ආයුබෝවන්! (Ayubovan ! - Bonjour ! ) Enfin remis de notre incroyable randonnée vers le pic Adam, nous sommes heureux d’écrire ce nouvel article qui sera déjà un des derniers. Et oui, malheureusement notre voyage se termine dans deux semaines et il ne nous restera plus que deux articles résumant nos derniers moments. Cette semaine est un peu différente des autres. Rien d’alarmant mais plusieurs conflits ont éclaté dans le pays. Pour l’instant les conflits restent figés au même endroit et loin de nous, à Kandy dans le centre du pays, mais nous devons quand même être plus vigilants et plus attentifs. Pour se situer dans le contexte, il y a maintenant 9 ans, la guerre opposant les cinghalais bouddhistes (70% du pays) et les tigres tamouls (18%) a prit fin. Les tamouls voulaient obtenir un état indépendant dans l’est et le nord du pays, là où la majorité des tamouls hindouistes résident. Ce conflit a causé plus de 70 000 morts et plus de 140 000 disparus et était basé sur des rivalités intercommunautaires entre religions. Les religions sont très importantes au Sri-Lanka. Par exemple, les étudiants sont obligés de suivre des cours du dimanche en fonction de leur religion. Malgré tout, ces religions sont la principale cause de conflits même après cette guerre civile. Tout ça pour vous dire, que cette semaine, de nouveaux incidents entre Bouddhistes et Musulmans ont explosé, créant une atmosphère de haine et obligeant le gouvernement à proclamer l’état d’urgence dans tout le pays et à mettre un couvre-feu dans le district de Kandy. Ces mesures ont été prises après qu’un citoyen bouddhiste fût tué dans un conflit avec un musulman. Très rapidement des incidents contre la religion musulmane ce sont produit dans ce coin du pays. Certains bouddhistes extrémistes auraient mis feu à plusieurs mosquées ainsi qu'à plusieurs magasins musulmans. En voulant intervenir, 3 policiers auraient aussi été blessés. Ce n’est pas la première fois que ces conflits émergent au Sri-Lanka et les politiciens sont beaucoup remit en question après ces altercations. Ils ont, par exemple, largement perdu les élections départementales (par district) au profit de l’opposition. Pour l’instant nous n’avons pas plus de nouvelles car le gouvernement a bloqué l’accès aux réseaux sociaux pour éviter la propagation de messages de haine et les réunions. De notre côté, il n’y a pas à s’inquiéter, nous sommes dans une ville très touristique, et nous logeons dans un coin reculé des villes et donc des potentiels rassemblements. De plus, nous nous sommes déjà renseignés pour se rapprocher de l’aéroport et de l’Ambassade Française si jamais les conflits deviendraient plus préoccupants. Malgré tout cela, nous nous focalisons sur notre mission première, l’aide aux orphelinats. De ce fait, mardi nous avons organisé les futures activités avec les enfants et en même temps nous avons fait une énorme lessive avec nos vêtements de randonnée. L’après-midi, nous sommes allés à l’orphelinat des garçons. Nous avons donné des cours d’anglais car Lahiru nous a confié que leur niveau était vraiment médiocre et qu’il fallait remédier à cela. Ensuite nous avons joué à un jeu de société local, le Carrow. C’est un mélange entre les dames et le billard, c’est très amusant. Nous avons aussi distribué les affaires achetées grâce à vos dons (tasses, parapluies, légos, rasoirs, bonbons, nourritures…) et nous avons fait des activités extérieures : Volley-ball, Cricket… Les petits nous apprécient vraiment, ils nous posent pleins de questions : « Quand allez-vous revenir » « Êtes-vous frère et sœur » « Pouvez-vous nous lire des histoires » … Un des petits, Pasindou (5 ans), aime même nous faire du vent avec des branches d’arbres pour faire fuir les moustiques. C’est vraiment très amusant. Ces enfants ont vraiment une enfance difficile, ils vivent dans la misère, sans parents et leur niveau d’éducation scolaire est assez faible. Il n’est pas rare que nous corrigions des copies avec des 7/100 en Anglais ou bien 7/20 en d’autres matières. Nous sommes ravis de pouvoir leur offrir un petit moment d’amusement, un petit break dans leur combat pour s’en sortir. Même si nous ne nous comprenons pas toujours, nous voyons sur leurs visages de la joie et du respect pour nous, ce qui nous réjouis du fond du cœur. Par exemple, le mardi 13 mars, nous allons leur apporter à manger pour le repas. En effet, comme nous l’avions dit précédemment, l’orphelinat établit un planning pour des bénévoles qui veulent aider à apporter un repas de temps en temps. Cependant la majorité ne tient pas ses engagements et les petits se retrouvent sans manger en rentrant de l’école. Ce jour-là, une dame avait énoncé qu’elle amènerait les 3 repas de la journée mais au dernier moment elle a annulé, laissant les enfants sans aucune nourriture. Les gérantes ont dû remuer ciel et terre pour trouver de quoi manger. Au final, elles ont trouvé un bénévole avant notre arrivée pour cuisiner du riz et des lentilles et les apporter aux enfants. Le jour suivant, mercredi, nous avons fait un petit tour de bateau sur la rivière Madu. Cette excursion était la moins intéressante et la moins plaisante pour nous jusqu’à présent. Nous espérions être plongés au cœur de la mangrove pour observer des animaux sauvages mais ce n’était pas du tout le cas. En effet, les bateaux à moteurs polluaient énormément et ils étaient complétement rempli de touristes, surtout chinois. Grâce à notre superbe organisation et négociation, nous avons réussi à être seuls sur un bateau et en plus pour le même prix ! Tout de même, pendant le « River safari », nous avons vu des singes noirs, un varan, un énorme écureuil mangeur de bananes et des beaux paysages. Nous avons aussi, une nouvelle fois, visité un temple bouddhiste. Durant l’escapade, les ponts étaient tellement bas que nous devions vraiment baisser la tête au risque de se cogner. En plus de ça, les capitaines de bateau conduisent comme sur les routes, il faut donc vraiment être vigilant. Nous avons aussi découvert la technique des pécheurs pour attraper des crevettes. Ils construisent d’énorme barrière en osier et, avec le courant, les crevettes se font prendre au piège. La balade a duré une bonne heure et demie et nous sommes rentrés manger un morceau avant de se rendre à l’orphelinat des filles qui se trouve être assez éloigné de chez Lahiru. Avec les filles, nous avons aussi donné des cours d’anglais et aidé à faire leurs devoirs (texte à trou, lecture, grammaire…). Leur niveau est largement meilleur que celui des garçons et nous sommes en cours avec les plus grandes qui ont entre 15 et 17 ans. De ce fait, nous avons préféré montrer le livre élaboré par l’école d’Aussonne (en France) aux filles plutôt qu’aux garçons. Nous avons pensé que faire quelque chose du même acabit serait plus envisageable avec elles. Lors de ce cours, nous avons rencontré une petite fille un peu différente. En effet, avant de venir à l’orphelinat elle s’est faite brulée par ses parents sur tout le corps. Elle a donc d’énormes cicatrices sur les bras, les mollets et même le haut du corps. Ce qui était fascinant c’est que cette petite était ébahie devant les photos d’un terrain de foot Français (dans le livre d’Aussonne). Elle n’avait jamais vu de complexe sportif aussi bien entretenu et attirant. Lors de ce cours, où une vraie maitresse bénévole enseigne, nous avons eu le droit au titre de meilleurs élèves de la journée. C’était rigolo de voir les filles « Jalouser » des éloges de la professeure envers nous. Après le cours, nous avons distribué déodorants, huile pour les cheveux, « lunch box » et autres objets du quotidien. Nous avons toujours le droit à de grands mercis pleins d’entrain. C’est vraiment gratifiant. Avant de rentrer, nous avons fait un petit détour pour ramener notre super professeure d’Anglais chez elle. Elle n’a pas de moyen de transport et doit donc gérer ce problème au jour le jour. Sur le chemin du retour, nous avons discuté avec Lahiru des conflits qui émergent dans tout le pays en ce moment et de bien d’autres sujets. Il nous a par exemple exposé le fait qu’il avait été gravement affaibli par la maladie de la dingue en janvier dernier et avait failli y rester. En effet, cette maladie est transmise par les moustiques et cause des « fuites » de sang dans tout le corps. Le seul moyen de guérir est de se reposer énormément. Au contraire, si l’on continue son train de vie habituel en travaillant dur et en ne ménageant pas ses efforts, les fuites internes de sang s’intensifient et cela peut devenir très dangereux. En cas de fièvre, même quelques temps après notre retour, il faudra vraiment vérifier l’état du sang car cette maladie ne surgit qu’aux moments où nous sommes faibles et donc nous pouvons l’avoir sans s’en rendre compte. Ne vous inquiétez pas, aucun danger ! Dans le cas où nous l’aurions, ce qui est très peu probable, cette maladie se soigne très bien avec du repos et en consultant un médecin rapidement. Au fil de la discussion, nous avons aussi appris que l’homosexualité et l’avortement sont illégaux au Sri-Lanka. Même dans le cas d’un viol, la femme doit garder l’enfant et l’éduquer. Chose qui nous a assez choqué ! Les lois et le gouvernement Sri-Lankais sont vraiment différents de leurs équivalents Français et c’est à ces moment-là que nous nous rendons compte de la chance de vivre dans un pays aussi civilisé que le nôtre. Jeudi matin, nous sommes allés, pour la première fois, dans une nouvelle maternelle. L’endroit était très joliment décoré avec les travaux manuels des enfants. Il y avait énormément de petits, au moins 40, encadrés par 4 assistantes. Nous avons dansé, chanté avec les enfants. Ils étant vraiment fiers de nous montrer leur dernière chorégraphie. Le seul petit bémol était que les enseignants ne parlaient pas du tout Anglais et la barrière de la langue se faisait, pour la première fois, vraiment ressentir. Les « pitchouns » à 3 ans, s’amènent déjà leur gamelle avec, à l’intérieur, une pomme de terre ou un petit repas local à base de riz (comme toujours). Avant de manger vers 11h, les enfants vont se laver les mains dans un énorme bidon d’eau car l’établissement ne possède pas l’eau courante. La gérante était vraiment enthousiaste à l’idée de nous montrer les photos souvenirs de cérémonies ou d’évènements passés. Petite anecdote, une fois en rentrant d’Hikkaduwa en Tuk-Tuk nous avions offert deux petits paquets de bonbons à deux petites filles habitants près de chez Lahiru et sa famille. Nous avons eu la bonne surprise de les reconnaître à la maternelle ! Elles étaient toutes timides et n’osaient plus venir nous dire un petit mot. D’ailleurs l’une d’elle est la copie conforme de la cousine d’Alexis, Romane. La ressemblance est vraiment frappante. Nous n’avons pas encore les photos des enfants de la maternelle mais elles devraient arriver, c’est promis ! Pour la deuxième partie de la journée, nous sommes retournés à l’orphelinat des garçons pour jouer avec eux, faire du sport et les aider dans leurs tâches quotidiennes. Cet après-midi-là, nous avons eu la visite de bénévoles qui venaient apporter des affaires et de la nourriture depuis Colombo. Au fur et à mesure de l’après-midi, nous avons compris qu’une personne du groupe de bénévoles étaient un ancien résident de cet orphelinat et voulait aider les enfants tout en leur montrant que c’était possible de s’en sortir, comme dans son cas : il a maintenant deux petites filles et travaille dans une entreprise de caméras de surveillance. Vers 18h nous sommes rentrés et nous avons, comme presque tous les jours, connu un orage tropical. Vendredi a été une journée plutôt tranquille pour nous. En effet, nous n’avons pas pu aller aux orphelinats car ils avaient tous quelque chose de prévu. Nous en avons donc profité pour finaliser nos documents administratifs (comptes, écoles, liste des besoins etc) et manger en ville pour se reposer un petit peu. Même si le temps n’était pas très ensoleillé, nous sommes allés faire un tour à la plage. Comme la marée était encore basse nous avons pu observer de magnifiques « Aquariums naturels » contenant de splendides étoiles de mer, des bernard-l’ermite ou encore des oursins. Juste avant de partir, Cléa devait se changer pour échanger son maillot contre des sous-vêtements et une tenue de « ville ». A ce moment-là, nous avons eu la surprise de voir un citoyen local arriver, il voulait nous aider à tenir la serviette car selon lui nous avions les mains trop remplies. Bien essayé collègue mais on en a vu d’autres des comme toi. Encore une fois en partant, nous avons essuyé une petite averse et nous en avons profité pour finir la liste des besoins pour les orphelinats (coconut grinder, table à repasser, cuillères, balais/râteaux et filtre à eau). Le reste des fonds récoltés sera directement reversé aux orphelinats pour qu’ils puissent payer les factures et assurer la maintenance de leur établissement pour un petit moment au moins. En fin de journée, nous sommes rentrés nous reposer dans la chambre car le lendemain nous partions tôt. En effet, réveil 5h du matin pour un safari dans la réserve naturelle d’Uda Walawa dans le sud du pays (loin de Kandy ne vous inquiétez pas). Après un bon petit déjeuner préparé par la maman de Lahiru, nous voilà partis pour 4 heures de route afin de rallier le parc. Sur le chemin nous avons acheté de quoi manger pendant le safari : bananes, maïs, biscuits … Nous avions vraiment insisté auprès de Lahiru sur le fait que nous aimions beaucoup les animaux, ainsi il a doublé le temps que nous passerions dans le parc naturel ! Lorsque nous sommes arrivés à l’entrée de la réserve, une énorme Jeep aménagée nous attendait. Le conducteur/guide était adorable et nous a conduit pendant près de 4 heures aux 4 coins de la réserve. Grâce à ce temps supplémentaire, nous avons vraiment pu prendre le temps de voir les animaux et de « se faire oublier » auprès d’eux afin de les voir évoluer dans leur habitat naturel. Tout d’abord, nous avons croisé énormément de paons ! L’oiseau royal est un symbole du Sri-Lanka et la race pullule dans la réserve. Lahiru a précisé que plus il y a de paons à un endroit, plus il y a de serpents ! Mais pour le plus grand bonheur de Cléa, nous n’avons pas pu en apercevoir. Ensuite, les éléphants. Cette réserve est réputée pour être celle avec le plus de pachydermes dans le pays, à peu près 650. Nous avons pu voir des mâles et des femelles âgés de 30 ans voire même 70 ans pour les plus vieux. Mais le plus beau moment, a été la découverte parmi les broussailles d’un petit bébé d’à peine 1 mois. Il se cachait car il n’était pas habitué à se promener au milieu de la jungle et surtout à la présence humaine. Mais le chauffeur a éteint le moteur et pendant 30 minutes nous nous sommes fait tout petit pour admirer. Nous avions décidé de faire un concours de la plus belle photo de la journée, et à l’unanimité Alexis a remporté le prix « Uda Walawa Safari 2k18 » avec le superbe cliché suivant : *Applaudissements* Nous avons aussi pu approcher une quantité impressionnante de buffles ! La vache étant sacrée au Sri-Lanka, il est interdit d’utiliser son lait. Donc les petites bufflonnes font le job. Au début le goût est assez puissant (similaire à la faisselle en France) mais quand c’est mélangé au sirop de cocotier… Non non vous pouvez être rassurés, nous n’avons pas perdu un gramme ! Quelle chance aussi de voir paisiblement endormis nos amis les crocodiles. Dans la réserve, nous pouvons retrouver plusieurs points d’eau, très large et peu profonds : un paradis à « kimboula ». Nous avons failli voir des chats sauvages, mais ils sont extrêmement craintifs et il est très rare de pouvoir les observer. Une des Jeeps qui nous devançait a pu en apercevoir un, mais quand nous sommes arrivés, l’animal s’était déjà enfui. Néanmoins, grâce aux yeux de lynx d’Alexis, nous avons aussi eu la chance d’apercevoir des biches Sri-Lankaises. Alors, elles n’ont rien de différent avec celles qui aiment gambader dans les jardins montaigutois, mais Lahiru n’en avait jamais vu pendant ce safari alors qu’il y vient environ une fois par mois. Bien vu Canio ! Pour terminer, pendant les 4 heures d’observations, nous avons aussi aperçu beaucoup d’oiseaux : martin-pêcheur, mouettes, aigles, colibris, toucans, pélicans… Mais aussi deux bêtes sauvages non identifiées.... Après en avoir pris plein les yeux, nous sommes sortis de la réserve vers 14h. En chemin pour retourner à Hikkaduwa, nous nous sommes arrêtés afin de déjeuner. Une information tourne dans le pays selon laquelle les restaurateurs de confession musulmane auraient rajouté (à une seule reprise) une pilule stérilisante dans la nourriture avant de la servir aux cingalais bouddhistes. Ainsi, avant de s’installer pour manger, Lahiru a dû vérifier que dans la salle du restaurant, il y avait bien une statue de Bouddha et des offrandes (comme à chaque fois où il mange à l’extérieur). Nous ressentons énormément l’importance de la religion dans le pays, rien ne marche sans, même les gouvernements ce qui est vraiment différent de la France et nous fait passer pour des extraterrestres auprès des locaux. Après un bon « fried rice » avec rien de vivant dedans cette fois-ci, nous avons repris la route pendant 3h30 environ, toujours dans un trafic de fou furieux. Dimanche, c’est le jour où Lahiru et sa famille se repose et où nous ne pouvons pas aller aux orphelinats. Nous en avons donc profité pour aller manger en ville à Hikkaduwa et y acheter le reste des articles demandés par les gérantes de chaque établissement. De ce fait, nous sommes allés acheter un filtre à eau, car l’eau n’est pas directement potable à la sortie du robinet, il faut d’abord la filtrer. Nous en avons aussi profité pour préparer les activités de la semaine pour les filles et les garçons. Nous avons donc fait des photocopies d’animations (un grand merci à Cathy de l’école d’Aussone et à sa classe Ulysse) pour que les enfants Sri-Lankais puissent exposer leur pays aux enfants Français. Pour cela, nous avons aussi acheté des enveloppes, des feutres et des ciseaux. Nous vous montrerons le résultat c’est promis ! La semaine qui arrive est la dernière avant notre départ d’Hikkaduwa et donc la dernière avec les enfants des orphelinats. Nous allons essayer de passer encore plus de temps avec eux. Ils sont tellement heureux de nous voir arriver à chaque fois… Après avoir fait les derniers achats (quasiment), nous voulions faire un petit tour à la plage mais c’était sans compter sur la pluie qui est venu tracasser nos plans. Du coup, nous sommes restés une dizaine de minutes avant de rentrer rapidement en Tuk-Tuk. Cette journée a été assez tranquille et nous a permis de bien nous organiser pour la semaine à venir. Du côté des conflits, depuis 2 jours aucun incident n’a été à déplorer et il paraît que les tensions se calment, ce que nous espérons de tout cœur. Pour le dernier jour de ce nouvel article, nous voulions vraiment nous concentrés encore plus sur la charité. Du coup, lundi matin, après le petit-déjeuner, nous sommes allés à la maternelle avec la sœur de Lahiru qui faisait la liaison entre la maitresse (qui ne parle pas anglais) et nous. Nous avons chanté, dansé et aidé à passer le balai, ranger la salle de classe… Les petits enfants nous ont chanté des chansons et nous ont fait un petit spectacle assez amusant. Ils devaient suivre une chorégraphie mais ils avaient, pour la plupart, un peu de mal avec la coordination bras/jambes. C’était assez marrant à voir ! La maitresse est maintenant très à l’aise avec nous, elle essaye de discuter et de nous raconter quelques histoires passées à cet endroit. Ils étaient tous habillés en uniforme et étaient très mignons tout en blanc et rouge. Ce qui est assez remarquable c’est que les enfants à 3/4 ans sont déjà hyper autonomes, propres et aident par exemple à passer le balai ou ranger les chaises. Vers 11h30, c’est la fin des « cours ». Les parents viennent chercher les enfants et certains ramènent plusieurs enfants aux parents du même quartier, ce qui donne des scènes assez rigolotes avec un tuk-tuk remplit de petites têtes qui dépassent. Preuve à l’appui : Les enfants nous demandent tous à chaque fois quand nous allons revenir et nous appréhendons déjà le dernier jour dans chaque établissement… L’après-midi nous sommes allés à l’orphelinat des filles, avec comme d’habitude une pluie battante sur le chemin… Cette fois-ci, nous avons amené une table à repasser, des balais, des coconut grinder et nous terminons la liste des filles avec l’achat d’une grosse armoire pour le bien commun de l’orphelinat et pour laquelle ils nous ont remercié au moins 15 fois chacun. Après avoir fait la distribution, nous avons fait la fameuse activité pour qu’elles puissent se présenter aux enfants français. C’était marrant de voir les filles sourire et rougir quand elles voyaient les photos des écoliers français. Elles ont donc présenté leur couleur préférée, leur repas préféré, leur pays préféré, et se sont dessinées. Nous avons vraiment apprécié partager un moment comme celui-ci avec elles, nous avons bien rigolé et elles nous ont fait des tresses (Oui oui même à Alexis) ! Pendant l’activité, nous nous sommes vu offrir un café/chicoré, quel plaisir après 2 mois sans café ! Ensuite nous avons pris des portraits des filles pour agrémenter les petites présentations. C’est alors que la responsable de l’orphelinat nous a demandé s’il était possible de les réaliser sur un fond rouge, comme ça elle pourra les utiliser elle aussi pour faire les papiers d’identités des filles. C’était assez rigolo comme moment car elles étaient nerveuses et se sont toutes bien habillées pour la photo. Avant de partir, nous avons appris les paroles d’une chanson et elles nous ont écrit les paroles en phonétique pour que nous l’apprenions et que la prochaine fois nous leur chantions. Ce n’est pas gagné d’avance ! En rentrant, nous avons fait un arrêt à la poste. Non pas pour vous envoyer des cartes postales (désolé mamie…) mais pour déposer les lettres que les filles avaient écrites aux bénévoles qui sont prévus pour amener le repas au cours du prochain mois, pour être sûr qu’ils n’oublient pas. Mais visiblement cela ne suffit pas, car le jour même nous avons appris qu’elles n’avaient pas eu de dîner…
Ainsi se termine notre neuvième (long) article ! Toujours un grand merci pour votre soutient, et à très vite pour de nouvelles aventures hautes en couleurs! Alexis & Cléa
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