ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Et voilà… le moment fatidique est arrivé. Nous publions aujourd’hui le dernier article sur notre périple au Sri-Lanka. Mais ne vous y trompez pas, cela ne signifie pas l’arrêt de notre projet humanitaire, bien au contraire. Nous avons beaucoup réfléchi sur la meilleure manière de garder ce projet viable et sur un moyen de le pérenniser tout en étant retournés dans notre pays d’origine. Ainsi, tous les ans, nous ferons une collecte aux alentours de juin-juillet pour ramasser des fonds qui nous permettrons de subvenir à une liste rédigée par nos contacts sur place (Anton, Yvonne et Lahiru). De ce fait, nous reviendrons vers vous, bénévoles et donateurs, pour continuer à aider ces enfants qui auront toujours besoin de nous. Nous aimerions aussi, au travers de ce dernier article, faire passer un message important. En effet, lors de notre voyage humanitaire au Sri-Lanka nous avons appris énormément de choses que nous aimerions partager avec vous. Pendant 2 mois, nous sommes sortis de notre zone de confort habituelle, nous avons quitté nos familles et nos jolies maisons pour essayer de comprendre et de vivre les habitudes et la culture Sri-Lankaises. Pour nous, c’est une mission réussie. Cependant, nous en sortons avec beaucoup d’incompréhensions et une certaine colère face aux inégalités que nous pouvons observer sur une même planète, même au sein d’un pays. Premièrement, l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. D’un côté, les plus grandes puissances du monde ne cessent de grandir, d’engranger de l’argent, d’exploiter les « petits pays » pour leurs richesses. D’un autre côté, dans un pays comme le Sri-Lanka, le Sénégal ou encore la Somalie, beaucoup de citoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Comment, sur une même planète, deux pays voisins peuvent avoir des préoccupations totalement différentes à tel point que pour l’un les questions préoccupantes sont de savoir quand sortira le nouvel Iphone ? Ou encore de savoir quelle sera la prochaine destination pour partir en vacances? Et dans l’autre, les interrogations sont de savoir si chaque jour, il sera possible de nourrir sa famille et de pouvoir permettre à ses enfants d’aller à l’école ? Nous quittons le pays avec un peu de colère car nous pensons que si chaque citoyen d’un pays développé donnait un peu de sa personne (financièrement et/ou physiquement) comme vous, bénévoles, et comme nous, le monde serait relativement meilleur. Nous pensons aussi qu’une meilleure répartition de la nourriture est primordiale. Personnellement, nous allons essayer de gâcher encore moins après avoir vécu cette expérience à l’étranger. Deuxièmement, nous avons aussi appris que nous n’avions pas le droit de nous plaindre pour certains problèmes mineurs que nous rencontrons dans notre quotidien européen. Pendant notre séjour au Sri-Lanka, nous avons vraiment été immergés dans la vie d’orphelinats, de crèches et même de familles locales. Nous avons retenu 3 mots primordiaux qui ressortaient sans cesse au travers des actions du quotidien : entraide, persévérance et jovialité. Nous avons vu la misère, la pauvreté et la faim mais nous avons aussi vu des sourires, de la joie et de l’entraide. Ceci est un paradoxe qui est résumé en quelques mots : « Ils n’ont rien mais ils donnent tout ». Les enfants et les familles nous ont beaucoup enseignés. Tout le monde essaye de voir la vie de la meilleure des façons malgré les problèmes qu’ils rencontrent. Certains orphelins, ont été battus, abandonnés. Certains ne mangent pas tous les jours, ne connaissent pas leurs parents ou dorment par terre mais ils essayent tous de garder de l’espoir et de voir le bon côté des choses. Une des filles nous disait qu’elle n’avait pas de parents mais avait une grande famille avec 22 sœurs et 2 mamans à l’orphelinat. Les garçons nous disaient que plus tard, ils aimeraient être policiers ou même pilotes pour certains. Leur état d’esprit est irréprochable. Ces enfants ne se plaignent jamais, même quand ils ont faim. Ils sont heureux de pouvoir aller à l’école et de pouvoir être éduqués. Ils ont un respect fou pour les professeurs et les gens comme nous qui supportons une association et qui viennent apporter des affaires puis SURTOUT passer du temps avec eux. Ils veulent oublier leurs problèmes, ils veulent s’amuser, s’évader. Pendant nos derniers jours, nous avons été couverts de petits souvenirs. Les enfants ont tous trouvé quelque chose à nous donner même s’ils ont très peu d’affaires. Certains nous ont même fait des dessins somptueux ou écrit des petits mots. Nous avons créé de réelles amitiés autant avec les familles (chez Anton et Yvonne ou chez Lahiru) qu’avec les enfants. Nous avons toujours été accueilli à bras ouverts, quelle que soit notre religion, notre origine ou encore notre nationalité. Plusieurs fois, on nous a dit que nous étions comme leurs enfants (dans les familles où nous avons habité) ou même comme leurs frères et sœurs pour les enfants des orphelinats. Nous vivons sur la même planète et nous devons prendre soin les uns des autres. Maintenant et après avoir vu, de nos propres yeux, la pauvre qualité de vie d’un pays sous développé, nous n’acceptons plus de telles disparités et nous ferons de notre mieux (à notre échelle) pour essayer de donner un peu de confort et de plaisir à ces familles. Finalement, nous conseillons à tout le monde de vivre une telle expérience au moins un fois dans leur vie. Sortir de sa zone de confort et « jouer collectif » dans un monde où les préoccupations ne sont presque plus que personnelles. Vivre des rencontres comme celles-ci, nous a vraiment motivé à faire de notre mieux (professionnellement et personnellement) mais surtout à ne pas oublier d’être heureux quoi qu’il se passe et de s’entraider au lieu de se défier. Nous n’avons pas tous la même mentalité et personne n’arrivera jamais à unifier tout le monde mais le but est d’arriver à un point où il y a plus de personnes responsables que d’irresponsables. Ce voyage a confirmé nos aspirations et nous les défendrons autant que nous le pourrons. Merci à chacune des personnes ayant contribué de près ou de loin à cette aventure. Nous sommes fiers d'avoir pu mener à bien ce projet et espérons qu'il sera le plus efficace possible. ISTOUTI - MERCI - THANK YOU: Élèves et Maîtresses de l’école élémentaire d’Aussonne Cathy Laspalles Monique et Guy Lalande Carine et Gérard Elissalde Cyrille, Cyrille et Enzo Gourg Eric Ascaso Eric Thonann Benoit Denptos Géraldine Riflade Equipe de New Holland Preignac: Eric, Aldric, Axel, Philippe, Alain, Mathieu, Jean-Noël, Laurent et Thierry Michèle et Robert Ouvrier Béatrice, Benoit, Clara et Laurine Bordes Laura Dolfi Tom Deamers Adrien Clot Maria et Antonio Di Cairano Manon Rouquette Jérôme et Sandrine Courrègelongue Philippe et Florence Rossi Valérie, Daniel, Hugo et Théa Diez Pépita le Chat Niko Jendrich Cécile, Raphaël, Tom, Malo et Eliot Buissière-Paccard Dave Dodd Famille Ouvrier d’Aix Mr Ellis Janine et Jean Sierra Maxime Rossi Eléonore Sourzette Sixtine Prédal Zoé David François Raybaud Marine Cavaniol Stephan Wranghede Famille Marie-Pierre Emma Ouvrier Angela, Thierry, Léa et Sandra Ouvrier Sabine Lhuissier Sylvie et Patric Ouvrier Danièle Porterie Céline et Pierre Lanson Zézé Pérès Véronique Courrègelongue, Philipe et Margot Raoux Ronan Courrègelongue Sandra, Thierry, Lauriane et Nicolas Colomiers Maxime Elissalde Association Bibliothèque Sans Frontières Crédit Agricole La Roseraie-Toulouse Et pour terminer, voici deux petits diagrammes récapitulatifs de la récolte et des dépenses effectuées pendant cette mission: - THE END -
(enfin jusqu'à la prochaine fois ! ;) )
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