ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Nous espérons que tout va bien pour vous et que la neige ne vous pose pas trop de problèmes… En ce qui nous concerne, un peu de fraicheur ne se refuserait pas ! Reprenons donc où nous nous étions arrêtés. Après avoir rendu visite aux orphelinats, nous avons donc organisé un planning pour être le plus efficace possible pendant ces trois semaines. Les enfants ayant école le matin, nous pouvons nous rendre dans les orphelinats seulement l’après-midi. Les matinées nous les consacreront à organiser notre temps avec les enfants, à acheter les fournitures et à visiter un peu les environs. Dimanche dernier, nous avons profité de la proximité de la plage pour aller y faire un tour. Ici, nous essayons de nous lever assez tôt (pour des jeunes de 21 ans) pour ne perdre pas une minute de cette expérience. Ainsi dès 8h30 nous étions les pieds dans l’eau à chercher les petits poissons. Pour ceux qui connaissent, c’est un peu comme la Corse : il suffit de 5cm d’eau pour trouver des poissons. Et nous avons aussi vu un bébé murène. Une première ! Après une heure à regarder l’eau, nous avons levé la tête et compris, avec l’expérience, qu’il était temps de trouver un abri. En effet, le temps change très rapidement ici. Nous ne nous étions pas trompés : une averse tropicale s’est abattue sur la ville. Quelle tristesse d’avoir comme abri le plus proche un bar ! Pendant les 45 min de pluie intense, nous avons fait la connaissance d’une famille française. Ils étaient intéressés par une visite du lagon à côté duquel nous séjournons. Sans hésitation, nous avons vite sorti la carte de visite de Lahiru, le business avant tout ! Cela fait maintenant plus d’un mois que nous sommes ici et nous n’allons pas vous mentir, la nourriture occidentale commence à nous manquer. Même si on mange extrêmement bien, on ressent quelques manques. Alors pour tenter de les combler, nous nous sommes accordés une pizza… Juste une promis ! ;) Pour continuer l’activation du mode touriste, quoi de mieux qu’acheter un souvenir ? Cléa a essayé un pantalon qui valait 800 roupies (4euros), mais Alexis souhaitait mettre à nouveau ses cours de négo en pratique et a annoncé qu’on ne le prendrait qu’à 700 roupies (3,5euros). C’était juste histoire de négocier un peu, il n’y a pas de petites économies ! Le vendeur a tout d’abord refusé. Il faut savoir qu’Hikkaduwa est une station balnéaire réputée auprès des russes ainsi les prix sont plus élevés sur la côte, sans stéréotyper. Mais le vendeur ne voulait pas trop nous laisser partir et en même temps il ne voulait pas baisser son prix. Alors Alexis a sorti son argument de « choc » : « Nous n’avons que 1000 roupies pour toute la journée, désolé on ne peut le prendre qu’à 700 ». Le marchand lui a répondu amusé « Comment tu vas manger ce soir alors après ? ». Alexis a répondu « Nous avons déjà prépayé le repas à l’hôtel pour ce soir ». Après un petit rire, il a finalement baissé son prix. Une seconde averse/tempête/GROS orage, nous est tombé dessus. Une gentille dame nous a accueilli dans son magasin le temps que ça se calme sauf qu’au bout de 30 min rien ne changeait. Les routes étaient inondées tout comme commencé à être le magasin. Nous avons pris notre courage à deux mains et pris un tuk-tuk. Un trajet assez tendu partant du principe que le conducteur se servait de ses mains comme essuie-glace. Mais nous sommes arrivés vivants comme d’hab voyons ! Le lendemain matin, nous sommes rendus dans un supermarché que nous avions repéré la veille pour acheter ce dont les enfants avaient besoin. Les sri-lankais qui travaillaient dans le magasin nous regardaient avec un air d’incompréhension. En même temps, ils sont habitués à voir des touristes acheter de la Biafine pas 23 tasses de thé, des cahiers ou encore un fer à repasser. Nous avons réussi à trouver les ¾ de la liste et surtout à payer, ce grâce à vos dons. Merci. Nous avions tellement de choses que nous avons dû acheter une grande caisse en plastique pour pouvoir tout transporter dans le tuk-tuk. L’après-midi nous avons rendu visite à l’orphelinat de garçons. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons encore reçu un accueil des plus chaleureux. Cependant, nous avons vite déchanté quand nous avons appris qu’ils n’avaient pas encore déjeuné alors qu’il était 15h. Cet orphelinat dispose de très très peu de moyens et ne possède pas grand-chose. Ainsi, il survit grâce à la générosité des habitants des villages voisins. Un planning de distribution de repas est mis en place pour le mois et malheureusement il arrive que certaines personnes oublient leur date. Par contre, pour les petits c’est compliqué d’oublier la faim. Un plan de secours venait d’être mis en place quelques minutes avant notre arrivée. La prochaine fois que cela arrive, la directrice de l’orphelinat nous appellera en renfort. Tristement, nous savons que cela arrivera. Après avoir terminé leur repas, les garçons nous ont rejoint pour qu’on leur remette l’ensemble des choses apportés. Chacun a eu un vêtement, un livre et un jouet. Ils étaient contents, alors nous aussi forcément. Mais ils l’étaient encore plus quand nous avons donné les chocolats ! Les plus petits d’entre eux (5,6 et 7 ans) ont voulu nous faire visiter les lieux. Comme le constatez peut-être, ils vivent dans la pauvreté. Les espaces communs sont assez sales et ils manquent de tout. Cela a été difficile d’entendre en plus que les volontaires, comme nous, préféraient aller à l’orphelinat de filles et y donner plus (argents et matériels) car c’est « plus beau » et « mieux entretenu ». Nous ne nous sentions pas à l’aise dans le sens où nous voudrions tout leur donner mais nous mesurons que ce n’est pas possible et cela rend triste. Surement les volontaires ressentent cette tristesse, mais au lieu de chercher à les aider, ils préfèrent mettre leur « bien-être » à eux avant celui des autres. Nous avons décidé qu’après avoir acheté l’ensemble des biens communs pour les filles et les garçons, nous donnerons le reste de la cagnotte afin de payer les factures. Mais nous pensions donner 1/3 restant aux filles et 2/3 aux garçons. Nous espérons que vous serez en accord avec ce choix. Avant de partir de France, nous avions pris contact avec l’école élémentaire d’Ausonne. L’ensemble des maîtresses ont accepté de travailler avec leur classe sur des petits projets que nous avons amené avec nous. Ainsi, ce lundi nous avons donné aux garçons le travail réalisé par la classe de CM1. Nous avons tenté de reproduire la même chose sur une carte du Sri-Lanka. Comme les âges sont très différents dans l’orphelinat, cela donne un petit book assez diversifié et c’était vraiment un super moment avec les enfants (et ados aussi !). Cependant, les enfants, pour la plupart, ne parlent pas Anglais, et c’était donc très dur de reproduire un aussi beau travail que celui réalisé en France par les enfants. Mais tout de même, nous reviendrons avec des réalisations Sri-Lankaises à montrer aux petits Français. Ensuite, nous leur avons lu quelques histoires, fais de la corde à sauter et joué à un jeu de société local, avant de reprendre la route. Nous sommes rentré réellement deux secondes avant un orage qui a duré toute la nuit. Mardi, Lahiru était très occupé et il ne pouvait pas nous amener aux orphelinats. Du coup, sa maman nous a proposé d’apprendre à cuisiner avec elle. Pendant trois heures nous avons scrupuleusement observé et noté chaque recette. C’était vraiment un bon moment partagé avec la sœur de Lahiru (qui a notre âge) et sa maman. Du coup, le midi nous avons mangé ce que nous avions préparé le matin et nous n’étions pas peu fiers. Pendant le repas, un très gros orage est tombé sur le lagon, seulement le papa de la famille était en train de faire une excursion avec des clients et tout le monde s’inquiétait ne les voyant pas revenir rapidement. Finalement au bout d’un bon quart-heure, ils sont apparus. Lorsque la météo s’est calmée, nous avons tenté de pêcher dans le lagon. Pas très longtemps car la tempête est revenue nous embêter. Malgré le peu de temps, Alexis a réussi à pêcher un poisson-chat de 15 cm ! Et Cléa a pêché une crevette (c’est-à-dire son appât). Après la cuisine, la maman nous appris à coudre. En effet, avant de co-créer ce business familial, elle était couturière et elle réalisait l’ensemble des vêtements des enfants du village. Et vu que cette femme est un réel amour, elle a pris les dimensions de Cléa et a prévu de lui faire un débardeur « Made in Sri-Lanka ». Le soleil avait repris ses droits au matin du mercredi. La visite de l’orphelinat de filles était prévue dans l’après-midi et nous avions déjà tout acheté donc nous nous sommes de nouveau rendu à la plage avec l’intention de voir des tortues. Et nous avons réussi !! En effet, des tortues énormes de plus d’1 mètre, s’approchent souvent du bord car les touristes leur donnent des algues pour manger. Les locaux en font aussi un « mini business » en vendant des algues aux touristes pour qu’ils puissent nourrir les tortues. Ce n’est pas très respectueux de l’environnement, car les tortues mangent énormément et non naturellement, mais c’était pour nous une première et nous étions vraiment très heureux de les voir dans leur habitat naturel. Mais pas seulement, nous avons aussi pu voir une dizaine de bébés requins, des coraux et pleins de poissons. Et le tout sans même utiliser de masques et de tubas, juste nos petits yeux dans moins d’un mètre d’eau. Une eau d’ailleurs a 25°C, pas très compliqué d’y rentrer. Comme nous vous l’avons dit précédemment, nous nous sommes rendu à l’orphelinat de fille dans l’après-midi, pour être assistants de la professeur d’anglais. Au Sri-Lanka, l’école se déroule que le matin (7h30-13h), l’après-midi les élèves peuvent prendre des cours particuliers ou faire du sport. Pour les filles, cet après-midi-là était consacré au soutient d’anglais. Seulement les plus grandes y participaient (de 15 à 17 ans) et pendant une heure elles ont travaillé sur du vocabulaire et de la grammaire. Ensuite, l’enseignante nous a demandé si pendant une heure nous souhaitions devenir les professeurs. Nous avons accepté sans hésiter ! Ainsi nous avons posé des questions aux filles pour les faire parler anglais puis inversement. Les sujets ont été très divers : âge, ambitions, capitales, sports, célébrités … Nous leur avons aussi dit que nous mangions des escargots et des grenouilles, elles étaient dégoutées ! Elles nous ont aussi demandé quelle était notre relation. Depuis que nous sommes arrivés ici, beaucoup de gens pensent que nous sommes frère et sœur, car il parait que nous nous ressemblons. Alexis leur a demandé si elles savaient où été la France et a dû dessiner une mappe monde pour qu’elles puissent nous montrer, voici le travail de l’artiste ! (Réalisée en une minute chrono) Après une heure de discussion, le professeur a terminé le cours et les filles sont partis prendre leur gouter. Ensuite, nous leur avons donné t-shirts, chouchous, barrettes, livres et sacs à chacune. Ainsi que bouilloire, fer à repasser, produits d’entretien et bien d’autres choses, aux gérantes. L’orphelinat des filles est différent de celui des garçons dans le sens où elles ont plus de moyens. Cela fait chaud au cœur quand elles nous disent qu’elles veulent devenir avocate, docteur, musicienne… et qu’on sent qu’il y a une possibilité qu’elles y arrivent. Elles ont été abandonné, mais dans le meilleur des endroits possibles pour elles. Nous comprenons pourquoi tant de personnes leur donnent. Nous ressentons les conséquences positives des dons dès que nous passons le portail d’entrée. Ces 23 filles vivent dans un cadre sûr et qui leur permet d’avoir de l’espoir en l’avenir. Mais tout ceci est possible grâce aux villageois des alentours, à la générosité des occidentaux et le dévouement de personnes comme Lahiru. Nous devions revenir les voir le jeudi, mais avant de quitter les lieux, la directrice nous a informé que cela n’allait pas être possible car elles devaient rattraper un cours de mathématiques. Lorsque nous sommes rentrés, un Allemand venait d’arriver. Lahiru nous avait déjà un peu parler de lui. Au milieu du lagon, il y a une île sur laquelle se trouve un monastère et il y a passé un mois entier à apprendre à méditer avec les moines. Il revenait tout juste de ce séjour spirituel et repartait pour l’Allemagne le samedi. Il nous a confié que c’était assez difficile de revenir à la vie normale et « bruyante ». Il lui a fallu en long moment de réadaptation à la société. Pour ce qui est de la journée de jeudi, Lahiru nous a proposé d’aller faire un petit tour du lagon avec lui. Pendant 3h nous avons observé la mangrove à la recherche de ses habitants. Nous avons pu voir des varans, des chauve-souris, une multitudes d’oiseaux mais aussi découvrir les richesses de la flore locale (cannelle, fruits, cocotiers…). Le bateau n’est pas à moteur, car la famille œuvre dans le respect de l’environnement. Cependant sous 40°C, ramer commençait à devenir difficile pour Lahiru. Avant de revenir, nous avons fait un petit arrêt dans un temple bordant le lagon. C’était un jour de poya (pleine lune) et nombreux étaient les croyants rassemblés pour passer la journée ensemble. Lahiru nous a aussi montré sa « ferme aquatique ». Au milieu du lagon, il a installé des sortes d’enclos dans lesquelles la famille conserve les poissons pêchés avant de les vendre. Certains de ces poissons lui servent aussi à faire de la feet-therapy. Au bout de 2 minutes les chatouilles aux pieds disparaissent et c’est très agréable ! ;) Vu que les filles avaient cours de maths, nous n’avons pas pu les voir. Du coup, nous sommes repartis acheter quelques petites choses pour les enfants. En effet, au moment de la première distribution les directrices se sentaient plus à l’aise avec nous et elles nous ont demandé si nous pouvions faire des achats supplémentaires. La liste du jour comportait : parapluies, rasoirs, peignes, lunch box, tasses, déodorants… Les vendeurs du magasin encore intrigués nous ont demandé cette fois-ci pourquoi nous achetions tout ça. Après leur avoir expliqué que c’était pour des orphelins, ils nous ont gentiment aidé et trouvé une caisse « VIP » pour prendre notre temps. Vraiment très généreux de leur part. Le soir au repas nous avons mangé une sorte de riz spécial pour les jours de poya. C’est du riz cuit dans du lait avec du sel et il est ensuite servi en forme de pleine lune. Cela se mange avec du chili, mais nous n’avons pas trop abusé de l’accompagnement ! Le vendredi de cette semaine a été inoubliable : réveil 5h du matin pour aller voir des baleines. Lahiru avait organisé cette petite excursion pour l’Allemand et nous, juste tous les 3 avec lui et les capitaines sur le bateau, c’était génial. Observer les baleines est une des activités principales de la région de Hikkaduwa/Mirissa, cependant les gens partent dans des énormes bateaux qui en plus de polluer, sont extrêmement bruyant ce qui fait peur aux cétacés. Notre capitaine était un fou du volant, adorable, ultra-dynamique qui nous a fait passer un moment magique. Avec le petit bateau (et le seul parmi une dizaine de gros bateaux), nous arrivions avant tout le monde sur les zones clés et aussi silencieusement, ce qui fait que nous avons pu voir des baleines bleues à seulement 20 mètres de nous !! Nous avons eu aussi la chance de voir des dauphins, car c’est assez rare d’après Lahiru. Cléa a failli nourrir les baleines (avec un léger mal de mer), mais a su se ressaisir devant ce spectacle naturel. Ensuite sur le chemin retour vers le lagon, nous nous sommes arrêtés régulièrement pour voir le paysage ou encore les pêcheurs locaux. Au Sri-Lanka, la tradition de pêche est le « Stick Fishing ». Les pêcheurs se mettent en hauteur sur des grands bouts de bois dans 1m de profondeur et ils attrapent les poissons emportés par les vagues. Cléa a tenté de changé de projet de carrière, mais sans succès. Nous avons aussi pu voir une plage au milieu de la jungle, bien cachée. Elle aurait plu à Jéjé et Patrick Rigot, c’est une crique comme on les aime dans le Guide Vert ! ;) Dernier arrêt : le Fort de Galle. Cette ville a été colonisé par les Hollandais, Anglais et Portugais. Chacun y a mis sa touche, mais le fort ressemble aux constructions européennes de l’époque, le contraste avec ce que nous connaissons du Sri-Lanka est assez frappant. Vu que nous avons de la chance, l’averse tropicale quotidienne ne s’est abattue que 30 min après notre retour (vers 15h00). Lorsque le calme est revenu, nous sommes partis acheter un casque de moto. Pourquoi ? Car nous partons à l’aventure ! En effet, ce week-end nous allons gravir le Pic Adam. Mais pas de la manière commune. Comme Lahiru aime beaucoup la nature et lutte pour sa protection, il nous a proposé de rejoindre le groupe qu’il avait constitué pour gravir la montagne mais la nettoyer en même temps. Nous allons donc monter les 2500 marches tout en ramassant les déchets jetés dans la Nature par les pèlerins. Le Pic Adam pour les bouddhistes sri-lankais représente un passage obligé, au moins une fois dans sa vie, pour montrer sa gratitude à la religion. C’est un lieu de pèlerinage très important et à son sommet il y aurait l’empreinte du pied de Bouddha. Nous sommes vraiment contents de réaliser cette expérience de cette façon.
Du coup on doit vous laisser, nous partons pour 3 heures de moto afin de rejoindre le pied du Pic ! Merci beaucoup de prendre le temps de lire nos aventures ! Alexis & Cléa
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