le déplacement, les routes sont vraiment sinueuses par moment et il n’y a même pas de route à d’autres moments. C’est l’aventure et avec des habitués ça passe comme sur des roulettes (en moto ça tombe bien !). Même si nous étions les seuls touristes, nous étions les seuls à avoir mis une bâche sur notre sac à dos. En effet, nous commençons à connaître la météo et les orages arrivent très vite. Ça n’a pas loupé car 3h après notre départ, nous nous sommes retrouvés sous un énorme orage. Les autres du groupe nous ont dit que nous étions de vrais habitués et que l’on était très organisés. Vers 17h30, nous avons fait une petite pause pour manger. Lahiru nous a conseillé de ne pas trop manger d’un coup mais de plutôt manger régulièrement pour ne pas avoir le ventre lourd lors de l’ascension. Pour la plupart c’était leur première randonnée au Pic Adam et ils ont mangé pour 8 (riz frit avec des légumes, viennoiseries locales…). Pour notre part nous avons mangé 2 viennoiseries locales et bu un thé puis nous avons acheté d’autres choses pour manger plus tard. Leur thé est extrêmement sucré et lorsque nous leur disons que nous le buvons sans sucre, ils nous prennent tous pour des fous ! Ensuite, nous avons repris la route et nous sommes passés dans des endroits magnifiques avec beaucoup de rizières, de la jungle très dense, nous avons vu des cascades et bien d’autres choses. Nous sommes arrivés dans un restaurant au pied du pic, qui servait aussi de vestiaire pour les pèlerins, vers 22h avec déjà quelques courbatures aux fesses et une petite fatigue après 7h de moto. C’était une sorte de petite épicerie de village dans laquelle nous pouvions se reposer et dormir sur les bancs du restaurant avant et après l’exercice. Avant de partir pour la marche, les locaux ont acheté des bonnets, des cache-oreilles et des pulls car au sommet il fait entre 5 et 10°C et pour eux c’est le grand froid ! Ils étaient vraiment étonnés de voir que nous allions porter seulement un petit pull et un k-way une fois arrivés au temple. Ils nous ont aussi confié qu’ils voulaient vraiment voir de la neige une fois dans leur vie et ressentir cette sensation de froid. Nous en avons profité pour montrer les photos envoyées par nos parents, avec ce froid et cette neige inhabituelle qui s’abattent en France ces dernières semaines. Ils étaient vraiment surpris de voir la quantité incroyable de neige et la température ! Ils en avaient presque froid rien qu’en regardant les photos. Après avoir pris nos objets de valeurs, de l’eau, de quoi manger sur la route et nos frontales et après avoir laissé les motos, les sacs et les casques, nous avons commencé à gravir la montagne vers 00h00. Quand nous sommes partis, la météo était fraîche et clémente, il ne pleuvait pas. Quel bonheur un peu de fraîcheur après un mois et demi de chaleur abondante. Avant de commencer réellement le trek, avec un groupe composé essentiellement de bouddhistes, nous nous sommes arrêtés dans un temple au pied de la montagne pour qu’ils prient. Pendant les 500 premières marches, nous nous sommes mis vers la fin du groupe pour ne pas partir « comme des balles », tout le contraire des autres personnes inexpérimentées que nous avons doublé très rapidement. En effet, ils étaient déjà fatigués et le repas de 17h30 se faisait ressentir. Nous avions compris que Lahiru avait eu raison de nous conseiller de ne pas trop manger avant de commencer. Au fur et à mesure, un petit groupe de 6 personnes s’est formé en tête. Il contenait 4 jeunes Sri-Lankais ainsi que nous-mêmes. Le marches, durant l’ascension, sont plus ou moins égales et la luminosité est très faible dans la jungle, ce qui rend le trajet encore plus compliqué. En voyant certaines personnes descendre nous avons compris que cette marche allait être vraiment très éprouvante. Une chose très surprenante était que pendant l’ascension, nous avons rencontré des personnes de tout âge. En effet, des personnes très âgées, des mamans avec leurs nouveau-nés, des personnes qui paraissait plus jeunes ou encore des moines faisaient le déplacement. Les personnes âgées semblaient vraiment exténuées et nous sentions qu’elles tenaient grâce à la foi en la religion. Le parcours que nous avons décidé d’emprunter s’étale sur une distance de 8km. Cependant, il parcourt aussi 2100m de dénivelé et nous avons gravi plusieurs cols avant d’atteindre le sommet. C’était vraiment une marche très difficile, beaucoup abandonnent mais nous étions contents de voir qu’il nous restait quelques vestiges physiques malgré notre fainéantise sportive cette année. Pendant la « balade », nous avons beaucoup parlé avec les jeunes sri-lankais. Ces discussions étaient vraiment très enrichissantes. Nous avons appris des mots : « Machan » : Meilleur ami ou encore « Kimbula » : Crocodile etc… Autant nous qu’eux, nous nous posions le maximum de questions possibles (même si nous étions totalement essoufflés), nous avons aussi chanté du Akon, des chants Indien et bien d’autres choses. Nous avons remarqué que ces 4 bonhommes étaient vraiment passionnés par la nature, ils connaissaient pleins de choses et ont pu nous faire les guides. Par exemple, ils nous ont expliqué que lorsqu’un bouddhiste grimpé le pic pour la première fois, ils devait enrouler une bobine de fil blanche autour de deux poteaux à un moment bien précis lors de la montée. Tout cela, même si à certains moments c’était difficile de parler et de marcher en même temps, nous a fait passer le temps plus vite et par conséquent nous a rendu la tâche plus « facile ». Durant tout le trajet, des petits magasins/ravitos sont ouverts pour que l’on puisse acheter de quoi prendre des forces (fruits, gâteaux, thé…) ou même dormir pour ceux qui le font en plusieurs jours (souvent les personnes âgées et les familles). Ce n’est pas rare que des gens fassent des malaises ou même abandonnent à cause de la difficulté. Certains du groupe derrière nous ont failli renoncer à un moment donné mais ont été encouragés par le reste du groupe et surtout motivés par la foi en leur religion et Bouddha. A chaque ravitaillement, le 4 garçons du groupe insistaient pour nous acheter quelque chose. Ils nous disaient qu’il fallait manger des oranges, des olives, boire du thé et beaucoup s’hydrater. Ils étaient vraiment géniaux avec nous, au final nous avons gouté beaucoup de choses (épicées pour la majorité). Au bout de 5h30 de marche, nous sommes arrivés au pic. Pile à l’heure pour le levé du soleil (vers 6h). Cependant, nous n’avions pas prévu qu’il y aurait 2 heures de queue avant d’atteindre le point culminant et le temple. Malgré tout, le spectacle était génial depuis les marches qui sont vraiment très proches du sommet. En plus, comme nous étions avec des locaux, ils nous ont fait doubler la moitié de la file. Nous avons diminué notre temps d’attente par 2. Comme d’habitude nous nous en sortons vraiment pas mal ! Une fois arrivés au top du top, nous avons enlevé nos chaussures (comme à chaque fois avant de rentrer dans un temple bouddhiste) et nos pieds étaient congelés !! En haut la température avoisinait les 5°C et le vent s’est levé très rapidement. Pour nous la température ne nous gênait pas trop mais pour les autres, c’était vraiment drôle à voir ! C’était peut-être la première fois de leur vie qu’ils tremblaient à cause du froid ! Au sommet, nous nous sommes aussi « battus » (façon de parler) pour réussir à faire la tradition, qui est de sonner une énorme cloche le nombre de fois où nous avions gravi le pic Adam. De ce fait, Cléa a sonné la cloche 2 fois et Alexis 1 fois. Ensuite nous sommes passés vraiment très brièvement devant l’empreinte du pied de Bouddha puis nous avons commencé à se rechausser pour redescendre. En effet, seul les croyants peuvent rester plus de quelques instants devant l’empreinte pour s’agenouiller et prier. Les touristes eux n’ont pas le droit de faire cela. Avant de commencer la redescente vers 7h, nous nous sommes arrêtés dans un petit magasin pour se rincer le visage, manger un morceau et aller aux « toilettes » (derrière les arbres ou derrière une bâche). En descendant, nous avons croisé le reste du groupe (vers 8h30) et nous avons constaté qu’il leur restait encore énormément de chemin à parcourir (au moins 4h ou 5h). Nous avions donc creusé un énorme fossé entre le premier groupe et le deuxième. Sur le retour, nous avons aussi commencé notre mission principale: le nettoyage des déchets sur le chemin. Nous nous sommes rendus compte que les gens étaient vraiment très sales. Nous avons retrouvé de tout : tongs, papiers, plastique, canettes… Nos sacs se sont très vite remplis et au bout de 1h30 nous avions déjà rempli tous nos sacs poubelles. Nous avons continué à ramasser le plus gros en le jetant dans les poubelles principales mais nous ne pouvions plus ramasser les petits papiers. Quelques personnes, en nous voyant faire, se sont jointes à nous. Ils ont vraiment apprécié le projet et notre engagement malgré la difficulté du parcours. Nous avons aussi participé à cette action car nous trouvons qu’elle est en lien direct avec notre association. En effet, nous vivons sur la même planète (on the Same World), alors prenons en soin ensemble. Sur le retour, nous avons pris le temps de descendre car nous avions beaucoup d’avance sur le deuxième groupe. De ce fait, les Sri-Lankais se sont trempés les pieds dans la rivière et nous nous sommes allongés à plusieurs endroit pour détendre les jambes et se reposer un peu. La descente a été beaucoup plus difficile que la montée. Nous venions déjà de faire un grand trajet en moto ainsi qu’une ascension de 6h, et maintenant les chocs aux genoux quand nous descendions les marches, le nettoyage du chemin et la fatigue ont rendu l’exercice très compliqué. Nous commencions à compter le nombre de marches qu’il restait avant de d’arriver à la dernière mais cela commençait à nous décourager donc nous avons plutôt décidé de chanter, de rigoler et d’observer la nature. Malgré quelques averses, nous avons pu voir que, de jour, la jungle était encore plus passionnante. Nous avons observé des singes, des coqs et poules sauvages, des oiseaux mais aussi et surtout des SANGSUES ! Beaucoup de sangsues ! Déjà à l’aller quelques personnes s’étaient retrouvés avec des sangsues qui leur buvait le sang mais pendant la marche le nombre de sangsues rencontrées a été impressionnant. De plus, les locaux montaient et descendaient les marches en tongs, c’était donc très facile pour les sangsues d’atteindre leurs pieds et de commencer à boire leur sang. Ces bestioles sont vraiment voraces et il faut vite les enlever pour éviter qu’elles ne prennent trop de sang (surtout pendant un tel effort). En plus de cela, les « morsures » peuvent parfois s’infecter, c’est pour cela qu’il faut rapidement les enlever si elles arrivent jusqu’à nos jambes. Heureusement, aucun de nous deux a eu la mauvaise surprise de voir une sangsue à sa jambe, coup de bol ! Enfin, vers 15h30 et donc après approximativement 15 heures d’effort, nous sommes arrivés à la dernière marche, totalement à bout de souffle et exténués. Nous avons tous bu 5 litres d’eau, mangé des petites gourmandises locales avant de retrouver notre petit pied à terre. Après avoir repris notre souffle pendant une trentaine de minutes, nous sommes allés prendre une douche. Et là, attention les yeux... ! Un des garçons de notre groupe ne voulait pas que l’on aille prendre une douche à cet endroit mais nous avons décidé d’y aller quand même. Nous avons très vite compris pourquoi il nous disait cela. La douche était au milieu d’un parking en terre avec seules des bâches en guise de murs. Le sol plein de boue et le petit tuyau par lequel arrivait l’eau étaient infectés de sangsues. Chacun notre tour, nous prenions la douche au milieu des bus et camions pendant que l’autre vérifiait si aucune sangsue n’essayait de grimper. La douche était glaciale et nous nous sommes lavés en 1minute trente chacun top chrono, comme à l’armée. C’est une bonne expérience et un bon souvenir même si nous n’étions pas sereins sur le moment.
Une fois douchés, Cléa a fait une petite sieste et Alexis a regardé « Sri-Lanka a un incroyable talent » et de ce que nous avons vu leurs talents sont comment dire… très simples haha. Par la suite, et en attendant l’autre groupe, nous avons mangé des Hoopers et des Rotty, des sortent de crêpes avec un œuf par-dessus. C’était vraiment délicieux. L’autre groupe est arrivé sur les coups de 20h, l’attente pour nous fût vraiment très longue car les Sri-Lankais n’avaient pas le droit de s’allonger sur les bancs du restaurant pour se reposer et faire une sieste alors que nous, au contraire, le gérant nous a proposé de nous faire une sieste si nous le souhaitions. Par respect et soutien, nous sommes restés avec le reste du groupe pour se tenir compagnie et se serrer les coudes. Lahiru nous a confié que certains de son groupe (le deuxième) avaient eu énormément de mal pendant le trek et qu’il avait dû faire la « nounou » pour veiller à ce que tout le monde soit en sécurité, ne se perde pas etc… Nous avons attendu encore quelques heures pour que le deuxième groupe se repose, reprenne des formes et nous sommes partis à moto dans un état de fatigue extrême. Nous n’avions pas dormi pendant presque 42 heures et nous avions fourni un effort colossal. Cependant, Lahiru et d’autres « doyens » du groupe qui avaient la trentaine, savaient que nous devions partir le soir même car le lendemain il nous serait impossible de rentrer avec les énormes courbatures que nous aurions. Alors oui, c’était un risque mais nous sommes rentrés doucement et en effet le lendemain, nous étions tellement fatigués et courbaturés que le voyage aurait été impossible. Pendant le trajet, nous nous endormions sur les motos et nous devions nous arrêter assez souvent pour faire des micro-siestes. Alexis devait vraiment veiller à garder son chauffeur éveillé car c’est celui qui avait eu le plus de mal pendant la montée et donc celui qui était le plus fatigué. En plus de cela, les gros sacs ne nous facilitaient pas la tâche, c’était la vraie aventure et même si c’était risqué nous aurions dit quelque chose si nous trouvions ça trop dangereux. Sur la route il n’y avait personne et vers 1h du matin, nous nous sommes arrêtés pour manger un morceau. Enfin, à 3h34 pile-poil nous sommes arrivés absolument crevés à la chambre et nous nous sommes endormi en 1 seconde jusqu’au lendemain midi. En conclusion ces deux jours ont été vraiment très intense car nous avions fait au total 13h de moto, 15h de marche et 42h sans dormir. Mais nous étions vraiment contents de ce que nous avions accompli et nous en garderons des souvenirs inoubliables. Le lendemain a été très simple : nous nous sommes réveillés vers midi, nous sommes partis manger un burger en ville pour se récompenser et nous nous sommes recouchés, courbaturés comme nous ne l’avions jamais été. C’était une belle aventure, autant humaine que sportive mais il va nous falloir une semaine pour s’en remettre. Merci pour votre lecture ! À (très) bientôt pour le numéro 9 ! Alexis & Cléa ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Nous espérons que tout va bien pour vous et que la neige ne vous pose pas trop de problèmes… En ce qui nous concerne, un peu de fraicheur ne se refuserait pas ! Reprenons donc où nous nous étions arrêtés. Après avoir rendu visite aux orphelinats, nous avons donc organisé un planning pour être le plus efficace possible pendant ces trois semaines. Les enfants ayant école le matin, nous pouvons nous rendre dans les orphelinats seulement l’après-midi. Les matinées nous les consacreront à organiser notre temps avec les enfants, à acheter les fournitures et à visiter un peu les environs. Dimanche dernier, nous avons profité de la proximité de la plage pour aller y faire un tour. Ici, nous essayons de nous lever assez tôt (pour des jeunes de 21 ans) pour ne perdre pas une minute de cette expérience. Ainsi dès 8h30 nous étions les pieds dans l’eau à chercher les petits poissons. Pour ceux qui connaissent, c’est un peu comme la Corse : il suffit de 5cm d’eau pour trouver des poissons. Et nous avons aussi vu un bébé murène. Une première ! Après une heure à regarder l’eau, nous avons levé la tête et compris, avec l’expérience, qu’il était temps de trouver un abri. En effet, le temps change très rapidement ici. Nous ne nous étions pas trompés : une averse tropicale s’est abattue sur la ville. Quelle tristesse d’avoir comme abri le plus proche un bar ! Pendant les 45 min de pluie intense, nous avons fait la connaissance d’une famille française. Ils étaient intéressés par une visite du lagon à côté duquel nous séjournons. Sans hésitation, nous avons vite sorti la carte de visite de Lahiru, le business avant tout ! Cela fait maintenant plus d’un mois que nous sommes ici et nous n’allons pas vous mentir, la nourriture occidentale commence à nous manquer. Même si on mange extrêmement bien, on ressent quelques manques. Alors pour tenter de les combler, nous nous sommes accordés une pizza… Juste une promis ! ;) Pour continuer l’activation du mode touriste, quoi de mieux qu’acheter un souvenir ? Cléa a essayé un pantalon qui valait 800 roupies (4euros), mais Alexis souhaitait mettre à nouveau ses cours de négo en pratique et a annoncé qu’on ne le prendrait qu’à 700 roupies (3,5euros). C’était juste histoire de négocier un peu, il n’y a pas de petites économies ! Le vendeur a tout d’abord refusé. Il faut savoir qu’Hikkaduwa est une station balnéaire réputée auprès des russes ainsi les prix sont plus élevés sur la côte, sans stéréotyper. Mais le vendeur ne voulait pas trop nous laisser partir et en même temps il ne voulait pas baisser son prix. Alors Alexis a sorti son argument de « choc » : « Nous n’avons que 1000 roupies pour toute la journée, désolé on ne peut le prendre qu’à 700 ». Le marchand lui a répondu amusé « Comment tu vas manger ce soir alors après ? ». Alexis a répondu « Nous avons déjà prépayé le repas à l’hôtel pour ce soir ». Après un petit rire, il a finalement baissé son prix. Une seconde averse/tempête/GROS orage, nous est tombé dessus. Une gentille dame nous a accueilli dans son magasin le temps que ça se calme sauf qu’au bout de 30 min rien ne changeait. Les routes étaient inondées tout comme commencé à être le magasin. Nous avons pris notre courage à deux mains et pris un tuk-tuk. Un trajet assez tendu partant du principe que le conducteur se servait de ses mains comme essuie-glace. Mais nous sommes arrivés vivants comme d’hab voyons ! Le lendemain matin, nous sommes rendus dans un supermarché que nous avions repéré la veille pour acheter ce dont les enfants avaient besoin. Les sri-lankais qui travaillaient dans le magasin nous regardaient avec un air d’incompréhension. En même temps, ils sont habitués à voir des touristes acheter de la Biafine pas 23 tasses de thé, des cahiers ou encore un fer à repasser. Nous avons réussi à trouver les ¾ de la liste et surtout à payer, ce grâce à vos dons. Merci. Nous avions tellement de choses que nous avons dû acheter une grande caisse en plastique pour pouvoir tout transporter dans le tuk-tuk. L’après-midi nous avons rendu visite à l’orphelinat de garçons. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons encore reçu un accueil des plus chaleureux. Cependant, nous avons vite déchanté quand nous avons appris qu’ils n’avaient pas encore déjeuné alors qu’il était 15h. Cet orphelinat dispose de très très peu de moyens et ne possède pas grand-chose. Ainsi, il survit grâce à la générosité des habitants des villages voisins. Un planning de distribution de repas est mis en place pour le mois et malheureusement il arrive que certaines personnes oublient leur date. Par contre, pour les petits c’est compliqué d’oublier la faim. Un plan de secours venait d’être mis en place quelques minutes avant notre arrivée. La prochaine fois que cela arrive, la directrice de l’orphelinat nous appellera en renfort. Tristement, nous savons que cela arrivera. Après avoir terminé leur repas, les garçons nous ont rejoint pour qu’on leur remette l’ensemble des choses apportés. Chacun a eu un vêtement, un livre et un jouet. Ils étaient contents, alors nous aussi forcément. Mais ils l’étaient encore plus quand nous avons donné les chocolats ! Les plus petits d’entre eux (5,6 et 7 ans) ont voulu nous faire visiter les lieux. Comme le constatez peut-être, ils vivent dans la pauvreté. Les espaces communs sont assez sales et ils manquent de tout. Cela a été difficile d’entendre en plus que les volontaires, comme nous, préféraient aller à l’orphelinat de filles et y donner plus (argents et matériels) car c’est « plus beau » et « mieux entretenu ». Nous ne nous sentions pas à l’aise dans le sens où nous voudrions tout leur donner mais nous mesurons que ce n’est pas possible et cela rend triste. Surement les volontaires ressentent cette tristesse, mais au lieu de chercher à les aider, ils préfèrent mettre leur « bien-être » à eux avant celui des autres. Nous avons décidé qu’après avoir acheté l’ensemble des biens communs pour les filles et les garçons, nous donnerons le reste de la cagnotte afin de payer les factures. Mais nous pensions donner 1/3 restant aux filles et 2/3 aux garçons. Nous espérons que vous serez en accord avec ce choix. Avant de partir de France, nous avions pris contact avec l’école élémentaire d’Ausonne. L’ensemble des maîtresses ont accepté de travailler avec leur classe sur des petits projets que nous avons amené avec nous. Ainsi, ce lundi nous avons donné aux garçons le travail réalisé par la classe de CM1. Nous avons tenté de reproduire la même chose sur une carte du Sri-Lanka. Comme les âges sont très différents dans l’orphelinat, cela donne un petit book assez diversifié et c’était vraiment un super moment avec les enfants (et ados aussi !). Cependant, les enfants, pour la plupart, ne parlent pas Anglais, et c’était donc très dur de reproduire un aussi beau travail que celui réalisé en France par les enfants. Mais tout de même, nous reviendrons avec des réalisations Sri-Lankaises à montrer aux petits Français. Ensuite, nous leur avons lu quelques histoires, fais de la corde à sauter et joué à un jeu de société local, avant de reprendre la route. Nous sommes rentré réellement deux secondes avant un orage qui a duré toute la nuit. Mardi, Lahiru était très occupé et il ne pouvait pas nous amener aux orphelinats. Du coup, sa maman nous a proposé d’apprendre à cuisiner avec elle. Pendant trois heures nous avons scrupuleusement observé et noté chaque recette. C’était vraiment un bon moment partagé avec la sœur de Lahiru (qui a notre âge) et sa maman. Du coup, le midi nous avons mangé ce que nous avions préparé le matin et nous n’étions pas peu fiers. Pendant le repas, un très gros orage est tombé sur le lagon, seulement le papa de la famille était en train de faire une excursion avec des clients et tout le monde s’inquiétait ne les voyant pas revenir rapidement. Finalement au bout d’un bon quart-heure, ils sont apparus. Lorsque la météo s’est calmée, nous avons tenté de pêcher dans le lagon. Pas très longtemps car la tempête est revenue nous embêter. Malgré le peu de temps, Alexis a réussi à pêcher un poisson-chat de 15 cm ! Et Cléa a pêché une crevette (c’est-à-dire son appât). Après la cuisine, la maman nous appris à coudre. En effet, avant de co-créer ce business familial, elle était couturière et elle réalisait l’ensemble des vêtements des enfants du village. Et vu que cette femme est un réel amour, elle a pris les dimensions de Cléa et a prévu de lui faire un débardeur « Made in Sri-Lanka ». Le soleil avait repris ses droits au matin du mercredi. La visite de l’orphelinat de filles était prévue dans l’après-midi et nous avions déjà tout acheté donc nous nous sommes de nouveau rendu à la plage avec l’intention de voir des tortues. Et nous avons réussi !! En effet, des tortues énormes de plus d’1 mètre, s’approchent souvent du bord car les touristes leur donnent des algues pour manger. Les locaux en font aussi un « mini business » en vendant des algues aux touristes pour qu’ils puissent nourrir les tortues. Ce n’est pas très respectueux de l’environnement, car les tortues mangent énormément et non naturellement, mais c’était pour nous une première et nous étions vraiment très heureux de les voir dans leur habitat naturel. Mais pas seulement, nous avons aussi pu voir une dizaine de bébés requins, des coraux et pleins de poissons. Et le tout sans même utiliser de masques et de tubas, juste nos petits yeux dans moins d’un mètre d’eau. Une eau d’ailleurs a 25°C, pas très compliqué d’y rentrer. Comme nous vous l’avons dit précédemment, nous nous sommes rendu à l’orphelinat de fille dans l’après-midi, pour être assistants de la professeur d’anglais. Au Sri-Lanka, l’école se déroule que le matin (7h30-13h), l’après-midi les élèves peuvent prendre des cours particuliers ou faire du sport. Pour les filles, cet après-midi-là était consacré au soutient d’anglais. Seulement les plus grandes y participaient (de 15 à 17 ans) et pendant une heure elles ont travaillé sur du vocabulaire et de la grammaire. Ensuite, l’enseignante nous a demandé si pendant une heure nous souhaitions devenir les professeurs. Nous avons accepté sans hésiter ! Ainsi nous avons posé des questions aux filles pour les faire parler anglais puis inversement. Les sujets ont été très divers : âge, ambitions, capitales, sports, célébrités … Nous leur avons aussi dit que nous mangions des escargots et des grenouilles, elles étaient dégoutées ! Elles nous ont aussi demandé quelle était notre relation. Depuis que nous sommes arrivés ici, beaucoup de gens pensent que nous sommes frère et sœur, car il parait que nous nous ressemblons. Alexis leur a demandé si elles savaient où été la France et a dû dessiner une mappe monde pour qu’elles puissent nous montrer, voici le travail de l’artiste ! (Réalisée en une minute chrono) Après une heure de discussion, le professeur a terminé le cours et les filles sont partis prendre leur gouter. Ensuite, nous leur avons donné t-shirts, chouchous, barrettes, livres et sacs à chacune. Ainsi que bouilloire, fer à repasser, produits d’entretien et bien d’autres choses, aux gérantes. L’orphelinat des filles est différent de celui des garçons dans le sens où elles ont plus de moyens. Cela fait chaud au cœur quand elles nous disent qu’elles veulent devenir avocate, docteur, musicienne… et qu’on sent qu’il y a une possibilité qu’elles y arrivent. Elles ont été abandonné, mais dans le meilleur des endroits possibles pour elles. Nous comprenons pourquoi tant de personnes leur donnent. Nous ressentons les conséquences positives des dons dès que nous passons le portail d’entrée. Ces 23 filles vivent dans un cadre sûr et qui leur permet d’avoir de l’espoir en l’avenir. Mais tout ceci est possible grâce aux villageois des alentours, à la générosité des occidentaux et le dévouement de personnes comme Lahiru. Nous devions revenir les voir le jeudi, mais avant de quitter les lieux, la directrice nous a informé que cela n’allait pas être possible car elles devaient rattraper un cours de mathématiques. Lorsque nous sommes rentrés, un Allemand venait d’arriver. Lahiru nous avait déjà un peu parler de lui. Au milieu du lagon, il y a une île sur laquelle se trouve un monastère et il y a passé un mois entier à apprendre à méditer avec les moines. Il revenait tout juste de ce séjour spirituel et repartait pour l’Allemagne le samedi. Il nous a confié que c’était assez difficile de revenir à la vie normale et « bruyante ». Il lui a fallu en long moment de réadaptation à la société. Pour ce qui est de la journée de jeudi, Lahiru nous a proposé d’aller faire un petit tour du lagon avec lui. Pendant 3h nous avons observé la mangrove à la recherche de ses habitants. Nous avons pu voir des varans, des chauve-souris, une multitudes d’oiseaux mais aussi découvrir les richesses de la flore locale (cannelle, fruits, cocotiers…). Le bateau n’est pas à moteur, car la famille œuvre dans le respect de l’environnement. Cependant sous 40°C, ramer commençait à devenir difficile pour Lahiru. Avant de revenir, nous avons fait un petit arrêt dans un temple bordant le lagon. C’était un jour de poya (pleine lune) et nombreux étaient les croyants rassemblés pour passer la journée ensemble. Lahiru nous a aussi montré sa « ferme aquatique ». Au milieu du lagon, il a installé des sortes d’enclos dans lesquelles la famille conserve les poissons pêchés avant de les vendre. Certains de ces poissons lui servent aussi à faire de la feet-therapy. Au bout de 2 minutes les chatouilles aux pieds disparaissent et c’est très agréable ! ;) Vu que les filles avaient cours de maths, nous n’avons pas pu les voir. Du coup, nous sommes repartis acheter quelques petites choses pour les enfants. En effet, au moment de la première distribution les directrices se sentaient plus à l’aise avec nous et elles nous ont demandé si nous pouvions faire des achats supplémentaires. La liste du jour comportait : parapluies, rasoirs, peignes, lunch box, tasses, déodorants… Les vendeurs du magasin encore intrigués nous ont demandé cette fois-ci pourquoi nous achetions tout ça. Après leur avoir expliqué que c’était pour des orphelins, ils nous ont gentiment aidé et trouvé une caisse « VIP » pour prendre notre temps. Vraiment très généreux de leur part. Le soir au repas nous avons mangé une sorte de riz spécial pour les jours de poya. C’est du riz cuit dans du lait avec du sel et il est ensuite servi en forme de pleine lune. Cela se mange avec du chili, mais nous n’avons pas trop abusé de l’accompagnement ! Le vendredi de cette semaine a été inoubliable : réveil 5h du matin pour aller voir des baleines. Lahiru avait organisé cette petite excursion pour l’Allemand et nous, juste tous les 3 avec lui et les capitaines sur le bateau, c’était génial. Observer les baleines est une des activités principales de la région de Hikkaduwa/Mirissa, cependant les gens partent dans des énormes bateaux qui en plus de polluer, sont extrêmement bruyant ce qui fait peur aux cétacés. Notre capitaine était un fou du volant, adorable, ultra-dynamique qui nous a fait passer un moment magique. Avec le petit bateau (et le seul parmi une dizaine de gros bateaux), nous arrivions avant tout le monde sur les zones clés et aussi silencieusement, ce qui fait que nous avons pu voir des baleines bleues à seulement 20 mètres de nous !! Nous avons eu aussi la chance de voir des dauphins, car c’est assez rare d’après Lahiru. Cléa a failli nourrir les baleines (avec un léger mal de mer), mais a su se ressaisir devant ce spectacle naturel. Ensuite sur le chemin retour vers le lagon, nous nous sommes arrêtés régulièrement pour voir le paysage ou encore les pêcheurs locaux. Au Sri-Lanka, la tradition de pêche est le « Stick Fishing ». Les pêcheurs se mettent en hauteur sur des grands bouts de bois dans 1m de profondeur et ils attrapent les poissons emportés par les vagues. Cléa a tenté de changé de projet de carrière, mais sans succès. Nous avons aussi pu voir une plage au milieu de la jungle, bien cachée. Elle aurait plu à Jéjé et Patrick Rigot, c’est une crique comme on les aime dans le Guide Vert ! ;) Dernier arrêt : le Fort de Galle. Cette ville a été colonisé par les Hollandais, Anglais et Portugais. Chacun y a mis sa touche, mais le fort ressemble aux constructions européennes de l’époque, le contraste avec ce que nous connaissons du Sri-Lanka est assez frappant. Vu que nous avons de la chance, l’averse tropicale quotidienne ne s’est abattue que 30 min après notre retour (vers 15h00). Lorsque le calme est revenu, nous sommes partis acheter un casque de moto. Pourquoi ? Car nous partons à l’aventure ! En effet, ce week-end nous allons gravir le Pic Adam. Mais pas de la manière commune. Comme Lahiru aime beaucoup la nature et lutte pour sa protection, il nous a proposé de rejoindre le groupe qu’il avait constitué pour gravir la montagne mais la nettoyer en même temps. Nous allons donc monter les 2500 marches tout en ramassant les déchets jetés dans la Nature par les pèlerins. Le Pic Adam pour les bouddhistes sri-lankais représente un passage obligé, au moins une fois dans sa vie, pour montrer sa gratitude à la religion. C’est un lieu de pèlerinage très important et à son sommet il y aurait l’empreinte du pied de Bouddha. Nous sommes vraiment contents de réaliser cette expérience de cette façon.
Du coup on doit vous laisser, nous partons pour 3 heures de moto afin de rejoindre le pied du Pic ! Merci beaucoup de prendre le temps de lire nos aventures ! Alexis & Cléa ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Avant de commencer ce nouvel article, nous espérons que les précédents ont réussi à vous faire voyager avec nous. Dans l’article d’aujourd’hui, nous allons vous raconter la dernière semaine à la crèche ainsi que la transition vers notre deuxième destination, Hikkaduwa. Tout d’abord, jeudi, le lendemain du circuit touristique, nous nous sommes réveillés aux aurores (5h30) pour faire le déplacement jusqu’au bureau des immigrations et émigrations. En effet, nous devions nous rendre à cette destination pour renouveler notre visa pour 1 mois de plus. Pour s’y rendre, nous avons pris un Uber depuis l’hôtel. Ce trajet nous a coûté 5 euros pour 30 minutes de voiture. Nous sommes arrivés bien avant l’ouverture des bureaux (à 7h10 et les bureaux ouvrent à 8h). Nous avions prévu d’arriver bien à l’avance car ces bureaux sont pleins à craquer et nous nous sommes dit que plus nous arrivions tôt, plus nous partirions rapidement. Heureusement que nous avons vu les choses comme cela car nous sommes arrivés les seconds et le processus de renouvèlement a duré 3h/3h30. Cela est dû au fait qu’il y a beaucoup de documents à remplir, et 6 étapes en tout avant d’obtenir son renouvèlement de visa. Cependant, ce n’est rien comparé à la queue des citoyens locaux pour obtenir leur visa pour voyager vers un pays étranger. Anton et Yvonne nous avaient dit que c’était très cher et très compliqué d’obtenir un visa touristique pour eux et nous en avons eu confirmation. La queue, avant que les bureaux ouvrent, était déjà composée d’au moins 500 personnes. Il parait que les personnes arrivant sur les coups de 9h/10h peuvent passer littéralement toute la journée dans la queue avant d’arriver à obtenir leur visa. Lors du renouvèlement de visa, nous avons rencontré un monsieur britannique qui venait renouveler les visas de toute sa famille car il avait décidé de tout plaquer en Europe pour venir installer sa famille au Sri-Lanka et ouvrir un hôtel au milieu des plantations de thé et des cascades. Il venait faire les plans de l’hôtel sans avoir beaucoup d’économies ni de savoir-faire dans ce domaine-là mais il paraissait très optimiste et serein. Il nous racontait que pour les visas « business » c’est encore plus compliqué car les enfants doivent être inscrits aux écoles locales, que les documents doivent être envoyés en Angleterre avant de revenir au Sri-Lanka, les prix sont assez exorbitants et le processus est encore plus long. Nous concernant, une fois arrivés à la dernière étape du circuit, le paiement, nous avons eu la surprise de voir que même les employés administratifs utilisent des techniques pour se faire un peu d’argent en plus. En effet, ils font exprès de « presser le monde » pour payer et amasser tout le monde au même endroit pour nous embrouiller concernant la monnaie rendue. Nous avons connu cette mésaventure et dans la précipitation, avec nos gros sacs à dos et le monde qui pressait derrière, la dame devaient nous rendre 900 roupies (4,70 euros) et elle nous a rendu que 500 roupies (2,50). Ce n’est pas grand-chose vous nous direz, mais c’est toujours frustrant de se faire avoir !!! Fiers d’avoir nos prolongations de visa, nous avons voulu fêter cela en goutant un fast-food américain mais du Sri-Lanka…. Mauvaise idée… Les sandwichs étaient minuscules et sur la photo la viande était du bœuf mais ils ont décidé de nous mettre du poulet à la place. En plus de cela c’était un peu cher comparé au prix que nous payons d’habitude (même si ça reste très peu cher pour des Français). Pour rentrer à Ratmalana, chez Anton et Yvonne, nous avons pris un tuk-tuk, bien sûr en négociant les prix et en divisant la première offre par deux. Oui, nous sommes devenus des experts en négociation (Mr Trapman, notre professeur de Négociation, serait fier de nous). Après 30 minutes de tuk-tuk et après avoir failli mourir 28 fois nous sommes arrivés sains et saufs à la crèche. Sur les coups de 11h, nous avons retrouvé Anton et Yvonne qui étaient très contents de nous revoir et la première question qu’ils nous ont posés : « Avez-vous bien mangé ? » Pendant un instant j’ai cru revenir en France et ça m’a rappelé ma maman et ma grand-mère je ne sais pas pourquoi ;) <3 L’après-midi, nous devions mettre nos comptes à jour ainsi que prévoir comment nous allions organiser notre dernière semaine à la crèche (Journée très administrative en effet !). Cependant, le wifi ne marchait plus et comme nous allions partir dans les prochains jours dans le Sud nous avons décidé d’acheter une carte SIM locale (40 GB pour 9 euros). Ça nous permet aussi de vous faire des bisous plus facilement et depuis n’importe quel endroit ! Avec un visa prolongé et une carte SIM locale nous n’étions plus des touristes mais bel et bien des locaux. En fin d’après-midi, nous sommes descendus voir les petits (avant qu’ils ne partent). Ils étaient comme des fous ! Super contents de nous revoir, ils nous appelaient « frère » (Aye) et « sœur » (Namgi). Le soir nous avons offert un cadeau à une des femmes habitant la maison, pour son anniversaire. Son prénom est Geetha. Son histoire est un peu compliquée mais c’est une femme très forte qui garde le sourire dans n’importe quelle situation. Elle vit dans une toute petite pièce de la maison et mange les « restes » des repas qu’Yvonne prépare. Son mari et ses enfants l’ont abandonné avant de partir refaire leur vie. C’est une femme très gentille avec nous et très chaleureuse. Nous tenions donc à marquer le coup en lui offrant un petit cadeau. Les jours suivants, nous avons décidé de leur faire goûter la cuisine Française en leur préparant des crêpes, des pizzas, et des crèmes brulées. Pour cela nous sommes allés faire les courses à pieds au supermarché à 10 minutes de marche. Sous 40°C, le soleil devient très vite un ennemi. Ils étaient extrêmement heureux de manger cela car pour eux ces produits sont nobles et très chers. Ils ne peuvent donc pas en acheter. Nous avons fait 8 pizzas, 50 crêpes et 3 grosses crèmes brulées au fil de la semaine et tout le monde était ravi. Le soir où nous avons mangé les pizzas, le repas fût très enrichissant. Nous étions 8 à table, et nous avons parlé de leurs origines, de nos familles, de nos parcours, des sports pratiqués par Sasha, la petite fille de 12 ans etc. En effet, le sport est très important au Sri-Lanka, les enfants pratiquent un sport avec l’école tous les deux jours. Sasha est très forte en natation, elle fait des compétitions avec son école, contre des écoles de tout le pays. Plus tard, au grand désarroi de sa famille, elle nous a confié qu’elle voulait devenir catcheuse professionnelle. Concernant les crêpes, les enfants en ont raffolé et les assistantes de la crèche nous ont remerciées 10 fois chacune et les ont gardées pour les partager avec leur famille à la maison. Les crèmes brulées ont fait un carton surtout auprès de Anton qui en a repris 3 fois même s’il n’a pas trop le droit à cause de certains problèmes de santé. Il nous a dit qu’elles étaient « extremely delicious ». Nous n’étions pas peu fiers. Comme c’était devenu une semaine de tests culinaires, Swana, une femme habitant la maison et étant la maman de Sasha, nous a appris à faire deux spécialités Sri-Lankaise, les rotis et le pudding. Nous avons noté les recettes pour vous en faire à notre retour. On en dira donc pas plus ;). Activité complétement différente, le dimanche nous sommes retournés à la messe. Départ à 7h00 et fin de la messe vers 10h00. Anton et Yvonne sont très croyants nous avons donc décidés de les suivre une nouvelle fois et de retourner à la messe avec eux. En sortant de la messe, nous avons fait un petit tour dans un marché de légumes et de poissons. Nous adorons visiter les marchés. Il y a tellement d’odeurs, de couleurs et de produits inhabituels pour nous que c’est très enrichissant. Comme le départ était prévu en fin de semaine, nous voulions offrir des petits cadeaux aux femmes qui ont été d’une grande générosité envers nous. Cependant les cadeaux ne sont pas les mêmes que chez nous. En effet, Yvonne a demandé à chaque femme ce dont elle avait besoin et les femmes nous ont demandé, serviettes de toilette, sous-vêtements, tapis de douche… Très touchés par ces demandes, qui sont quand même primaires, lundi nous sommes vite partis acheter le nécessaire pour leur offrir. Quand nous leur avons offert, elles étaient tellement contentes que ça nous a fait chaud au cœur, c’était tellement précieux pour elles qu’elles avaient le sourire pendant toute la journée. Autrement, toute la semaine quand nous n’étions pas en vadrouille, nous restions avec les petits, à jouer avec eux, les habiller, nettoyer la crèche et bien d’autres choses. Nous avons vraiment tissé des liens avec les enfants mais aussi les assistantes de la crèche. Par exemple, le jeudi Cléa a confectionné des masques avec les boites d’œufs achetées pour faire nos recettes françaises. Les petits étaient super contents, ils jouaient à nous faire peur avec les masques et à faire les super-héros. Mercredi, Delphine et Sandrine, les Françaises rencontrées pendant le circuit touristique, sont venues nous faire un coucou et visiter la crèche avant de prendre leur avion le soir-même en direction de la France. Elles ont joué avec les enfants et découvert ce monde très touchant où la jovialité et l’entraide règne. Jeudi, la veille du départ, nous avons fait nos sacs à dos et Anton nous a demandé si nous connaissions un moyen d’apprendre le Français un petit peu chaque jour. Maxime Rossi nous avait parlé d’une application qui s’appelait DuoLinguo et qui permet d’apprendre une langue en la travaillant 10 minutes par jour en moyenne via des petits exercices sympathiques. Nous lui avons donc installé sur sa tablette et tous les soirs il révise ses cours de Français tout tranquillement. Quelques jours plus tôt nous nous y sommes aussi mis en apprenant l’italien. Et cette application est super ! Regardez le résultat, ça ne rigole pas : « Cléa è una ragazza » « Alexis mangia una mela » « Io bevo un caffè sanza zucchero ». Vendredi, c’était le jour du départ. Nous avons fait un gros bisou à Anton et Yvonne qui nous ont rédigé une magnifique lettre de recommandation qui nous a vraiment touché. La même lettre a été faite pour Alexis aussi, bien entendu. Les enfants étaient tous contre le grillage et certains avaient compris, en voyant nos sacs, que nous ne reviendrons pas avant un long moment. C’était triste mais nous allons aider d’autres organisations qui en ont aussi besoin. Ce séjour de 3 semaines dans cette énorme famille nous a énormément appris et nous en ressortons vraiment enrichis. Nous avons vraiment vu de l’entraide, du soutien et de l’amour au sein de ce groupe. Ils nous ont tous accueillis les bras ouverts, avec une gentillesse extrême et toujours avec le sourire. Ils n’ont pas grand-chose mais ils donnent tout. Nous reviendrons trois jours avant notre départ du Sri-Lanka pour les revoir une dernière fois et faire une petite surprise aux enfants. Nous sommes partis avec une application locale, Pick Me, qui ressemble fortement à Uber. Nous avons emprunté l’autoroute qui est très récente et qui fait vraiment la fierté des citoyens. Il en faut peu pour être heureux. Après 1h30 de voyage, nous sommes arrivés chez Lahiru et sa famille, dans la ville de Dodanduwa, juste à côté de Hikkaduwa (ville très touristique dans le sud de l’île). Tout de suite, et encore une fois, l’accueil a vraiment été chaleureux, toute la famille est venue nous saluer, prendre nos affaires et se présenter. La famille nous a directement servit un thé traditionnel pour notre arrivée. C’est une très belle famille composée du fils, Lahiru, de sa sœur et des deux parents. L’endroit est magnifique, en bordure d’un lagon splendide. Les photos parleront pour nous. La famille vie grâce à cette petite entreprise familiale qui permet de faire beaucoup d’activités et de circuit touristiques d’un ou deux jours mais de façon écologique : Pas de bateaux à moteurs, essayer d’utiliser le moins de plastique possible etc… En parallèle, Lahiru aide beaucoup les orphelinats voisins et donne une partie du profit de l’entreprise de tourisme à ces associations. Nous occupons la seule chambre du complexe, indépendante de la maison familiale. La nuit coûte 8€ par personne et les repas 2€ par personne (repas typiques Sri-Lankais et très copieux). Cependant, Lahiru a décidé de nous diminuer ses prix car nous venons aider les orphelinats et associations voisines. Un grand geste de sa part. Hier, samedi, nous sommes partis à 8h00 le matin pour rencontrer les gérants d’un orphelinat de filles puis d’un orphelinat de garçon afin de voir avec eux leurs besoins, leurs attentes et surtout de savoir quand nous pourrions venir pour donner des cours d’anglais, faire des activités avec eux où même aider dans les tâches quotidiennes. Nous avons donc dressé une liste des besoins et un agenda de visite pour chaque établissement. Les enfants sont vraiment très mignons et ont été directement très à l’aise avec nous, ils sont venus nous prendre par la main pour nous montrer les chambres, les cuisines etc.. Ces enfants sont dans ces orphelinats car leurs parents sont soit décédés, soit en prison à vie, soit car les parents ont décidé d’ignorer leurs enfants et de les amener dans ces orphelinats. C’est vraiment touchant de voir ces enfants ou adolescents de 5 ans à 18 ans sans parents et livrés à eux-mêmes. En revenant de ces orphelinats, nous sommes passés par les endroits et les plages frappés par le tsunami en 2004. C’est vraiment impressionnant car il reste encore des habitations en ruines et beaucoup de mémoriaux rendant hommage aux disparus. Au vu de l’immensité des plages, nous pouvons vraiment imaginer la puissance d’un tsunami, ce doit être vraiment impressionnant. Plus tard nous irons visiter le musée du tsunami. Mais ne vous inquiétez pas nous avons pris nos masques et nos tubas par précaution. Après avoir mangé un nouveau repas typique et délicieux, nous avons rencontré des clients locaux (habitant à Colombo) ayant visité le lagon avec Lahiru, nous avons vraiment sympathisé et ils nous ont félicité pour notre engagement dans leur pays. Ils nous ont invité à plusieurs évènements et même chez eux. Ils nous ont donné leur contact pour les joindre une fois revenus près de Colombo. Pour finir cette journée, nous avons fait un tour de Kayak autour du lagon et nous avons pu observer plusieurs animaux ainsi qu’une flore très riche. Par exemple, nous avons vu des mangoustes (mangeant les cobras), des gros lézards et des énormes poissons. En rentrant de notre balade, nous avons eu la chance de voir le coucher du soleil se reflétant sur l’eau, un paysage magnifique. J’espère que nos aventures vous font voyager et durant les prochaines semaines nous auront encore beaucoup de choses à vous faire partager. Restez connectés !
Istouti! Cléa & Alexis ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Nous sommes de retour pour la partie 2 de notre joli circuit touristique autour du Sri-Lanka. Dimanche, nous nous sommes arrêtés au troisième jour voici la suite. -Jour 4- Toujours dans la ville de Kandy, nous sommes partis le matin vers 7h00 pour prendre l’un des plus beaux trajets en train du pays. En effet, il passe au milieu des plantations de thé et offre une vue époustouflante. Cependant, un groupe de 22 personnes dans un train hyper réputé rend la tâche un peu plus compliquée… Après avoir fait la queue une bonne demi-heure pour obtenir nos tickets, nous sommes tous rentrés (avec un peu de difficulté) dans le train. Nous étions tous debout et pour certaines personnes le trajet était un peu long mais nous avons eu la chance d’être face à une fenêtre pour admirer le paysage. Assis juste en face de nous, une famille sri-lankaise avec des grands sourires nous a gentiment proposé des olives et de l’ananas. Malheureusement, nous avons dû refuser quand nous avons remarqué que c’était accompagné de pili-pili, nous ne sommes pas encore prêts ! Après 1h30 de trajet, nous sommes arrivés dans une petite ville dans laquelle nous attendait un bus afin de nous conduire à une manufacture de thé. Sur la route, nous avons continué à admirer la jungle, la montagne et ces immenses étendues de thé. Il faut savoir que le thé n’était pas la boisson à l’origine du Sri-Lanka. En effet, un champignon a éliminé toutes les cultures de café, ainsi le pays s’est « rabattu » sur le thé : 3ème exportateur mondial, derrière la Chine et l’Inde. Durant le trajet, nous avons aussi pu voir des cueilleurs et cueilleuses de thé. En moyenne, ces travailleurs gagnent 50 euros par mois et leurs conditions sont éprouvantes. Cependant, on est resté bouche bée devant leur agilité et la rapidité de leurs mouvements. Autre découverte made in Sri-Lanka : l’arbre à chauve-souris. Une certaine espèce d’arbre sert littéralement d’immeuble aux chauves-souris qui s’entassent par centaines dans les branches. En plus du thé, la région montagneuse de l’île est réputée pour ses cascades et nous avons eu le plaisir de manger juste au pied d’une d’entre elles. Lorsque nous sommes arrivés à la manufacture, nous avons directement reconnu les lieux. Avant de partir nous avions regardé plusieurs documentaires sur le pays et sur les faces cachées aux touristes. Dans Envoyé Spécial, nous avions pu voir l’envers du décor de cette fabrique à thé et nous connaissions donc les réelles conditions. Le tour de la manufacture étant très intéressant vu que nous avons découvert les différentes étapes de la cueillette jusqu’à la dégustation (meilleure étape au passage). Seulement la manière dont les choses étaient exposées nous a dérangé. On avait l’impression d’être dans un musée vivant où les femmes activaient des machines juste quand un touriste passait et demandaient des pourboires pour prendre les photos. La précarité de la situation nous a bouleversé. Pendant la visite, Alexis s’est rebellé face aux chinois irrespectueux. En effet pour ceux qui les ont déjà rencontré en vacances, les chinois aiment prendre des photos certes, mais ils aiment les prendre en se mettant devant les autres sans gêne et sans complexe. Ainsi, Alexis prenait une photo quand pile au moment d’appuyer un chinois se poste devant lui (alors qu’il n’y avait même pas l’espace pour passer entre Alexis et la barrière). Exaspéré de encore une fois se faire avoir, Alexis repasse devant le chinois quand ce dernier prenait sa photo : résultat un joli dos satisfait. Surpris, le chinois déconcerté a déserté. Sur la chemin du retour, Kamal « a eu l’idée » de nous faire arrêter à une bijouterie réputée pour ces pierres précieuses sri-lankaise. On y a regardé un documentaire d’une dizaine de minutes qui expliqué la façon dont ils extraient les pierres sans machine, à la main, en creusant un puit de 6-7m de profondeur au milieu de la jungle. Rudimentaire mais traditionnel. Après le visionnage et la visite d’une reconstitution d’un puit d’extraction, nous sommes passés par la boutique bien entendu. Alors que nous regardions tranquillement, une vendeuse se dirige vers nous et en français nous sort : « Pour les petits budgets, on a des produits à 50-60 euros au fond du magasin ». Alors comment vous dire… certes on avait des looks d’aventuriés avec nos baskets et sac à dos mais comme tout le reste du groupe ! Après avoir bien rigolé, Alexis a répondu « Dommage on avait amené exprès 10 000 euros, mais si c’est comme ça on va aller aux rayons à 50 euros ». La vendeuse était décontenancée ! Elle faisait que nous suivre dans le magasin après ! -Jour 5- Le programme du jour a débuté avec la visite du Jardin Botanique Royal de Kandy. Il s’étend sur 60 hectares et datent de 1371. Une rivière passe au milieu, des centaines d’espèces de fleurs et arbres cohabitent et une impressionnante collection d’orchidées y sont très bien chouchoutées. Ensuite, nous sommes partis en direction de l’activité que l’on attendait impatiemment : l’orphelinat d’éléphants. Nous sommes désolés mais nous n’avons pas pris de photos. Non pas car nous vivions l’instant, mais par choix. Certes, les éléphanteaux ont été recueillis dans la jungle après avoir été rejetés du clan pour différentes raisons : déformations, perdus, aveugles après avoir été blessé par des braconniers etc. Le projet de les recueillir et de les sauver est très noble. Cependant, le business qui a été fait autour … beaucoup moins. À l’heure de donner le biberon aux bébés, plus de 500 touristes sont agglutinés à la barrière pour espérer faire partie des rares à nourrir l’éléphanteau. Les traces des chaines aux pieds des animaux, les piques des gardiens, les tours appris aux plus âgés… nous avons été déçu mais surtout attristés. Après avoir fait le tour du parc, Kamal nous a amené dans un restaurant qui bordait une rivière. A notre grande surprise, c’était le lieu dans lequel les éléphants se lavaient et se rafraichissaient. Quel bonheur de les voir sans chaines et tranquilles dans l’eau à profiter. De retour à l’hôtel, nous avons profité de la « fraicheur » de la ville de Kandy (25°C) et nous nous sommes reposés pour la suite de l’aventure. -Jour 6- Déjà le dernier jour… ! Cette journée s’est surtout résumé à de la route car nous devions rejoindre la côté ouest vers Colombo afin que chacun continue son aventure. Certains vers les Maldives, d’autres la France puis Ratmalana et les petits loups pour nous. Nous nous dirigions donc vers Negombo (ville de l’aéroport international de l’île), quand Kamal nous a demandé si l’on souhaitait voir le marché aux poissons. Rien que quand la porte du van s’est ouverte, une puissante odeur est rentrée en un instant. Les bateaux arrivent directement sur la plage, déchargent, et les marchants étendent ensuite la pêche du jour sur d’énormes bâches au soleil pour que le poisson sèche. L'odeur est tellement forte et les poissons sont tellement séchés que même les corbeaux et les mouettes ne les mangent pas. Ensuite, ils sont vendus dans un marché juste à côté. Nous n’avions jamais vu un endroit aussi pauvre que celui-ci dans notre vie. Les pécheurs et vendeurs de poissons (souvent de la même famille) sont les personnes les plus pauvres du pays, ils ne gagnent pratiquement rien étant donné que le poisson ne coûte pas cher. Ce sont des métiers très physiques, il faut subir les odeurs, la chaleur mais aussi la pluie, les tempêtes etc… Malgré tout, les gens nous souriaient et gardaient la gentillesse qu’on leur connait. L’heure de dire au revoir à Kamal est arrivé. Une petite photo avec ceux qui restaient du groupe et le voilà parti vers de nouvelles aventures. Le soir du sixième jour, nous avons profité de la Saint-valentin pour boire un petit cocktail et admirer les décorations de l’hôtel dans lequel nous séjournions. En effet, un mariage avait lieu ce soir là et sachez que les sri-lankais ça rigole pas avec les mariages, du haut niveau (pour les plus riches) !! Et voilà, cet article clôture notre petit tour du « Triangle Culturel Sri-Lankais » ! Nous avons retrouvé les enfants qui nous avaient beaucoup manqués et nous vous raconterons la suite de l’aventure avec eux très prochainement !
Merci pour tous vos commentaires de soutien et d’encouragement, rien n’aurait été possible sans vos dons et votre engagement! Alexis & Cléa ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Nous revenons vous faire un petit coucou avec ce nouvel article qui sera très dense. En effet, comme nous vous avions dit dans notre 3ème article, Anton et Yvonne nous ont conseillé de visiter le pays pour mieux comprendre la culture, les religions et le mode de vie de l’île. De ce fait, nous sommes partis pour un circuit touristique se déroulant sur 6 jours et 7 nuits. Nous avons donc quitté les enfants et le reste de cette « grande famille » et nous sommes partis de la gare de Ratmalana dans l’après-midi en direction de l’hôtel de transition avant de rejoindre le groupe. Et pour cela, nous avons décidé de prendre le train ! Quelle aventure ! Tout d’abord, le voyage en train ne coûte que 0,20 centimes d’euros (en 2ème classe) et le trajet dure 1h/1h30 (presque comme en France haha !). Ensuite, ce moyen de transport est très courant pour les locaux et il n’y en a pas très souvent ce qui fait que le train est archi plein, il y a même des personnes qui doivent faire le voyage sur les marchepieds et même des fois sur le toit apparemment (sur les trajets ne comportant pas de tunnels bien évidemment). Autant vous dire qu’avec notre gros sac à dos et nos têtes de touristes ce fût un moment riche en émotions ! Un des problèmes fût que le nom des gares n’est pas écrit quand le train s’arrête. Il était donc difficile pour nous de savoir où s’arrêter. Heureusement, beaucoup de personnes nous ont aidé, ils ont même, pour certains, voulu nous céder leur place. Nous avons été agréablement surpris par la gentillesse et l’accueil que les gens nous ont réservés. Tout cela dans un train aussi bondé que le RER à Paris en heure de pointe et avec une température de 35°C. Au cours de ce trajet, nous avons traversé des endroits très pauvres, beaucoup de bidonvilles, beaucoup de déchets sur le bord des voies… nous étions arrivés dans les endroits moins aisés de la capitale. Nous nous sommes aussi pris un gros orage mais qui n’a duré que 15/20 minutes. Au bout d’1h30 un monsieur nous a informé qu’il fallait descendre à cet « arrêt » si nous voulions aller à l’aéroport. Nous sommes donc descendus du train mais ce qui était marrant c’est que pour cet « arrêt » le train s’arrête au milieu de la route, dans un trafic déjà très dense. Il a aussi fallu descendre du bus en sautant d’1m50 avec nos gros sacs à dos mais nous sommes arrivés vivants et ce fût une très bonne expérience. Une fois arrivés, nous avons pris un Tuk-Tuk jusqu’à l’hôtel de transition. Nous étions les seuls clients de l’hôtel, cet endroit était un peu morbide, vide mais de toute façon nous devions nous lever le lendemain à 4h pour rejoindre le groupe à 5h du matin à l’aéroport. Nous avons mangé à l’hôtel et quelle bonne surprise quand, après avoir mangé la moitié du plat, nous avons vu que notre riz était « vivant ». Quelques petites larves d’insectes dans le riz sont venues nous rendre visite ! Nous avons vite pris un Coca et nous sommes vite allés nous coucher en espérant ne pas être malade le lendemain au réveil. - Jour 1 - Comme prévu, nous nous sommes réveillés à 4h, nous avons mangé un petit-déjeuner que Yvonne nous avait gentiment préparé au préalable et nous avons constaté que nous n’étions pas malades ! Nous pouvions commencer cette visite de la meilleure des manières. Une navette nous a emmené à l’aéroport où nous avons rencontré une partie du groupe (notamment Delphine et Sandrine avec qui nous avons sympathisé), après avoir payé 300 Roupies (1,50 euros) pour rentrer dans l’aéroport (et oui tout est bon à prendre) et avoir reçu un magnifique collier de Frangipanier pour nous accueillir. Nous avons fait 4h30 de route avant d’atteindre notre premier hôtel à Sigiriya. Entre temps nous avons mangé un petit-déjeuner typique avec beaucoup de fruits (papaye/banane/orange/ananas…). Le premier hôtel était sublime ! Avec de belles petites maisons individuelles, une magnifique piscine et un personnel hyper accueillant. Cinq minutes après notre arrivée, nous avons fait la connaissance de Véra (petit surnom de notre part) : un petit varan qui vit paisiblement dans la pelouse de l’hôtel, preuve à l’appui. L’après-midi nous sommes restés à l’hôtel, nous avons profité de la piscine, du buffet, puis nous avons rencontré notre guide Kamal ainsi que le reste du groupe (un total de 22 personnes toutes Françaises). Kamal parle aussi Français et la visite allait donc se faire dans notre langue. Après un petit problème de liste (dans laquelle nous n’étions pas inscrits), le guide nous a donné rendez-vous le lendemain matin à 7h30. - Jour 2 - Du coup, réveil à l’aube pour manger notre premier repas occidental depuis 12 jours. Quel bonheur ! Pancakes, gaufres, fruits, thés et omelettes. A l’aide d’un plus grand bus que le premier, nous nous sommes dirigés vers le Lion’s Rock. Sur la route nous avons observé, beaucoup de choses très inhabituelles pour nous, comme des rizières mais aussi des panneaux avertissant d’une potentielle traversée de singes ou d’éléphants. Une fois arrivés, nous avons commencé à gravir le rocher. La randonnée commence par des ruines d’anciens temples ce qui rend le site vraiment magnifique. Sous 35 degrés nous sommes arrivés au premier « checkpoint » où nous pouvions commencer à apercevoir une vue splendide sur la jungle qui entoure le rocher. En continuant, nous avons vu des peintures datant du Vème siècle et surtout nous commencions à avoir le vertige (surtout pour Alexis). Les peintures ne sont accessibles qu’en marchant sur des installations en fer, perchées à plus de 100mètres du sol, nous pouvions donc voir le vide sous nos pieds. Pas rassurant. Pendant la montée, nous avons fait plus ample connaissance avec Aude et Gaetan. Ils faisaient partis de notre groupe et viennent de Marseille (même si lui est pour Paris, on l’excusera ;) ). Une fois arrivés au plus haut, nous avions une vue époustouflante à 360 degrés. Les photos ne transmettent pas bien la beauté de la vue mais tout de même… En haut, auparavant il y avait un magnifique temple qui, aujourd’hui, est en ruines. Nous avons pu observer beaucoup de singes mais aussi entendre des éléphants dans la jungle. Nous avons constaté la présence de beaucoup de chinois aussi mais ils nous dépaysent moins que les éléphants… En redescendant, nous sommes tombés sur un charmeur de serpents qui possédait deux énormes pythons et trois cobras, Gaetan a pris une petite photo moyennant quelques roupies et nous sommes partis. Une fois redescendus, nous sommes allés manger chez l’habitant, sous une paillotte, où les murs et les bancs étaient réalisés en terre cuite. Nous avons mangé des plats typiques comme nous connaissions déjà : le dahl (purée de lentilles), des papadam (chips) et de la viande en sauce mais très épicée. En dessert, nous avons mangé du lait de buffle avec une sorte de sirop végétal pour sucrer le tout. Ce repas était un peu particulier car nous avons mangé à l’aide de feuilles de lotus (qui nous servaient d’assiette) et de noix de coco vides (qui nous servaient de verres). C’était très typique et très appréciable. Les habitants nous ont accueilli avec le sourire. En repartant nous avons été vraiment blessés de voir un éléphant maltraité servant d’attraction à quelques touristes… Il était enchainé, avait les marques des chaînes, le garde le piquait avec un bâton pour le contrôler et il paraissait exténué. L’après-midi, nous sommes allés visiter un site archéologique (Polonnaruwa), le thermomètre affichait 40 degrés et même le guide commençait à avoir des faiblesses. Au soleil c’était intenable et comme le site ne possède que des ruines, l’ombre se faisait rare. Le guide nous a beaucoup appris sur ces temples bouddhistes et sur cette religion. Par exemple, les phases à atteindre pour un moine bouddhiste, les significations des positions des statues bouddhistes, leur philosophie etc… Il nous a aussi appris qu’il était interdit de rentrer dans un temple avec des chapeaux, des chaussures ou des lunettes par respect. Tout comme il est interdit de se prendre en photo en tournant le dos à un bouddha. Sur le site il y avait énormément de vendeurs ambulants mais à notre bonne surprise, ils ne venaient jamais vers nous, c’était assez drôle et c’était sûrement car nous étions jeunes. Le soir nous sommes rentrés au même hôtel et nous nous sommes reposés. - Jour 3 - Après avoir fait nos valises et être parti à 8h00, nous sommes allés à Dambulla visiter un autre grand temple avec de magnifiques peintures visibles dans des caves. C’était vraiment très intéressant et il faisait frais pour une fois. Une des traditions et d’obtenir un petit bracelet en échange de 100 roupies (0,50 centimes d’euros) à l’intérieur du temple. Dans ce temple, les gardes ont installé des ultrasons pour ne pas que les chauves-souris viennent se loger dans les grottes. C’était assez marrant car nous pouvions les entendre mais certaines personnes un peu plus âgées (la cinquantaine ;) ) ne pouvaient pas. Nous avons même réussi à récupérer nos deux chaussures en sortant alors que le responsable des chaussures croulait sous les paires au vu du nombre de personnes ce jour-là. En quittant le temple, nous avons pris la route d’une usine à soie. Le gérant nous a expliqué le cycle des vers à soie. Il était vraiment très fort car il avait appris le Français sur internet et avait préparé un petit speech bien commercial pour nous inciter à acheter dans la boutique. Pendant son speech, il a demandé à Alexis de faire le « Model 2018 » pour montrer la tenue typique Sri-Lankaise masculine, c’était bien drôle ! Il y avait même des polos Burberry et Tommy Hilfiger à 30 euros ! Contrefaçon ou pas on vous laisse décider. La prochaine destination fût Matale et plus particulièrement son jardin d’épices où encore une fois, le guide du jardin parlait un Français approximatif. Nous avons eu des explications sur la récolte de la cannelle, sur la pousse des ananas ou encore sur la récolte du poivre. C’était très intéressant surtout de voir un plan d’ananas ! Chose beaucoup moins commune en France. Le guide du jardin nous a expliqué les vertus de chaque plante (soigne les coups de soleil, les douleurs articulaires, les problèmes de digestion etc.. ) tout en se protégeant en disant « cette plante ne guérit pas elle apaise juste ». Cléa a eu le droit à une petite application de crème hydratante sur le visage et Alexis à un massage du dos gratuitement et avec leurs produits magiques (tout de même 40 euros la crème pour certains produits). Étant en école de commerce on commence à connaître les personnages. Après avoir mangé à cet endroit, nous avons repris le bus en direction du plus populaire des temples bouddhistes, le temple de la dent à Kandy (une des villes les plus touristiques du pays). Ce temple est immense et très connu car il possède la relique de la dent de Bouddha. Nous sommes passé devant mais le reliquaire était fermé, ils ne l’ouvrent que tous les 3 ou 4 ans et il faut faire près de 24h de queue pour pouvoir espérer passer devant juste quelques secondes. La religion Bouddhiste est majoritaire au Sri-Lanka mais il y a aussi le Christianisme, l’Hindouisme et l’Islam. C’est un pays très croyant et beaucoup de citoyens sont dévoués à servir leur religion. Lors de cette visite, une petite Sri-Lankaise est venue nous demander de quel pays nous venions et nous avons pris une photo avec elle. Elle nous a présenté sa famille et nous a offert un beau porte clef en forme d’éléphant. Encore une preuve de la sympathie de la majorité du peuple Sri-Lankais. Au premier abord, les habitants peuvent sembler réservés mais après un petit sourire en leur direction leur visage s’illumine et ils deviennent vraiment très chaleureux. Après la visite nous avons assisté à un spectacle de danses folkloriques regroupant les danses de chaque province de l’île ainsi qu’un spectacle impliquant des cracheurs de feu et des fakirs. Pour finir cette journée, nous sommes rentrés à notre nouvel hôtel dominant Kandy et offrant une vue éblouissante. Lors du repas, nous avons voulu en savoir plus sur notre guide Kamal. Nous avons donc décidé de lui offrir une bière histoire de discuter un peu plus. Nous avons vraiment sympathisé et nous avons beaucoup parlé de notre association humanitaire et de notre situation actuelle en générale. Il était très heureux de voir que nous nous impliquions dans son pays et il nous a raconté que lui aussi avait aidé des jeunes orphelins Sri-Lankais, ayant quittés le pays avec leur famille adoptive, à retrouver leur mère biologique. Nous lui avons bien expliqué que nous avons eu la chance de voir le côté touristique du pays pendant ces premiers jours mais que nous connaissons aussi l’autre aspect, caché des touristes et où la vie peut devenir très rude.
Nous avons parlé du pays et il nous a confié que l’avortement était interdit mais que certains le pratiquait illégalement, à leurs risques et périls. C’est aussi pour ces raisons qu’il y a beaucoup d’orphelins et surtout des filles car le pays pratique encore la dot de mariage. Il était vraiment touché par nos actions et nous avons échangé nos contacts pour le revoir avant notre départ en France et même peut-être en France s’il le souhaitait. À suivre… Merci à tous ! Cléa & Alexis ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) L’article de cette semaine sort un petit peu en avance. En effet après avoir discuté avec Anton et Yvonne, ils nous ont conseillé de visiter les principaux lieux culturels et historiques du Sri-Lanka. Ainsi, nous allons partir de samedi à jeudi visiter le centre du pays, très reconnu pour ses temples bouddhistes et ses plantations de thé. Cette semaine nous avons bien profité des enfants ! Lundi était donc férié pour fêter les 70 ans d’indépendance du pays. Nous en avons profité pour aller voir l’océan indien avec ses magnifiques plages et son soleil de plomb : en 15 min seulement nous (surtout Cléa) avons pris de gros coups de soleil ! Pour en revenir, nous avons emprunté pour la première fois un tuk-tuk ! Ces fameux engins à 3 roues qui se faufilent entre les voitures et montent même sur les trottoirs s’il y a des embouteillages, une expérience obligatoire si vous venez au Sri-Lanka ou en Inde ! Ce jour-là était aussi l’anniversaire du petit-fils d’Anton, ce qui nous a permis de voir un peu les traditions sri-lankaises. Yvonne avait concocté un bon repas et un gâteau typiquement local. Pas de bougies mais une jolie chanson ! Le petit fils (pas si petit, 35 ans tout de même !) a ensuite coupé une part du gâteau et Yvonne est venue voir chaque personne présente pour lui faire manger une bouchée. Le lendemain, nous avons fait un petit atelier peinture avec les petits loups. On avait amené un t-shirt blanc et de la peinture, du coup un à un les enfants sont venus déposer leur empreinte de main dessus puis sur un petit carnet que nous ramènerons en France. Par contre le t-shirt restera à la crèche et va être accroché au mur en souvenir de notre venue. C’était un moment très intense ! Gérer les 10 petites terreurs de 2 ans avec de la peinture pleins les mains, le BAFA ne vous sert à rien quand vous ne parlez pas un mot de leur langue ;) Mais voir les petites bouilles quand ils touchaient la peinture surement pour la première fois, c’était trop mignon, ils ne savaient pas si la sensation leur plaisait ou non ! Après quoi,nous avons continué à jouer avec eux jusqu’à ce que leur maman arrivent, comme chaque jour. Mercredi, nous sommes allés avec les enfants un peu plus tôt, afin de passer du temps avec les plus petits avants qu’ils ne dorment. Alexis leur a donné les biberons et Cléa les a bercés pour qu’ils s’endorment. On a réussi à endormir les plus actifs, on était plutôt fiers ! Pendant qu’on était avec les bébés (entre 6 mois et 1 ans), les plus grands étaient contre la barrière du parc et nous ont criés de laisser les petits pour « venir de leur côté » ! Il a fait très chaud ce mercredi : 36°C de ressenti avec un taux d’humidité de 80%, du coup les dames qui travaillent à la crèche ont installées les petits sur des pots en plastique et les ont arrosés d’eau pour les rafraichir. Ensuite, les plus grands ont pris leur biberon avant de faire la sieste. Après celle-ci, ils ont dansé et chanté sur les musiques que faisaient les assistantes maternelles aux tam-tams, la prochaine fois nous filmerons c’est promis !
Ils n’ont qu’entre 1 et 3 ans mais ils sont déjà autonomes sur de nombreux points. Par exemple, ils savaient où sont les pots pour faire pipi et ils y vont d’eux même, et les garçons savent déjà faire pipi debout. Une petite (Sanuli), la plus mature des enfants, a rangé le pot trop vite et là renversé par terre. Sans rien dire elle est allée chercher du linge mouillé, a nettoyé, puis et allé demander du savon parce qu’elle trouvait que ce n’était pas assez propre… Elle a 2 ans !! Hier soir, des orages et une forte pluie tropicale se sont abattus sur Ratmalana. Bref mais très impressionnant ! Ce même jour, Yvonne nous a fait découvrir la bière locale « Lion » : bonne et légère. Cela fait une dizaine de jours que nous sommes ici, les femmes qui travaillent à la crèche sont vraiment adorables avec nous et les liens qu’on construit avec les enfants sont de plus en plus forts. Petit à petit, nous apprenons aussi le passé de chaque personne dans cette maison. Et les histoires ne sont jamais roses. Certaines femmes qui travaillent ici ont été amenées ici par leur mari pour qu’elles trouvent un travail et une fois qu’elles l’ont obtenu, ils sont partis se remarier ailleurs. Sur 23 enfants, seulement 7 ou 8 d’entre eux ont encore un papa présent. On a aussi pu parler un peu politique avec Anton et Yvonne, qui nous ont expliqué que les hommes politiques sont très corrompus et placent leur famille dans les partis voire dans des ministères. Cependant, ils ont insisté sur le fait qu’ils ont la liberté d’expression, de religion, de manifestations depuis peu, ce qui est déjà un progrès… et qu’il ne faut pas oublier que c’est un privilège encore de nos jours. Ils nous ont confié que c’était aussi extrêmement difficile pour eux d’obtenir des visas touristiques pour l’Europe, les USA et l’Australie. Pour aller aux États-Unis, ils doivent passer des examens médicaux, des entretiens, donner les noms de l’ensemble des membres de leur famille afin que les autorités enquêtent aussi sur eux etc… C’est réellement un parcours du combattant..! Ainsi ce termine ce troisième article, on vous laisse on va tenter de prendre le train ! À très vite pour de nouvelles aventures ! Alexis & Cléa |